Par Le National
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SPÉCIAL SIDA: Vu la quantité incroyable d'informations sur le Net quant aux récentes découvertes sur le SIDA, le National a décidé de proposer petit tour du monde sur le sujet. On parle de plus en plus dans le monde de la perte d'efficacité des médicaments anti-SIDA, il semble bien qu'on revienne dans une ère ou le SIDA aura le dernier mot.

• Des Évêques brésiliens prônent l'utilisation du préservatif dans certains cas. • Environ 80% des isolats de VIH aux États-Unis seraient résistants à au moins un antirétroviral. • Tuberculose liée au VIH et résistance primaire médicamenteuse à Bangkok. •Une étude internationale de phase III pour le Tenofovir.

RIO DE JANEIRO, Brésil (AP) -- Allant à l'encontre de la doctrine du Vatican, des évêques catholiques brésiliens ont préconisé l'utilisation de préservatifs dans certains cas pour lutter contre la propagation du sida.

''Nous nous disons que le fait d'utiliser de préservatifs est moins grave, sur le plan moral, que d'être infecté ou d'infecter d'autres personnes avec le virus du sida'', a déclaré mardi le révérend Eugenio Rixen dans un entretien téléphonique. Evêque de Goias, Eugenio Rixen est aussi membre de la Pastorale de la santé de l'église catholique brésilienne.

Son opinion -autoriser l'utilisation du préservatif pour les ''groupes à haut risque'', comme les homosexuels et les prostituées-n'est pas la position officielle de la Conférence nationale des évêques mais elle pourrait la devenir. L'église brésilienne discute en effet de cette question, et la position de ses commissions pastorales pèse lourdement dans ses décisions.


Résistance accrue aux médicaments anti-SIDA

Des résultats présentés par des chercheurs de la compagnie Virco indiquent que seulement 21,8 % des isolats de VIH aux USA seraient encore sensibles aux trois classes d'antirétroviraux. Des tests génotypiques ont été réalisés sur 11.990 patients infectés par le virus. Le phénomène de résistance paraît très préoccupant car 27,2 % des isolats seraient résistants aux 3 classes d'antirétroviraux, 29,1 % à deux classes et 21,9 % à une classe.

Cette étude a été conduite par le Dr S. Bloor et ses collègues du centre de recherche de Virco à Cambridge. Ce travail a fait l'objet d'une présentation lors du 4th International Workshop on HIV Drug Resistance & Treatment Strategies qui se déroule cette année en Espagne.

Dans un communiqué de presse édité par Virco, le co-président de ce congrès, le Dr J. Mellors (University of Pittsburgh Medical Center) note que "Les résultats de cette étude révèlent non seulement l'ampleur du problème de la résistance  une cause majeure d'échec thérapeutique  mais soulignent également l'importance des tests de résistance pour appuyer le traitement lors de la prise en charge de patients infectés".

Selon un des résultats de cette étude, le choix d'un test de résistance adéquat pourrait être un facteur critique pour la précision des résultats. Ainsi, de nombreux patients pourraient présenter une mutation du virus indétectable par la plupart des tests courants. Cette mutation - une mutation sur le codon 333 du gène de la transcriptase inverse qui facilite la résistance à l'AZT/3TC  a été retrouvée dans 12,1 % des isolats de VIH. Plusieurs des tests de résistance actuels ne couvriraient pas cette région du génome du VIH.

"Ces données montrent que cette mutation est relativement fréquente et rappelle aux médecins que les techniques de tests de résistance doivent évoluer afin de suivre l'évolution des profils de résistance du VIH". "Il est important que les médecins et leurs patients puisse mettrent à jour leur connaissance des résistances et qu'ils sélectionnent les tests de résistance en conséquence".

Pour information, la société Virco commercialise des tests de résistance phénotypiques et génotypiques et a développé [selon le communiqué de presse] la plus grande banque de données sur ces résistances avec plus de 70.000 génotypes et phénotypes. Elle est de ce fait directement impliquée dans le développement de ces tests.

Communiqué de presse de Virco rédigé par le Cooney Waters Group


Tuberculose et VIH résistants aux médicaments.

La prévalence de l 'infection VIH est élevée parmi les patients tuberculeux à Bangkok (Thaïlande) et est associée à une résistance médicamenteuse, ce qui se traduit par un risque 12 fois plus élevé de tuberculose multirésistate. Ces observations, publiées dans le dernier numéro de la revue International Journal of tuberculosis and lung diseases, soulignent l 'urgent besoin d 'assurer pour tous les patients une adhésion complète au traitement prescrit, notamment pour les toxicomanes.

