Par Le National |
Santé: Le Cancer des testicules ne résiste plus aux nouveaux médicaments! en collaboration avec RGL-Maginfo Le cancer du testicule a largement profité, ces dernières années, de l'amélioration de différentes techniques :
Il représente 1% des cancers de l'homme. C'est la première cause de mortalité par cancer entre 20 et 35 ans.
75% des cancers du testicule sont observés entre 20 et 50 ans. Il s'agit surtout de carcinomes embryonnaires avant 30 ans, et de séminomes après 40 ans.
La cryptorchidie augmente considérablement le risque de cancer du testicule par rapport à la population normale (de 10 à 35 fois), mais elle augmente également le risque du cancer contro-latéral (au niveau du testicule en place). Le risque semble pouvoir être largement minimisé par l'abaissement du testicule quand il est pratiqué avant l'âge de 6 ans. Dans 1% des cas, après un premier cancer du testicule, survient un cancer contro-latéral avec parfois un intervalle libre de plusieurs années. Les cas familiaux sont exceptionnels.
1. Les tumeurs germinales Elles constituent la grande majorité des tumeurs de l'adulte (95%). - Le séminome (40%) dont on distingue trois types :
- Les tumeurs non séminomateuses (55%), parmi lesquelles on distingue :
En fait, en dehors du séminome, ces formes histologiques sont rarement isolées. Elles se présentent le plus souvent sous l'aspect de tumeuurs mistes. La térato-carcinome est l'association d'un tératome et d'un carcinome embryonnaire. 2. Les tumeurs non germinales Sont beaucoup plus rares chez l'adulte. Nous ne ferons que citer les tumeurs à cellules de Leydig et de Sertoli qui se développent à partir du stroma. 3. Les tumeurs de l'enfant Les tumeurs germinales que nous venons de citer n'existent pas chez l'enfant. Celui-ci présente des tératomes et surtout des tumeurs vitelines (Yolk Salk Tumors). Les tumeurs non germinales y sont plus fréquentes que chez l'adulte.
1. Lymphatique initialement
2. Viscérale En général, plus tardive :
3. L'envahissement Des enveloppes du testicule est rare, en cas de tumeur longtemps négligée.
Différentes classifications sont actuellement admises. Citons la classification de Boden modifiée :
1. Signes fonctionnels
2. Signes cliniques Tumeur indolore, ferme ou dure, séparée de l'épididyme par un sillon, isolée. L'examen recherche également une gynécomastie. 3. La certitude Elle repose sur l'histologie obtenue sur la pièce d'orchidectomie : celle-ci doit être effectuée après dosage des traceurs tumoraux : l'alpha-foetoprotéine (alpha-FP) et l'hormone bêta-chorionique-gonadotrope (bêta-HCG). 4. Les examens En préopératoire :
En post-opératoire :
Les cancers du testicule ont acquis actuellement un bon pronostic, avec des taux élevés de guérison. Continuent à poser problème :
1. L'orchidectomie Elle est toujours le premier temps thérapeutique. Elle doit être faite par abord inguinal, avec ligature première haute du cordon, après dosage des traceurs tumoraux (alpha-FP, bêta-HCG). 2. Les séminomes C'est la plus radiosensible, mais aussi la plus chimiosensible des tumeurs du testicule. La radiothérapie est le traitement classique : elle délivre 30 Gy en trois semaines sur les zones atteintes, 20 Gy à titre " prophylactique ". L'évolution actuelle est de traiter de plus en plus par chimiothérapie les formes avancées, plutôt que par irradiation étendue. 3. Les tumeurs non séminomateuses Elles sont moins radiosensibles et la chimiothérapie en est maintenant le traitement exclusif. Le protocole le plus classique associe vinblastine, bléomycine et cisplatinum (PVB). Le VP 16, la doxorubicine, l'actinomycine D, entre autres, sont également actives. Les tendances actuelles sont de limiter de plus en plus la durée de la chimiothérapie d'induction. Quant à la chimiothérapie d'entretien, elle n'a actuellement aucune indication démontrée. La chirurgie ganglionnaire garde un intérêt : sachant la rareté de l'envahissement susrénal isolé et le caractère exceptionnel de l'envahissement controlétéral, les grands curages sont abandonnés au profit d'une lymphadénectomie limitée unilatérale (ne donnant jamais d'anéjaculation). Le curage est donc indiqué :
Les formes très évoluées continuent de garder un mauvais pronostic; des traitements plus lourds sont actuellement à l'étude.
1. Dans les deux premières années Elle s'attache surtout à dépister une rechute, elle comporte :
2. Elle porte également maintenant Sur l'observation des séquelles du traitement :
Malgré les progrès considérables réalisés dans le traitement des cancers du testicule, certains problèmes persistent (traitement des tumeurs non séminomateuses à mauvais pronostic); d'autres sont apparus (traitement des formes intermédiaires, place du curage, durée de la chimiothérapie, séquelles du traitement). J.M. Vannetzel
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