Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


VIH : une trithérapie plus accessible

Un traitement associant hydroxychloroquine, didanosine et hydroxycarbamide (hydroxyurée) semble donner dassez bons résultats dans le traitement de linfection par le VIH. Selon un essai publié dans le Lancet, cette combinaison de médicaments à coût modéré mériterait dêtre plus étudiée.


Nicholas Paton (Tan Tock Seng Hospital, Singapour) et ses collaborateurs décrivent dans le dernier Lancet lévolution sur presque un an de 22 patients VIH+ et traités par une combinaison dhydroxychloroquine (200 mg), hydroxyurée (500 mg) et didanosine (125-200 mg) deux fois par jour.


A lentrée dans lessai, ces patients avaient une charge virale <100.000 copies/ml et un nombre de CD4 >150 cellules/µl. Les 12 hommes et 10 femmes de lessai avaient une moyenne dâge de 35 ans et un poids moyen de 60 kg.


En utilisant les données des 16 patients suivis jusquà la semaine 48, les auteurs montrent quil y a une réduction notable de la charge virale moyenne du groupe : de 4,3 log10 copies/ml en début détude à 3,0 log10 copies/ml à la semaine 48. Chez 14 patients, la charge virale est descendue au-dessous de 3.000 copies/ml à la semaine 48.


Globalement, le nombre de CD4 a été stable au cours du traitement avec une augmentation moyenne de 2,9 % du nombre de CD4/µl.


Paton et al rapportent que le traitement a été plutôt bien toléré et que les effets secondaires nont pas nécessité larrêt des médicaments.


Selon eux, les médicaments utilisés dans cet essai son faciles à produire, leur un coût modéré et deux dentres eux (lhydroxychloroquine et lhydroxyurée) peuvent être fabriqués sous forme de génériques. Ils seraient donc particulièrement intéressants pour les pays aux ressources limitées et les résultats de cet essai motivent la mise en uvre dune étude plus large sur leur efficacité.


Source : Lancet 2002 ;359 :1667-8

Le privilége de réplique