Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Les maladies transmissibles sexuellement; la majorité le sont par fellation!

Depuis maintenant plus d'une dizaine d'années, le SIDA occupe la première position quand vient le temps de parler de maladies transmissibles sexuellement. Tout semble orienté vers cette unique maladie. Avec toutes les mesures préventives instaurées depuis la sortie du SIDA, est-ce qu'il est encore possible d'attraper des maladies "vénériennes" en 1999?

Qui n'a pas vu un seul vidéo gai érotique qui montre les gars en train de se sauter avec des capotes en montrant toutes les autres scènes sans protection? Est-ce qu'on a déjà vu un vidéo où les hommes portaient la capote pour se faire sucer, lécher ou cunilingué? NON.

Pourtant, la grande majorité des maladies transmises par contacts sexuels au Québec le sont, encore aujourd'hui, par la bouche! La plupart des hommes pensent que ce sont des maladies moins graves que le SIDA mais ce qu'on ignore et qu'on devrait peut-être redire, c'est que de nombreuses autres maladies tuent et certaines, sans vous tuer, peuvent vous faire vivre le calvaire pour le reste de vos jours.

À nous donc de comprendre et de réaliser qu'il n'existe pas de sexe sécuritaire, de sexe sans risques! Nous pouvons diminuer les risques mais nous ne pouvons certainement pas éviter toutes les maladies. À Montréal, une épidémie d'Herpès est actuellement en cours et cette terrible maladie, sans causer la mort, laisse des séquelles inoubliables autant physiques que morales. Une simple fellation et Hop! le tour est joué. Vous voilà infecté pour le reste de vos jours puisque la maladie reste en permanence en vous.

Afin de mieux nous informer sur la situation et nous aider à réagir des les premiers symptômes d'une MTS, le National a décidé d'offrir ce dossier prioritaire en permanence sur le site, aux lecteurs de se responsabiliser!
 

Depuis des siècles, blennorragie, syphilis, herpès et autres maladies sexuellement transmissibles pèsent comme autant de menaces sur la vie sexuelle des hommes. Elles se propagent grâce à des agents minuscules, invincibles à l'oeil nu (bactéries, virus, champignons). Certains de ces agents sont inoffensifs; d'autres ne déclenchent que rarement des maladies; voire des années dans notre organisme avant que les premiers symptômes d'une maladie se manifestent.

Plus le dépistage est précoce, plus le traitement est aisé!

La médecine peut aujourd'hui vaincre beaucoup de maladies sexuellement transmissibles, à condition que le traitement intervienne suffisamment tôt. Malheureusement, beaucoup de gens se gênent encore de consulter un médecin quand leur organes sexuels sont touchés. Ils laissent la maladies se développer; le mal devient plus difficile à soigner, et les risques de contagion augmentent. Ce dossier vous explique à quoi reconnaître les maladies vénériennes les plus communes, comment se protéger et comment se soigner.

Un chemin à travers les muqueuses
Chaque maladie infectieuse est transmise par des bactéries, des virus, des champignons ou d'autres micro-organismes. Chacun de ces germes pathogènes déclenche une maladie bien déterminée et utilise sa propre voie de contamination. Les germes transmis lors de l'acte sexuel provoquent des maladies dites sexuellement transmissibles, ou maladies vénériennes. En font également partie des maux - les morpions par ex. - qui se transmettent déjà lors de contacts corporels étroits entre deux personnes. Lors de l'acte sexuel, le contact étroit entre muqueuse favorise la transmission des maladies des organes sexuels. Nombreuses sont celles qui se propagent par voie orale, à travers la muqueuse de la bouche (herpès, blennorragie), ou, durant les rapports anaux, par les muqueuses du rectum. Certains virus, ceux de l'herpès, du VIH ou de l'hépatite B, par exemple, ne sont pas toujours transmis sexuellement.

