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Présentation:
Présentation animée par Roger-Luc Chayer.
(Selon Wikipédia)
Piotr Ilitch Tchaïkovski est un compositeur russe de
l’ère romantique né le 25 avril/7 mai
1840 à Votkinsk et mort le 25 octobre/6 novembre 1893
à Saint-Pétersbourg.
Il fut, avec Moussorgski et Rimski-Korsakov, l’un des
plus grands compositeurs russes de la seconde moitié
du XIXe siècle. Tchaïkovski était un compositeur
éclectique. Son œuvre, d’une inspiration
plus occidentale que celle de ses contemporains, incorpore
en effet des éléments internationaux, mais ceux-ci
sont additionnés à des mélodies folkloriques
nationales.
Orchestrateur génial, doté d’un grand
sens de la mélodie, Tchaïkovski composa dans tous
les genres, s’illustrant particulièrement par
ses symphonies, suites, ballets et concertos. C’est
également lui qui donna ses lettres de noblesse au
ballet, ajoutant une dimension symphonique à un genre
auparavant considéré comme inférieur.
Issu d’une famille de la petite noblesse, sa vie est
un contraste permanent entre luxe et gêne, scandale
et besoin de reconnaissance.
Tchaïkovski naît le 7 mai 1840 à Votkinsk,
une petite ville d’Oudmourtie située dans l’Oural,
second fils d'Ilia Petrovitch Tchaïkovski (31 juillet
1795 - 21 janvier 1880), ingénieur des mines (lui même
fils de Piotr Fiodorovitch Tchaïka[1] (1745-1818), connu
plus tard sous le nom de Piotr Fiodorovitch Tchaïkovski),
et d’une mère d’origine française,
Alexandra Andreïevna Assier[2]), (11 août 1812
- 25 juin 1854). Il a pour demi-sœur Zinaïda (née
en 1829 d'un premier mariage de son père devenu veuf
par la suite) avec qui il aura des rapports difficiles et
il a pour frère aîné Nicolas (1838-1911)[3].
Viennent ensuite en 1842 Alexandra (future princesse Davydov[4],
dont il sera très proche et chez qui il passera de
nombreuses vacances estivales), puis Hippolyte en 1843 et
enfin en 1850 les jumeaux Anatole et Modeste. Ce dernier deviendra
auteur dramatique, librettiste et traducteur.
La famille Tchaïkovski en 1848. De gauche à droite
: Piotr, sa mère Alexandra Andreïevna, ses sœurs
Alexandra (assise) et Zinaïda (debout), ses frères
Nikolaï (debout) et Hippolyte (assis) et son père
Ilia Petrovitch.
Les premiers efforts musicaux de Tchaïkovski sont des
tentatives d’improvisation au piano. Lorsque sa mère
se rend à Saint-Pétersbourg en septembre 1844,
lui et sa sœur composent une chanson appelée Notre
mère à Saint-Pétersbourg. Sa mère
revient avec une gouvernante française, Fanny Dürbach
(1822-1901), qui passe quatre ans avec les Tchaïkovski
(elle dit plus tard que ces quatre ans furent la période
la plus heureuse de sa vie). Fanny comblait par son attention
et son amour le manque d’affection de leur mère.
Alexandra était une femme malheureuse, froide, une
mère distante. Ainsi que le raconte plus tard Modeste,
elle exprimait rarement des sentiments chaleureux ; elle était
gentille, mais sa bonté était austère.
Elle était peut-être pour Piotr la source de
sa fascination pour les femmes vouées à l’échec,
souffrantes et défavorisées (Roméo et
Juliette, Francesca da Rimini, le Lac des cygnes). Piotr,
âgé de quatre ans et demi, demandait toujours
à Fanny la permission d’assister aux leçons
de ses frères et sœurs. Ainsi, à six ans,
il parle très aisément le français et
l’allemand.
À cinq ans, il commence le piano avec Maria Paltchikova.
En moins de trois ans, il lit la musique aussi bien que son
professeur. Au XIXe siècle, les familles aisées
envoient leurs enfants dans des établissements d’enseignement
spécialisé qui permettent aux élèves
d’acquérir une vaste culture tout en les dirigeant
vers une carrière professionnelle spécifique.
L’aîné, Nikolaï, est envoyé
à l’Institut Technologique de Saint-Pétersbourg.
