Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Les origines du SIDA remonteraient au 17ème siècle...

BRUXELLES (Reuters) - Un ancêtre du VIH, un virus qui a fait des millions de victimes depuis une vingtaine d'années, pourrait avoir affecté les humains dès le 17e siècle, selon une équipe de chercheurs internationaux.

Utilisant de nouvelles technologies informatisées afin de traiter des données concernant la génétique des virus, des chercheurs belges affirment avoir établi des liens entre le VIH et un virus similaire qui existait il y a 300 ans, identifié chez les chimpanzés.

"En utilisant cette méthode, l'équipe de chercheurs a découvert que le virus VIH-1 de groupe M, et le virus le plus similaire à ce dernier, le SIVcpz, que l'on retrouve chez les chimpanzés, partagent un ancêtre commun qui remonte à 1675, il y a plus de 300 ans", a annoncé dans un communiqué l'Université catholique de Louvain, en Belgique.

Un des chercheurs, le professeur Anne-Mieke Vandamme, a indiqué à Reuters que l'étude avait confirmé que le VIH-1 de groupe M, le virus du sida le plus répandu à l'heure actuelle, avait commencé à se transmettre entre les humains avant les années 1920-1930.

"La transmission du virus des chimpanzés vers les humains se situe quelque part entre le 17e siècle et le début des années 1900. Les sous-types du virus du VIH ont émergé dans les années 1920-1930, ce qui signifie que le virus était présent chez les humains et a commencé à évoluer et à se développer en de nouvelles formes", a indiqué Vandamme.

Les origines du VIH, le virus responsable du sida, reste un des plus importants mystères médicaux du 20e siècle. Il est reconnu par la communauté scientifique que le virus a sauté la "barrière des espèces", passant des chimpanzés vers les humains, mais aucun chercheur n'est en mesure d'expliquer la façon et le moment de ce saut.

L'étude de l'Université catholique de Louvain porte un nouveau coup à la théorie controversée voulant que le VIH se soit répandu chez les humains via des campagnes de vaccination contre la polio menées en Afrique dans les années 1950 lors desquelles des quantités de vaccins contaminés par le virus retrouvé chez les chimpanzés auraient été utilisés.