Par Le National
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Sida: "le sidatorium, c'est comme un sanatorium", explique Jean-Marie Le Pen

PARIS (AP) - Le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen est revenu mardi sur sa proposition émise en 1986 d'ouvrir des "sidatoriums" pour les malades du SIDAd, qualifiés à nouveau de "sidaïques", les comparant à de simples "sanatoriums".

A la question "avez-vous abandonné l'idée de sidatoriums?", il a répondu: "Le sidatorium, c'est comme un sanatorium. Dans les sanatoriums, on soignait des tuberculeux avec efficacité et probablement se sentaient-ils plus à l'aise que quand, au début, on les mélangeait avec les autres malades", a-t-il relativisé sur RMC-Info.

"J'avais parlé de sidaïques, parce que je suis assez bon en français et que je sais comment se forment les mots et les adjectifs", a-t-il tempéré. "C'est un néologisme, on a cru y voir je ne sais quelle intention maléfique, un sous-entendu politique ou raciste". "Ça ne comportait de ma part aucun mépris d'aucune sorte, mais ça n'était pas non plus une Croix de guerre d'avoir le SIDA".

"Le SIDA, j'ai été le premier homme politique à en dévoiler et en annoncer la gravité et la dangerosité", a-t-il dit, estimant que "les rapports sexuels, et surtout homosexuels, étaient, avec la drogue, l'un des éléments de contagion les plus évidents". "Depuis, le SIDA a tué 22 millions de personnes. Le Pen n'a encore tué personne", a-t-il ajouté.

A cet égard, le patron du FN s'est opposé à la distribution de préservatifs en milieu scolaire. "A l'école, je suis assez contre, je ne suis pas partisan des relations sexuelles précoces", a-t-il dit.

Dans son programme de gouvernement, le FN propose d'instaurer un "dépistage national systématique" lors des contrôles aux frontières, à l'occasion du mariage, d'une grossesse, dans les prisons ou pour les prostitués. AP

Le privilége de réplique