La famille déménage à Alapaïevsk
en 1849, à la faveur d'une nouvelle nomination du père
et l'année suivante, Piotr alors âgé de
dix ans, étant trop jeune pour entrer dans quelque
établissement que ce fût, part au pensionnat
pour deux années préparatoires, tandis que la
famille déménage à nouveau, cette fois-ci
à Saint-Pétersbourg. La pension est une expérience
douloureuse, car Piotr adore sa mère et est déjà
hypersensible. Il manque de confiance en lui et reste dans
les jupes de sa mère. Son départ est traumatique
; ce fut l’une des séparations les plus brutales
qu’il ait vécues, et qu’il n’oubliera
jamais, la deuxième survenant quatre ans plus tard.
Le Collège Impérial de la Jurisprudence, à
Saint-Pétersbourg.
En 1852, Piotr entre au Collège Impérial de
la Jurisprudence à Saint-Pétersbourg et y reste
jusqu’en 1858. L'enseignement des arts n'était
pas la priorité de l'école. Néanmoins,
les élèves ont des leçons de chant et
jouent d’instruments différents. Ils vont souvent
à l’opéra, au théâtre ou
à des concerts. Piotr dirige la section des sopranos
du chœur de l’école, sous la direction de
Gavril Lomakine, chef d’orchestre et professeur célèbre.
Il lui arrive par exemple de chanter en solo lors de cérémonies
liturgiques. Il est apprécié de tous, malgré
son manque d’ordre et sa distraction. Piotr reçoit
donc une excellente éducation générale,
tout en poursuivant son instruction au piano avec le directeur
de la bibliothèque des partitions, mais ses résultats
scolaires sont médiocres. Il se dirige progressivement
vers une carrière musicale, chose courante à
l’époque. De nombreux jeunes musiciens composaient
et avaient un métier complètement différent
à côté. (Glinka avait travaillé
au Ministère des Communications ; Borodine était
chimiste ; Cui était ingénieur ; Rimski-Korsakov
était officier de marine).
Alors qu’il n’a que quatorze ans en juin 1854,
la mère du jeune adolescent meurt du choléra,
plongeant Tchaïkovski dans une très grande tristesse.
À l’époque, nombreuses sont les victimes
de cette pandémie. Pendant deux ans, il ne peut évoquer
cette perte dans les lettres qu’il écrit à
son ancienne gouvernante lorraine Fanny Dürbach. Il se
souviendra toute sa vie de ce triste jour. Sa mère
a toujours encouragé son goût pour la musique
et la réaction immédiate de Tchaïkovski,
suite à cette perte, est de se tourner vers la musique.
Il fait ses premiers vrais efforts de composition. Il dédicace
l'Anastasie-valse à la gouvernante de son jeune frère.
C’est à cette époque que des penchants
homosexuels platoniques se manifestent en se cristallisant
sur des amis, tels qu’Alexeï Apoukhtine ou Vladimir
Gérard. Il se met aussi à fumer.
De retour à Saint-Pétersbourg en automne, il
commence à prendre des cours de chant avec Gavril Lomakine.
En 1855, le père de Tchaïkovski finance pour son
fils des études avec Rudolph Kündinger, professeur
de piano de Nuremberg connu et, le consultant un jour à
propos des perspectives d’une carrière musicale
pour son fils, le pianiste répond qu’à
part une bonne oreille musicale et une bonne mémoire,
il n’y a rien chez Piotr laissant croire qu’il
sera plus tard un bon compositeur ou même un bon interprète.
Carrière [modifier]
Tchaïkovski obtient son diplôme de droit le 25
mai 1859, et est engagé comme secrétaire au
ministère de la justice le 15 juin, mais s’adonne
déjà en amateur à la musique. N’éprouvant
aucun intérêt pour son emploi au ministère,
il confie à sa sœur dans une de ses lettres :
« On a fait de moi un fonctionnaire, et un mauvais fonctionnaire
par dessus le marché ». En 1861, Tchaïkovski
commence à prendre des cours de théorie musicale
à la Société Musicale Russe, sous l'enseignement
de Nikolaï Zaremba. L'année suivante, Tchaïkovski
le suit au Conservatoire de Saint-Pétersbourg nouvellement
créé. Tchaïkovski ne veut pas quitter son
emploi avant d'être certain qu'il est fait pour une
carrière musicale.
Tchaïkovski en 1863, année où il abandonne
son emploi au ministère pour se consacrer à
la musique.
