Par Le National
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Le sexe vend moins bien

Les annonceurs favorisent la diffusion de publicités pendant des émissions osées ou violentes parce qu'elles attirent un plus grand auditoire. Or Brad Bushman, psychologue à l'Université d'Iowa, prétend que les amateurs de ce type d'émissions retiennent moins bien le contenu des publicités présentées que ceux qui préfèrent les programmations moins aguichantes.

Le chercheur a présenté différents enregistrements à 324 adultes. Les programmes, tirés des chaînes c’blées américaines, ont été divisés en trois catégories correspondant aux critères utilisés par la télévision aux États-Unis : contenu sexuel, violent ou sans particularité. Les publicités originales ont été remplacées par des réclames de produits fictifs comme des boissons gazeuses et des détergents.

Les résultats montrent que les gens à qui on a présenté des programmations sans particularité retiennent 83% plus de publicités insérées dans les émissions que ceux à qui on présente des programmes coquins. La différence entre les groupes de téléspectateurs persiste jusqu'à 24 heures après la présentation.

Les programmes violents ont eu le même effet amnésique, mais dans une proportion un peu moindre. Les choix d'émissions étaient pourtant assez politiquement corrects et ne contenaient par exemple aucune nudité ou bain de sang.

Dans une prochaine étude, Brad Bushman tentera de déterminer si les spectateurs sont plus sensibles à des publicités axées sur le sexe, comme pour des préservatifs, qu'à des réclames de savon à vaisselle ou de tue-mouches.

Le privilége de réplique