Le plaisir sans risques
Beaucoup de maladies vénériennes sont bénignes, mais certaines autres peuvent avoir des conséquences graves, durables, et parfois fatales. Les médicaments ne suffisent pas toujours à les combattre efficacement. D'où la nécessité de protéger son partenaire. Dans la plupart des cas, il est possible de réduire les risques d'infection par voie sexuelle de façon simple et efficace : Employez toujours un préservatif lors des rapports sexuels. C'est le moyen le plus efficace pour se protéger des maladies sexuellement transmissibles telles que la blennorragie, la syphilis, l'herpès ou le sida. Début d'un grand amour ou passion éphémère, la devise devrait être : toujours " avec " . Seules les personnes vivant une relation de couple basée depuis de nombreuses années sur la fidélité réciproque peuvent y renoncer et encore-là, 42% des couples "stables" de la région de Montréal on un ou 2 amants occasionnels.... Pensez-y : le préservatif est le seul et unique moyen de prévention efficace contre les maladies sexuellement transmissibles.

Les premiers symptômes
Tout malaise, tout changement affectant les organes sexuels peut être symptomatique d'une maladie sexuellement transmissible. S'ils surviennent quelques jours ou quelques semaines après un rapport sexuel, ces symptômes doivent être pris très au sérieux. Le même agent infectieux provoque des troubles forts différents selon qu'il touche les femmes ou les hommes. Il existe des maladies qui ne frappent pas les organes sexuels tout en étant sexuellement transmissibles. C'est le cas de la jaunisse et du sida.

Que faire ?
Aujourd'hui, beaucoup de maladies sexuellement transmissibles peuvent être traitées avec succès. Plus le traitement intervient tôt, plus il est efficace. Une intervention rapide permet aussi d'empêcher la propagation des germes. Il est particulièrement important de traiter rapidement les cas de syphilis et de blennorragie. Si vous soupçonnez une telle maladie chez vous, consultez tout de suite un médecin. Il vous dira si vos craintes sont fondées. Il lui suffit généralement de procéder à un examen et à une prise de sang pour identifier la maladie. Si vous souffrez d'une maladie sexuellement transmissible, il faut absolument informer votre partenaire et le protéger en utilisant des préservatifs. Le plus souvent, les deux partenaires devront suivre un traitement.

Les symptômes les plus fréquents et leur signification
Pus, prurit ou inflammation de l'urètre
Si l'urètre brûle ou démange quand vous urinez, ou si du pus s'écoule de l'urètre, vous avez peut-être contacté une maladie vénérienne. Il peut s'agir de :
- la blennorragie (gonorrhée)
- l'inflammation de l'urètre (urétrites à inclusion, infections par chlamydia).
Il peut également s'agir d'une simple inflammation de la vessie, qui disparaîtra au bout de quelques jours. Il arrive qu'une blennorragie ou une urétrite se résorbent aussi d'elles-mêmes. Mais attention : une blennorragie qui paraît se résorber d'elle-même occasionne parfois une épididymite chronique chez l'homme. Il ne faut donc jamais négliger ces symptômes, et consulter un médecin.

 Abcès et blessures ouvertes aux organes sexuels (ulcération génitale)
Ces abcès sont ronds ou ovales, et mesurent de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre. A ces endroits, la muqueuse est blessée et laisse apparaître les tissus sous-jacents, le plus souvent enflammés. Des abcès peuvent également se former dans la bouche ou à la sortie du rectum. La surface des abcès est parfois sèche, parfois suintante ou couverte de pus. Les abcès peuvent être très douloureux, ou indolores (syphilis).
Les abcès sont des symptômes des maladies sexuellement transmissibles suivantes :
- la syphilis (affection luétique, chancre dur)
- l'herpès;
- le chancre mou (ulcus molle);
- la lymphogranuloma venereum.

Contrairement à la syphilis et à l'herpès, on ne rencontre guère au Québec de cas de chancre mou et de lymphogranuloma venereum. Ces maladies sont contractées par contact sexuel avec des partenaires venant des zones tropicales ou subtropicales (Afrique, Asie). Les abcès disparaissent après quelques jours ou quelques semaines. On constate le plus souvent une inflammation des glandes près de l'aine (adénite). Il est indispensable de suivre un traitement médical.

Prurit sur le pubis
Les contacts corporels étroits et les rapports sexuels favorisent la transmission de parasites qui se nichent et se multiplient dans la peau et sur les poils du pubis. Ce sont avant tout :
- les morpions (Pediculosis pubis)
- les acariens (gales).
Ces parasites ne s'attaquent qu'à la peau. Les acariens se développent sur tout le corps, en épargnant toutefois le visage. Les morpions épargnent les cheveux, mais peuvent s'attaquer aux poils des aisselles et aux cils.