Finalement, en 1863, il abandonne son emploi au ministère
pour se consacrer à la musique. Depuis 1862 et jusqu'en
1865, il étudie l'harmonie, le contrepoint et la fugue
avec Zaremba, et la composition et l'instrumentation avec
le directeur et fondateur du Conservatoire, Anton Rubinstein.
Il joue du piano, de la flûte et de l’orgue, et
obtient son diplôme de fin d'études en décembre
1865. Rubinstein et Zaremba étaient impressionnés
par le talent de Tchaïkovski, mais cela n'a pas empêché
les affrontements ultérieurs quant à la première
symphonie.
En 1866, le frère d’Anton, Nicolas lui confie
un poste de professeur de théorie musicale (qu’il
occupe jusqu’en 1878) dans le tout nouveau Conservatoire
de Moscou (qui porte d’ailleurs son nom depuis 1940).
C’est à cette période qu’il compose
avec acharnement sa première symphonie dite «
Rêves d’hiver » ; il faillit faire une dépression
nerveuse. Tissant des liens d’amitié avec plusieurs
membres du Groupe des Cinq, il dédie même sa
fantaisie ouverture Roméo et Juliette au fondateur
de ce groupe, Mili Balakirev. Tchaïkovski compose sa
deuxième symphonie en été 1872 et entreprend
l’écriture de son premier concerto pour piano
en si bémol mineur en hiver 1874. En été
1875, il écrit sa troisième symphonie.
Nadejda von Meck
L’année 1876 est marquée par sa rencontre
avec Nadejda von Meck. Celle-ci, grande admiratrice du compositeur,
lui verse pendant treize années une pension alimentaire
de 6 000 roubles par an, plaçant Tchaïkovski dans
une situation beaucoup plus confortable qu’auparavant
(peu après, le Tsar Alexandre III lui versera 3 000
roubles par an, à vie). Leurs relations ne restent
cependant que strictement épistolaires. En 1877, c’est
à Mme Von Meck que Tchaïkovski dédicace
sa quatrième symphonie. En juillet de cette même
année, le compositeur vit un des épisodes les
plus sombres de sa vie : pour tenter de "guérir"
son homosexualité, il épouse Antonia Milioukova,
une de ses anciennes élèves qui nourrit une
grande passion pour lui. Ce mariage est un échec. Rapidement,
Tchaïkovski, qui ne peut plus supporter la vue de sa
femme, tente de se suicider en essayant de contracter une
pneumonie. Il se sépare d’Antonia peu après.
La même année, il compose néanmoins son
premier ballet, Le Lac des Cygnes, qui est un échec
en raison d’une mise en scène inadéquate
(il aura fallu vingt ans pour que la trame du ballet soit
définitivement fixée), ainsi qu’un opéra
basé sur un roman d’Alexandre Pouchkine : Eugène
Onéguine. De tous les compositeurs du XIXe siècle,
il est l’un des seuls dont l’homosexualité
soit très bien documentée. L’un de ses
biographes, André Lischke (Fayard, 1993), écrit
pourtant qu’il avait moins de problèmes qu’on
ne le dit parfois sur sa sexualité et qu’il lui
arrivait d’« en aborder les questions physiologiques
avec une gaillardise totalement dépourvue de complexes
». De même, les membres de son entourage connaissent
très bien la vérité. Dans la biographie
du compositeur qu’elle publie aux éditions Actes
Sud, Nina Berberova raconte sa rencontre avec Praskovia Vladimirovna
Tchaïkovskaïa, épouse d'Anatole, un des frères
cadets de Piotr Ilitch. Celle-ci aborde d’elle-même
le sujet de l’homosexualité en annonçant
à Berberova : « Je lui ai chipé un amant
[…]. À Tiflis. […] Il ne m’a jamais
pardonnée ! »[5].
En mars 1878, lors d’un voyage en Suisse, il est fasciné
par la Symphonie espagnole d’Edouard Lalo et décide
de composer un concerto pour violon et, avec l’aide
de son ami violoniste et mentor Josef Kotek, en apprend un
peu plus sur les techniques du violon. Leopold Auer, le dédicataire
du concerto, refuse cependant de le jouer à cause de
sa trop grande difficulté ; c’est donc Adolf
Brodsky qui est au violon solo lors de la première
en 1881 du concerto pour violon en ré majeur.