L 'étude menée par le Dr J. Punnotok a été menée à l 'hôpital central du thorax situé dans les environs de Bangkok, un hôpital de référence de 500 lits avec une consultation externe importante.

L 'objectif des auteurs était de déterminer la prévalence de l 'infection par le VIH chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire et comparer les patients tuberculeux, VIH+ et VIH-.

Entre juillet 1995 et juin 1996, les médecins ont conduit une étude transversale auprès d 'adultes consécutifs de plus de 16 ans avec suspicion de tuberculose pulmonaire.

Sur 2587 patients récemment enregistrés comme suspects de tuberculose pulmonaire, 2019 ont reçu des recommandations sur le VIH avant le test de dépistage et 1816 ont accepté d 'être testés. Parmi ces derniers, 364 étaient séropositifs pour le VIH.

Parmi les 1091 patients atteints de tuberculose bactériologiquement confirmée, la séroprévalence pour le VIH était de 22 %.

Les patients VIH+ étaient plus susceptibles d 'être jeunes, chômeurs, célibataires, de sexe masculin et d 'avoir des antécédents de toxicomanie par voie intra-veineuse.

Les patients VIH+ avec un premier épisode de tuberculose étaient plus susceptibles d 'être porteurs de souches de M. tuberculosis résistantes à l 'isoniazide, à la rifampicine, et au moins à l 'isoniazide et à la rifampicine (tuberculose multirésistante).

Source : International Journal of tuberculosis and lung diseases, 2000; 4 : 537-43.


Gilead met en place une Ètude internationale de Phase III pour le Tenofovir Disoproxil Fumarate, un mÈdicament anti VIH par voie orale en prise quotid(BW)

Seconde étude significative de phase III

Presse économique/médicale

FOSTER CITY, Californie.--(BW HealthWire)12 juin 2000Gilead Sciences, Inc. (Nasdaq : GILD) annonce le début d'une seconde étude clinique internationale de Phase III pour le tenofovir disoproxil fumarate 300 mg (tenofovir DF), l'agent d'expérimentation de Gilead pour le traitement du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Mise en place sur 600 patients localisés aux Etats-Unis, en Europe et en Amérique Latine, cette étude a pour objectif d'évaluer l'efficacité et la tolérance du tenofovir DF utilisé dans un schéma de traitement simplifié chez les patients naïfs aux antirétroviraux atteints par l'infection VIH.

« Le début de cette étude de Phase III représente une étape importante dans le programme de développement du tenofovir DF », indique John C. Martin, Docteur en médecine et Président Directeur Général de Gilead Sciences. « Puisque désormais un premier schéma antirétroviral est capable de supprimer la charge virale d'un patient de manière sûre et pratique, nous pouvons enregistrer cette avancée comme un bon présage pour le succès du traitement à long terme. L'activité antivirale et le profil de tolérance du tenofovir DF enregistrés lors des premiers essais cliniques laissent penser que ce médicament possède les qualités nécessaires pour devenir une alternative de traitement significative auprès des patients nouvellement soumis aux traitements antirétroviraux ainsi qu'auprès des patients ayant déjà subi des traitements ».

Plan expérimental

Cette étude de Phase III (intitulée étude 903) est une étude contrôlée sur témoins multricentrique randomisée en double aveugle, réalisée sur 48 semaines. Elle a pour but de comparer le schéma de traitement du tenofovir DF, efavirenz et lamivudine (3TC) au schéma de la stavudine (d4T), efavirenz et lamivudine. Cette étude repose sur l'engagement de 600 patients infectés par le VIH-1 n'ayant auparavant jamais reçu de traitement antirétroviral et présentant des taux ARN du VIH-1 supérieurs à 5.000 unités/ml.

Les patients inscrits pour l'étude 903 seront répartis au hasard (1 pour 1) et recevront un des deux schémas de traitement. Après 48 semaines, on établira une comparaison des schémas en prenant en compte la proportion de patients présentant des taux d'ARN du VIH inférieurs ou égaux à 400 unités/ml. De plus, cette étude permettra d'évaluer la capacité des deux schémas à obtenir des taux d'ARN du VIH inférieurs ou égaux à 50 unités/ml et de comparer la sécurité et la tolérance de ces deux schémas.