Infections sexuellement transmissibles n'affectant pas les organes génitaux
Certains virus sexuellement transmissibles n'affectent pas les organes sexuels :
- les infections au VIH (sida);
- l'hépatite B (jaunisse infectieuse de type B)
- l'hépatite C (jaunisse infectieuse de type C).

Tout ce qu'il faut savoir sur les principales maladies sexuellement transmissibles

 

Herpès

Peu de jours après la transmission du virus de l'herpès, des vésicules se transforment sur le pénis (elles peuvent également se former dans la bouche ou à la sortie du rectum). Elles ne tardent pas à éclater, provoquant de petits abcès très douloureux. Les personnes infectées doivent compter avec des abcès chroniques; le virus de l'herpès demeure transmissible une vie durant. Le risque de contagion est plus grand pendant la formation et le développement des vésicules ou des abcès. A l'heure actuelle, la médecine est impuissante contre l'herpès. Certains médicaments permettent toutefois de le tenir en échec.
 


Blennorragie (gonorrhée)

Les hommes ressentent les premiers symptômes peu d'heures ou de jours après l'infection : brûlures et prurit lorsqu'ils urinent, suivis d'un écoulement de pus de l'urètre. S'ils négligent de se soigner, leur urine peut contenir du sang après quelques semaines. Les bactéries sont également transmissibles lors de pratiques sexuelles orales (contact bouche - pénis). Il est rare qu'elles provoquent des inflammations de la bouche. Les antibiotiques permettent de soigner efficacement la blennorragie. Mais il est capital de commencer le traitement assez tôt, c'est-à-dire avant que la maladie n'engendre des dégâts durables.

 

Syphilis (affection luétique, chancre mou)

Les premiers symptômes de la syphilis sont des abcès qui se forment à l'endroit de l'infection, sur le pénis. Passagers, ces symptômes ne sont souvent pas remarqués. Quelques semaines plus tard, des éruptions cutanées surviennent sur tout le corps. Des années après l'infection, la maladie peut engendrer la paralysie ou la folie. Les antibiotiques permettent de soigner efficacement la syphilis. Mais il est capital de commencer le traitement assez tôt. Une syphilis mal soignée peut, même après disparition des symptômes, infecter d'autres personnes.

 

Verrues génitales (verrues séborrhéiques, verrues planes)

Ces excroissances de la peau, bénignes mais contagieuses, sont causées par des virus. Lorsqu'elles affectent l'urètre, les verrues peuvent provoquer un écoulement de sang dans l'urine. Inoffensives, elles n'en sont pas moins fort désagréables. Il est possible de détruire les verrues, par ex. au moyen de rayons laser. Parfois, une application médicamenteuse locale suffit. Il existerait un risque à long terme de cancer du pénis, la prévention a donc dans ce cas particulier une importance vitale.

 

Jaunisse (hépatite B et C)

Ces deux formes de jaunisses sont particulièrement dangereuses, parce qu'elles peuvent, plusieurs années après l'infection, gravement endommager le foie. Il devient difficile de les soigner, lorsqu'elles ont beaucoup évolué. Comme le VIH, les deux virus de la jaunisse se transmettent presqu' exclusivement par les rapports sexuels ou le sang. Mais le virus de la jaunisse se propage bien plus facilement que le virus du sida. Une partie des personnes qui ont guéri de la jaunisse demeure contagieuse. Votre médecin traitant vous donnera toutes les informations utiles.


 

Infection VIH (sida)

Plusieurs années après l'infection, le VIH provoque le sida, ou syndrome d' immunodéficience acquise. Ses conséquences sont le plus souvent mortelles. Le virus se transmet par le sang ou lors de rapports sexuels sans protection. La médecine est impuissante à l'heure actuelle sauf pour un cocktail de médicaments très toxiques permettant de ralentir le processus. C'est pourquoi il faut toujours employer des préservatifs lors de rapports sexuels ! Ils offrent la seule protection efficace contre une infection au VIH.

 

Consultez votre médecin traitant si vous avez des questions en rapport avec les maladies sexuellement transmissibles. Il vous informera en détail. Si vous soupçonnez une maladie vénérienne, vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant ou aux cliniques suivantes :

Hotel-Dieu de Montréal : 843-2611
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