Vers 1880, la réputation de Tchaïkovski se renforce
considérablement en Russie, et son nom commence même
à être connu à l’étranger,
comme il peut le constater lors des voyages qu’il effectue
cette même année. Il y remporte de nombreux succès
et rencontre les grands compositeurs de son temps : Johannes
Brahms, Antonín Dvor¼ák, etc. Il séjourne
régulièrement à Paris et a ses habitudes
au Café de la Paix. L’Italie, où il voyage,
lui inspire un certain nombre de pièces musicales parmi
lesquelles le Capriccio Italien. La célèbre
Sérénade pour cordes et l'Ouverture 1812 datent
également de 1880. Un an plus tard, son grand ami,
Nikolaï Rubinstein, meurt. Profondément touché,
Tchaïkovski compose son superbe Trio pour piano, pièce
dédiée à son ami décédé.
Tchaïkovski loue une maison près de Klin, non
loin de Moscou. Cette maison est devenue un musée dédié
au compositeur. Il compose Manfred (1885), sa cinquième
symphonie (1888), son deuxième ballet, La belle au
bois dormant (1889), qui est un triomphe, ainsi qu’un
opéra basé sur une courte nouvelle de Pouchkine
: La Dame de pique (1890).
En 1890, sa mécène Nadejda Von Meck rencontre
des problèmes financiers et ne peut plus lui allouer
sa pension. La vraie raison serait en fait que la richissime
Mme von Meck aurait été profondément
choquée, à cette époque plus puritaine
que la nôtre, par la découverte de l’homosexualité
cachée du compositeur et aurait donc brusquement décidé
de rompre leur correspondance. Il est aussi probable qu’elle
souhaitait marier une de ses filles au compositeur, projet
incompatible avec les tendances de celui-ci et qu’elle
devait donc abandonner. Cet épisode frappe durement
Tchaïkovski. En 1891, il fait un voyage jusqu’aux
États-Unis. Ses œuvres qu’il dirige lui-même
lors de l’inauguration de la salle new-yorkaise Carnegie
Hall remportent un franc succès. En 1892, son troisième
ballet Casse-Noisette voit le jour, mais il ne rencontre pas
dans un premier temps un succès aussi retentissant
que la beauté de la musique pouvait le laisser espérer.
Il faudra attendre quelques décennies pour que Casse-Noisette
obtienne le succès qu’il mérite. Il est
aujourd’hui un des ballets les plus joués et
certainement un des plus appréciés du public.
Les 1er et 2 janvier 1893, lors d’un déplacement
de Berlin à Paris, Tchaïkovski fait halte à
Montbéliard pour revoir Fanny Dürbach, qui s’était
retirée dans sa ville natale.
Décès [modifier]
Vue de la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan
Tombe de Tchaïkovski
Tchaïkovski meurt le 6 novembre 1893 à Saint-Pétersbourg,
neuf jours après la création de sa sixième
symphonie « Pathétique ». Il bénéficie
de funérailles nationales, auxquelles assistent près
de 8 000 personnes et est enterré au cimetière
Tikhvine du monastère Alexandre-Nevski, aux côtés
d'Alexandre Borodine, Mikhaïl Glinka, Nikolaï Rimski-Korsakov,
Mili Balakirev et Modeste Moussorgski. Du fait de son innovation
dans la forme et de son contenu émotionnel accablant,
la « Pathétique » fut reçue la première
fois avec un silence d'incompréhension de la part du
public. Vingt jours plus tard, sous la direction d'Eduard
Nápravník lors d'un concert en mémoire
du compositeur, la symphonie fut reçue plus favorablement.
Elle est devenue depuis l'une des compositions de Tchaïkovski
les plus célèbres.
On attribue généralement la mort du compositeur
au choléra, après avoir bu de l’eau de
la Néva non stérilisée. Pourtant, certains
pensent, mais sans preuve solide, qu’il s'agirait d'un
suicide. D'après l'une des théories, à
la suite de la découverte de la relation du compositeur
avec le neveu (mineur) d’un noble russe, Tchaïkovski
aurait en fait été poussé au suicide
par un tribunal d'honneur constitué d'anciens étudiants
du Collège impérial de la Jurisprudence de Saint-Pétersbourg
(c’est d’ailleurs l’intrigue d’un
roman de Dominique Fernandez). Cette théorie non vérifiée
fut présentée par la musicologue russe Alexandra
Orlova en 1979. Le manque de preuves quant au diagnostic de
la maladie, la confusion des témoignages des proches,
et la considération des effets de l'alcool et du tabac
à long terme ne permettent pas de clarifier les causes
de son décès. De plus, fervent chrétien,
Tchaïkovski allait régulièrement aux cérémonies
liturgiques orthodoxes du dimanche, comme l'atteste son Journal,
en ville ou en vacances à la campagne et tenait en
horreur l'exemple de Judas. La thèse du suicide semble
donc une construction a posteriori.