Résultats de l'étude de Phase II, réalisée sur 48 semaines, en termes d'efficacité et de tolérance

En avril dernier, Gilead a présenté les résultats préliminaires d'une étude clinique de Phase II avec variation des doses (étude 902) destinée à évaluer l'efficacité et la tolérance du tenofovir DF en prise unique quotidienne utilisé pour intensifier un schéma antirétroviral stable chez 189 patients atteints par l'infection à VIH et ayant été soumis à de très nombreux traitements. Dans cette étude, après 48 semaines de traitement avec le tenofovir DF 300 mg, on constate une diminution moyenne de l'ARN de 0,68log 10 unités/ml. Ces résultats d'efficacité concordent avec les résultats enregistrés sur 24 semaines, permettant de supposer que l'activité antivirale du tenofovir DF peut être maintenue jusqu'à 48 semaines chez les patients atteints par le VIH et ayant subi de très nombreux traitements. Dans le groupe de l'étude placé sous placebo sur 24 semaines, le taux d'interruption du traitement et les conséquences des effets secondaires enregistrés dans le groupe placé sous tenofovir DF et sous placebo étaient similaires. Au-delà de 24 semaines, on ne note aucune preuve de toxicité liée au dosage.

Activité antivirale chez les patients n'ayant jamais subi de traitement

Dans une étude menée antérieurement sur une monothérapie de Phase I avec variation des doses (étude 901) les patients atteints par le VIH recevaient une dose de 300 mg de tenofovir DF. On a enregistré une réduction moyenne de l'ARN du VIH de 1,28 log10 unités/ml après 4 semaines, contre 0,03 log10 unités/ml dans le groupe placé sous placebo. Une analyse effectuée sur ces patients n'ayant jamais bénéficié de traitements antirétroviraux au début de l'étude a indiqué qu'ils présentaient une réduction moyenne de l'ARN du VIH de 1,51 log10 unités/ml après 4 semaines, contre une augmentation de 0,01 log10 unités/ml dans le groupe placé sous placebo. Les effets secondaires enregistrés dans le groupe sous traitement tenofovir DF et sous placebo étaient identiques.

Programme en cours de Phase III du Tenofovir DF

Afin de mieux évaluer l'efficacité et la tolérance du tenofovir DF 300 mg associé à d'autres agents antirétroviraux dans le traitement de l'infection à VIH, Gilead a mis en place en novembre 1999 sa première étude clinique multricentrique de Phase III (étude 907) sur des patients déjà soumis à des traitements. L'inscription des sujets acceptant de se soumettre à cette étude est aujourd'hui achevée.

Les patients et les médecins désireux d'obtenir de plus amples informations sur l'étude 903 peuvent contacter ACTIS (AIDS Clinical Trials Information System : système d'informations des essais cliniques menés sur le sida) au 1-800-TRIALS-A (1-800-874-2572) ou bien contacter le service Informations Médicales de Gilead Sciences au 1-800-GILEAD-5 (1-800-445-3235).

A propos de Gilead

Gilead Sciences, basée à Foster City (Californie), est une entreprise biopharmaceutique indépendante dédiée à la recherche de solutions accélérées destinées aux patients et au corps médical qui les suit. Gilead découvre, met au point, fabrique et commercialise des spécialités thérapeutiques destinées à combattre les maladies infectieuses (infections virales, fongiques et bactériennes) et le cancer. Gilead possède des unités de recherche, de développement et de production à Foster City (Californie), Boulder (Colorado), San Dimas (Californie), Cambridge (Royaume Uni) et Dublin (Irlande). La société possède également des organismes de ventes et de marketing aux États-Unis, en Europe et en Australie.

Ce communiqué de presse contient des déclarations prévisionnelles conformes au Private Securities Litigation Reform Act de 1995, empreintes d'un certain nombre de risques et d'incertitudes susceptibles d'influer sur les résultats effectifs de la société. Ces résultats peuvent donc différer sensiblement de ceux escomptés. Ces déclarations dépendent de certains facteurs de risques, parmi les quels : la non conformité des données sur l'efficacité et la tolérance enregistrées par Gilead lors d'études et essais antérieurs lors des études cliniques de Phase III, ainsi que d'autres risques liés aux demandes d'agréments du tenofovir DF. Le lecteur est averti de ne pas accorder une confiance infondée à ces déclarations prévisionnelles. D'autres facteurs de risque sont détaillés dans le rapport annuel de Gilead (formulaire 10-K) pour l'exercice arrêté au 31 décembre 1999 et remis à la commission américaine des opérations de bourse (SEC).

Pour de plus amples informations sur Gilead Sciences, nous vous invitons à visiter le site Internet de la société : www.gilead.com

Vous pouvez également contacter le service de communication de Gilead au 1-800-GILEAD-5 (1-800-445-3235).

CONTACT : Gilead Sciences, Inc.

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