le cave se rebiffe (1958) avec jean gabin et bernard blier. V. française

Le cave se rebiffe est un film français réalisé par Gilles Grangier et dialogué par Michel Audiard, sorti en 1961.

Tiré du roman homonyme d'Albert Simonin, ce film est l'adaptation du 2e volet de la trilogie consacrée au truand vieillissant Max le Menteur, qui comprend aussi Touchez pas au grisbi et Grisbi or not grisbi également adaptés à l'écran, le dernier volet l'ayant été sous le nom de Les Tontons flingueurs.

Sommaire

  • 1 Synopsis
  • 2 Fiche technique
  • 3 Distribution
  • 4 Production
    • 4.1 Pré-production
    • 4.2 Lieux de tournage
    • 4.3 Références dans le film
    • 4.4 Accueil
    • 4.5 Postérité
  • 5 Annexes
    • 5.1 Notes et références
    • 5.2 Liens externes

Synopsis

Le personnage de Max le Menteur disparaît dans l'adaptation cinématographique de l'œuvre de Simonin, mais la trame de cette histoire de faux-monnayeurs, et les personnages centraux du « Dabe » et du « Cave » restent identiques. Dans le film de Gilles Grangier, Charles Lepicard (Bernard Blier), Maître Lucas Malvoisie (Antoine Balpêtré) et Éric Masson (Franck Villard) veulent monter une affaire de « fausse mornifle ». Éric pense avoir « à sa pogne » un graveur hors pair, un certain Robert Mideau (Maurice Biraud), le « Cave », c'est-à-dire dans le langage des truands, un être ordinaire, crédule et ignorant des pratiques et des codes du Milieu.

Mais l'affaire ne devient possible qu'avec le concours de Ferdinand Maréchal (Jean Gabin), alias « Le Dabe », ancien faux-monnayeur de haute volée. Retiré sous les tropiques après une dernière affaire ratée, il reçoit la visite de Charles qui lui propose un dernier coup d'anthologie sur le florin. Le Dabe accepte de s'occuper de l'affaire et revient à Paris. La fine équipe se met au travail. Sous la houlette du Dabe, Robert Mideau ne se montrera pas aussi « cave » que prévu…

Fiche technique

  • Titre : Le cave se rebiffe
  • Titre international : The Counterfeiters of Paris
  • Réalisation : Gilles Grangier
  • Scénario : D'après le roman homonyme d'Albert Simonin (Éditions Gallimard/Série noire no 206, Paris 1954)
  • Adaptation : Albert Simonin, Gilles Grangier, Michel Audiard
  • Dialogues : Michel Audiard
  • Assistants réalisateurs : Paul Feyder, Serge Piolet
  • Image : Louis Page
  • Cadreur : Marc Champion, assisté de Raymond Menvielle et René Chabal
  • Son : Jean Rieul
  • Recorder : Gabriel Salagnac
  • Perchman : Marcel Corvaisier
  • Décors : Jacques Colombier, assisté de Olivier Girard, James Allan, Jacques Paris
  • Montage : Jacqueline Thiedot, assistée de Colette Charbonneau
  • Musique : Francis Lemarque, Michel Legrand (Éditions Mondialmusic) - trompettiste : Marcel Lagorce
  • Ensemblier : Albert Volper
  • Régisseur d'extérieur et repérages : Jean Chaplain
  • Régisseur général : Georges Testard
  • Scripte : Martine Guillou
  • Photographe de plateau : Marcel Dole
  • Maquillage : Yvonne Gasperina
  • Coiffures : Carita pour Martine Carol
  • Générique : Jean Fouche
  • Producteur délégué : Jacques Bar
  • Directeur de production : Jacques Juranville
  • Production : Cité Films (Paris)1, Compagnia Cinematografica Mondiale (Rome)
  • Distribution : U.F.A-Cormacico (Drapeau de la France France et Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest)2, puis C.F.D.C3. (Drapeau de la France France) et MGM (Drapeau des
                                États-Unis États-Unis et Drapeau de l'Italie Italie)
  • Pays d'origine : Drapeau de la
                              France France et Drapeau de l'Italie Italie
  • Langue : français, avec quelques séquences en espagnol
  • Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,66:1
  • Son : Monophonique
  • Enregistrement : Poste Parisien, Western Electric Recording system
  • Genre : comédie policière
  • Durée : 98 minutes
  • Date de sortie :
  • Visa d'exploitation : no 24462
  • Box-office France : 2 811 827 d'entrées4