Le cercueil de Tchaïkovski est porté par des proches,
dont le prince Alexandre d'Oldenbourg (1844-1932), cousin
de l'empereur, les frais des funérailles étant
couverts par la Maison de Sa Majesté impériale.
Elles ont lieu à la cathédrale Notre-Dame-de-Kazan
et sont célébrées par l'évêque
de Narva, Mgr Nicandre Moltchanov. Le chœur de la cathédrale
et le chœur de l'Opéra impérial russe accompagnent
la cérémonie, en présence de son ami
le grand-duc Constantin de Russie qui écrit le lendemain
dans son Journal que « les murs de la cathédrale
n'étaient pas suffisants pour contenir ceux qui voulaient
prier pour le repos de l'âme de Piotr Ilitch ».
L'inhumation a lieu ensuite au cimetière Tikhvine.
Musique [modifier]
L’œuvre de Tchaïkovski est une heureuse synthèse
des œuvres classiques occidentales et de la tradition
russe représentée de manière contemporaine,
entre autres, par Modeste Moussorgski et le Groupe des Cinq.
Sa musique, reflet de sa nature hypersensible et tourmentée,
est très personnelle et d'une infinie sensibilité.
Elle bénéficie d’une orchestration riche
et variée. Tchaïkovski est aujourd’hui un
des compositeurs les plus célèbres et certainement
le compositeur russe le plus populaire. Sa musique a tout
de suite été adoptée hors des frontières
de Russie ; elle est universellement écoutée
et appréciée.
Style musical [modifier]
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Les mélodies de Tchaïkovski répondent à
des styles des plus occidentaux aux plus folkloriques. Il
s'essaya plusieurs fois aux mesures asymétriques (par
exemple, dans sa cinquième symphonie ou ses dix-huit
pièces pour piano), mais s'en tenait généralement
aux mesures régulières. Tchaïkovski était
un maître de l'harmonie, des pratiques occidentales
jusqu'à la gamme par tons (qu'il utilise dans le dernier
mouvement de sa deuxième symphonie, par exemple). Ayant
composé la majeure partie de ses œuvres pour l'orchestre,
son style musical devenait de plus en plus conditionné
par les couleurs orchestrales qu'il employait, surtout après
la composition de sa deuxième suite pour orchestre.
Bien qu'il ait établi son style sur des fondements
occidentaux, il préférait les couleurs d'orchestre
nettement contrastées, dans la continuité de
Mikhaïl Glinka. Ainsi, il employait essentiellement les
instruments aigus pour leur délicatesse, leur légèreté,
mais en contrebalancement, explorait les couleurs plus sombres,
voire lugubres des instruments les plus graves.
Réception [modifier]
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Postérité [modifier]
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Œuvres majeures [modifier]
Article détaillé : Liste des œuvres de
Piotr Ilitch Tchaïkovski.
Ballets [modifier]
* Le Lac des cygnes, op. 20 (1875-1876)
* La Belle au bois dormant, op. 66 (1888-1889)
* Casse-Noisette, op. 71 (1891-1892)
Symphonies [modifier]
* n† 1 en sol mineur « Rêves d’hiver »,
op. 13 (1866)
* n† 2 en ut mineur « Petite Russie », op. 17
(1872)
* n† 3 en ré majeur « Polonaise », op.
29 (1875)
* n† 4 en fa mineur, op. 36 (1877)
* Manfred, op. 58 (1885)
* n† 5 en mi mineur, op. 64 (1888)
* n† 6 en si mineur « Pathétique », op.
