Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Le SIDA : n'oubliez pas ...!

Citer encore et encore les chiffres donnés par l'Institut de Veille Sanitaire à la fin de l'année 2000 peut paraître "lassant" ; malheureusement, les faits sont consternants : prévention et dépistage battent de l'aile.


On meurt moins du SIDA aujourd'hui : ceci est vrai. Malheureusement, ce n'est pas parce qu'on en meurt moins qu'on en guérit. Le SIDA est et reste une maladie mortelle. L'avènement de la trithérapie constitue certes un progrès thérapeutique fabuleux : mais ce n'est qu'une béquille ! Seule une attitude de prévention est à promouvoir : il ne faut pas contracter le virus ! L'utilisation correcte et systématique d'un préservatif à chaque rapport sexuel est le seul moyen de prévention efficace. Les personnes nouvellement contaminées sont de plus en plus des hétérosexuels, des femmes et de moins en moins des usagers de la drogue. Les conduites sexuelles à risque progressent : elles concernent 17,2 % des individus en 1999 contre 15,3 % en 1997.

Un autre chiffre est alarmant : dans la moitié des cas, lorsque le diagnostic de SIDA est porté, les patients n'étaient même pas au courant de leur séropositivité ! Ce diagnostic tardif les empêche de bénéficier pleinement des traitements existants mais expose aussi leurs partenaires au risque de contamination. Parallèlement aux données concernant le HIV, on assiste aussi à une recrudescence importante des autres MST, telles que les gonococcies ( blénnoragies ) ou la syphillis.

Le SIDA, pensez-y avant qu'il ne soit trop tard.