Distribution

  • Jean Gabin : Ferdinand Maréchal, dit le Dabe
  • Maurice Biraud : Robert Mideau (le Cave)
  • Bernard Blier : Charles Lepicard
  • Martine Carol : Solange Mideau
  • Franck Villard : Éric Masson
  • Antoine Balpêtré : Lucas Malvoisin
  • Ginette Leclerc : Léa Lepicard
  • Françoise Rosay : Mme Pauline
  • Albert Dinan : commissaire Rémy
  • Gérard Buhr : inspecteur Martin
  • Heinrich Gretler : M. Tauchmann
  • Clara Gansard : Georgette
  • Robert Dalban : l'inspecteur Maffeux, de la brigade des mœurs
  • Jacques Marin : l'inspecteur Larpin, de la brigade des mœurs (non crédité)
  • Charles Bouillaud : graveur
  • Marcel Charvey : médecin
  • Paul Faivre : Mathias, concierge
  • Hélène Dieudonné : sa femme, concierge
  • Gabriel Gobin : l'entraîneur hippique à Vincennes
  • René Hell : le vieux garagiste du Paradis de l'Occasion
  • Lisa Jouvet : infirmière
  • Albert Michel : facteur
  • Antonio Ramirez : l'entraîneur hippique à Caracas
  • Pierre Collet : le chauffeur de taxi (non crédité)
  • Jean Moulart : le patron de l'imprimerie (non crédité)
  • Max Doria : un douanier (non crédité)
  • Claude Ivry : Lucienne, employée de Mme Pauline (non créditée)
  • Claude Achard : une serveuse à Caracas (non créditée)
  • Marcel Bernier : chauffeur de police (non crédité)
  • Roger Lecuyer : un homme sur le bateau-mouche
  • Philippe March : le douanier vérifiant les devises à la fin du film (non crédité)

Production

Pré-production

  • Deuxième collaboration entre Martine Carol et Gilles Grangier.
  • Nouvelle collaboration entre Jean Gabin et Gilles Grangier, un an après Les Vieux de la vieille.
  • Le trompettiste Marcel Lagorce interprète un des titres de la bande originale du film5. Cette séquence instrumentale aux airs aériens, est intitulée Cavatine et dure un peu moins de deux minutes, quand Jean Gabin se rend sur l'hippodrome d'Hyères pour faire un tour de piste en sulky6.