74 (1893)
* Symphonie en mi bémol majeur (1891-1892, inachevée)
Ouvertures et autres œuvres pour orchestre [modifier]
* L'Orage, op. 76 (1864)
* Ouverture en fa majeur (1865, rev. 1866)
* Ouverture solennelle sur l'hymne national danois, op. 15
(1866, rev. 1892)
* Fatum, op. 77 (1868)
* Roméo et Juliette (1869, rev. 1870, 1880)
* La Tempête, op. 18 (1873)
* Marche slave, op. 31 (1876)
* Francesca da Rimini, op. 32 (1876)
* Capriccio Italien, op. 45 (1880)
* Sérénade pour cordes, op. 48 (1880)
* Ouverture 1812, op. 49 (1880)
* Hamlet, op. 67 (1888)
* Le Voïévode, op. 78 (1890-1891)
Concertos et pièces concertantes [modifier]
* Concerto pour piano n† 1 en si bémol mineur, op.
23 (1874-1875, rev. 1879 et 1889)
* Sérénade mélancolique, op. 26 (1875)
* Variations sur un thème rococo, op. 33 (1876)
* Valse-scherzo, op. 34 (1877)
* Concerto pour violon en ré majeur, op. 35 (1878)
* Concerto pour piano n† 2 en sol majeur, op. 44 (1879-1880)
* Fantaisie de concert, op. 56 (1884)
* Pezzo Capriccioso, op. 62 (1887)
* Concerto pour piano n† 3 en mi bémol majeur, op.
75 (1893)
* Andante et Finale, op. 79 (1893)
Suites [modifier]
* n† 1 en ré mineur, op. 43 (1878-1879)
* n† 2 en ut majeur, op. 53 (1883)
* n† 3 en sol majeur, op. 55 (1884)
* n† 4 en sol majeur « Mozartiana », op. 61 (1887)
* Casse-Noisette, op. 71a (1892) : huit numéros extraits
du ballet du même nom rassemblés par Tchaïkovski.
Des suites existent aussi pour les ballets le Lac des cygnes
(op. 20a) et la Belle au bois dormant (op. 66a), mais celles-ci
ne sont pas authentiques, puisqu'elles n'ont pas été
compilées par le compositeur (bien que celui-ci ait
envisagé de le faire) et ne furent publiées
qu’après sa mort.
Musique de chambre [modifier]
* Quatuor à cordes en si bémol majeur (1865)
* Quatuor à cordes n† 1 en ré majeur, op. 11
(1871)
* Quatuor à cordes n† 2 en fa majeur, op. 22 (1873-1874)
* Quatuor à cordes n† 3 en mi bémol mineur,
op. 30 (1876)
* Souvenir d’un lieu cher, op. 42 (1878)
* Trio pour piano en la mineur, op. 50 (1881-1882)
* Souvenir de Florence, op. 70 (1890)
Pièces pour piano [modifier]
Tchaïkovski a écrit une centaine de pièces
pour piano dont les plus célèbres sont Les Saisons,
op. 37a.
Musique de scène [modifier]
* Snégourotchka, op. 12 (1873)
Opéras [modifier]
Tchaïkovski composa dix opéras dont les deux plus
célèbres, Eugène Onéguine et La
Dame de Pique, figurent en bonne place dans le répertoire
lyrique actuel. Ses autres opéras, bien que beaucoup
moins connus (ils sont rarement joués hors de Russie),
restent pour la plupart très intéressants.
Opéras de Piotr Ilitch Tchaïkovski par ordre chronologique
Titre en français Titre original
(en russe)
Livret Première mondiale
(date, théâtre, ville)
Œuvres inspirées de la vie de Tchaïkovski
[modifier]
Détail du portrait de Tchaïkovski par Nikolaï
Kouznetsov en 1893
* Tchaïkovski, film de Igor Talankine (1969)
* The Music Lovers, film de Ken Russell (1970)
* La Symphonie pathétique, de Klaus Mann (1935)
* Es war eine rauschende Ballnacht (Pages immortelles), film
de Carl Froelich (1939), avec Hans Stüwe dans le rôle
du compositeur.
* "Croisière en meurtre majeur" roman policier
de Michel Honaker
Œuvres inspirées de la musique de Tchaïkovski
[modifier]
Le Concert, film de Radu Mihaileanu, 2009
Informations
techniques sur le document |
•Création: 3 juin 2010 |
•Classement: G |
•Durée totale: 29 minutes |
•Creation: June 3 2010 |
•Rating: G |
•Total duration: 29 minutes |
•Production: Gay Globe Média |
•Droits d'auteur/Copyrights: Gay Globe Média |
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