Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Le Syndrome post-traumatique

Le souvenir de l'attentat terroriste du 11 septembre, à New York, restera présent longtemps dans les mémoires. Mais si, pour vous et moi, il finira par s'estomper avec le temps, il n'en va pas de même pour les miraculés, les témoins et les sauveteurs, pour qui le drame restera gravé à jamais et occasionnera un stress post-traumatique.

Selon les psychologues, il peut apparaître entre le deuxième jour et la quatrième semaine.

L'état de stress post-traumatique est un ensemble de symptômes qui se développent chez une personne qui a été brutalement confrontée à la mort. Un tel événement peut-être un accident, un viol, un hold-up, une prise d'otage, ou un tremblement de terre.

Les victimes revivent constamment la scène de façon précise, comme si elles y étaient. Des images traumatisantes reviennent sans cesse les hanter. Elles sont victimes de cauchemars à répétition. Elles sont irritables, développent des problèmes de concentration et ressentent le besoin de s'isoler.

Ces réactions, dissimulant une détresse profonde, s'accompagnent parfois de symptômes physiques ou psychologiques d'anxiété ou de panique, comme des palpitations, une accélération du rythme cardiaque, des tremblements, une impression d'étouffer, des nausées.

De plus, les personnes vivent avec un sentiment de culpabilité. Elles risquent de développer une dépression dans 25% des cas, ou une consommation abusive de drogues, d'alcool, de médicaments (50%).

La prise en charge doit être rapide, car plus l'aide apportée est précoce, meilleures sont les chances de prévenir l'apparition du stress post-traumatique, ou de l'atténuer. A New York, la Croix-Rouge a fait appel à des soignants. 150 psychologues étaient présents sur les lieux, près des victimes, pour les faire parler. Car plus vite la personne se libère après le drame, moins elle risque de développer un stress post-traumatique.

(Cybersciences)