Par Le National |
Pénis : les fragilités du "sexe fort".Le docteur Ronald Virag consacre un ouvrage aux maux du pénis. Au centre des problèmes érectiles : la peur de l'échec. Mais la fatalité n'est pas de mise.
La sexualité masculine est caractérisée par quatre D, selon le spécialiste : dureté, dimensions et déformation de la verge et durée de l'érection. Problème qui suscite une recrudescence des consultations : le "syndrome du petit pénis" ? que le docteur Virag rapproche d'ailleurs du "syndrome des petits seins" chez les femmes. L'auteur se demande à ce propos si les enfants qui visionnent des "pénis surdimensionnés" dans les films X ne seront pas davantage enclins à développer ce complexe. Des "4D", la durée de l'érection est "la vertu la plus recherchée", souligne-t-il. Peur de l'échec Au centre de ces problèmes érectiles, la peur de l'échec, liée au "regard sur soi" et aux regard des autres. Car si la pénétration procure du plaisir, elle permet aussi à l'homme d'affirmer sa virilité, pointe le spécialiste. Un seul échec suffit ainsi à faire douter le m’le. Face à une défaillance sexuelle, il est alors tenté de "tout gouverner par l'intellect" et de réduire la fréquence des rapports sexuels pour éviter toute nouvelle désillusion. Pas de fatalité Franchir le seuil du cabinet médical ne résout pas tous les problèmes non plus. De nombreux patients "recherchent des traitements pour 'assurer' ou 'assumer' plus que pour traiter une anomalie", déplore le médecin. Et de dénoncer les demandes croissantes de chirurgie esthétique du sexe, "pas toujours justifiées", ou le mirage des pilules miracles ? "pas plus de quatre patients sur dix peuvent prétendre à un résultat positif", prévient-il. Le docteur Virag est plutÙt adepte des injections de papavérine, dont il a découvert en 1982 les effets sur l'érection. Si "les cicatrices psychiques de l'acte sexuel sont indélébiles", il n'y a pas de fatalité sexuelle. Même s'ils sont "récurrents et souvent complexes", les maux du pénis sont curables, rassure Ronald Virag. La relation médecin-patient est capitale, notamment pour déterminer le traitement adéquat, de même que la relation entre le patient et sa (ou son) partenaire. A ceux que ces problèmes pourraient faire sourire, le docteur Virag indique enfin qu'une "bonne santé sexuelle individuelle est le meilleur garant contre les abus et crimes sexuels".
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