Lieux de tournage

  • À Paris7 :
    • 4e arrondissement : Cathédrale Notre-Dame de Paris, 6 parvis Notre-Dame - place Jean-Paul II, île de la Cité,
    • 7e arrondissement : Place Vauban sur la terrasse de l'actuel restaurant "Le Vauban" (à l'angle de l'avenue de Breteuil et l'avenue de Ségur), Avenue de Tourville,
    • 8e arrondissement : À noter que Jean Gabin en arrivant à Paris descend à l'hôtel Napoléon (avenue de Friedland), comme il le faisait 6 ans auparavant dans le film de Henri Decoin, Razzia sur la chnouf.
    • 11e arrondissement : Le Balajo - 9 Rue de Lappe,
    • 12e arrondissement : hippodrome de Vincennes,
    • 16e arrondissement : Rue du Conseiller-Collignon (extérieurs de la maison des Lepicard), rue Verdi8, Statue équestre du Maréchal Foch (Esplanade du Trocadéro)
    • 20e arrondissement : L'imprimerie des faux-monnayeurs est au numéro 57 de la rue du Volga ; c'est aujourd'hui un salon de thé. L'appartement du graveur est au premier étage du numéro 83, rue des Grands-Champs. La boutique de Mme Pauline (le personnage joué par Françoise Rosay) est à l'angle de la rue Saint-Blaise et de la rue Galleron, on aperçoit l'église Saint-Germain-de-Charonne au fond de la rue lorsque la vendeuse sort de la boutique (c'est également l'église de la scène finale des Tontons flingueurs).
    • La Seine et ses quais,
  • Val-de-Marne :
    • Aéroport de Paris-Orly
    • Joinville-le-Pont (Quai d'Anjou)
  • En province
    • La scène de la rencontre entre Jean Gabin et Bernard Blier censée se dérouler en Amérique du Sud fut en réalité tournée à l'hippodrome d'Hyères et sur la route désertique de l'Ayguade-Ceinturon (entre le port de Hyères et le quartier de l'Ayguade), Gabin n'ayant aucune envie de se déplacer à l'étranger. Les autres scènes hippiques furent tournées à Vincennes et en Normandie. Habitant à Deauville, il fut plus que ravi de cette décision9.
    • Franstudio (studios de Saint-Maurice) - scènes d'intérieur du lupanar. L'adresse, 14 rue Verdoux, censée être celle de l'ancien bobinard occupé par Charles Lepicard (Bernard Blier), est purement imaginaire, cette voie n'existant pas à Paris. Lorsque Bernard Blier fait visiter ses « 17 chambres d'amis », celles-ci font par leur extravagances directement référence à celles du Chabanais : la chambre des glaces, le palais oriental, la baignoire à champagne en cuivre rouge...

Références dans le film

  • «Ça, c'est du BSA Extra piste » dit Jean Gabin, dans le dialogue écrit par Michel Audiard. Gabin et Audiard étaient des habitués du Vélodrome d'Hiver, avant 1939, et avaient connu cette grande publicité10 qui ornait la piste, vantant les mérites de roulements britanniques. Pour eux, c'était le summum dans l'excellence d'un produit.
  • À la fin du générique, apparaît la citation de Jean de La Fontaine « Bien mal acquit (sic) ne profite jamais », ainsi qu'un très court texte qui tient à nous expliquer que tout ce beau monde a été bien sûr arrêté par la police...
  • L'affiche du film montre le Dabe avec, sortant de sa poche de poitrine, des billets de 100 francs Bonaparte, alors que le billet contrefait, dans ce film, est celui de 100 florins néerlandais avec un portrait d’Érasme.
  • Le cave est invité chez Lepicard où Le Dabe, pour tester ce graveur, a une discussion avec lui sur quelques-uns de ses prédécesseurs du XVIIIe siècle. Sont cités alors : l'un des membres de la dynastie Nicolas de Larmessin ; Moreau le Jeune ; et un certain Binet, peut-être Louis Binet ?
  • À la fin du film, Maurice Biraud et Jean Gabin s'envolent à bord du Boeing 707 aux couleurs d'Air France11 immatriculé F-BHSA12 nommé Château de Versailles13. Ce dernier sera endommagé le dans un accident au décollage depuis l'aéroport d'Hambourg pour une raison inconnue14mais sans faire de blessés ni de victimes15,16.
Château de Fontainebleau, un des Boeing 707 aux couleurs d'Air France

Accueil

  • Le film fut un succès public lors de sa sortie en salles, même s'il n'a pas remporté l'adhésion de certains critiques17 (plus de 2,8 millions d'entrées en France)18.
Verso du billet de 100 florins

Postérité

Pour le magazine Télé Loisirs, Le Cave se rebiffe est « l'un des meilleurs dialogues signés par Michel Audiard, au service de comédiens qui étaient de vieux complices. La bonne humeur qui a régné lors du tournage de ce film est très rapidement partagée par les spectateurs »19.

Le film fut colorisé20 en 199521. Cette version fut diffusée à la télévision sur Canal + en 1996 et figurera sur l'édition DVD d'EuropaCorp en 2009, qui permet de visionner le film en noir et blanc ou en colorisé22.