Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Seguin : la défaite amére

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Tandis qu'à 20 heures, les premiers sondages "sortie des urnes" créditaient la liste Paris Changeon d'ère de Bertrand Delanoe de près de 79 à 90 sièges contre 73 à 84 siège pour la doite réunifiée, les militants ségunisites présents à la Maison de la Chimie pour la soirée affichaient une impassibilité feinte.


"Ce ne ne sont que des estimations, rien n'est joué" affirmaient les supporters de Philippe Séguin, alors que dans deux arrondissements au moins, le IXe et le XIIe, la victoire de la gauche reposait sur quelques centaines de voix d'écart.
Autour d'un buffet qui n'avait rien d'ostentatoire et plus destiné au confort des nombreux journalistes désoeuvrés qu'à la trentaine de militants présents, les spéculations allaient bon train. PParis n'est pas la France", "les présidentielles approchent" ou "nous allons vers une victoire au plan national" pouvait-on entendre entre deux coupes ou deux ballons de rouge.


Alors que Philippe Seguin différait son intervention à 23h30 afin d'être sûr de l'ensemble des résultats, Françoise de Panafieu venait occuper le terrain en affirmant aux journalistes qu'elle avait envie de venir les rencontrer pour leur expliquer que les sondages n'étaient que des estimations et qu'il fallait croire jusqu'au bout à la victoire.


Pourtant, vers 22 heures, à l'annonce du basculement à gauche du XIIe remporté par Jacques Bravo et du XIIe par Michèle Blumenthal, le sort de la bataille de Paris était scellé.


Amère, une militante déçue allait jusqu'à invoquer l'homosexualité de Bertrand Delanoe, expliquant aux caméras de Digipresse qu'elle lui nuirait pour recevoir des délégations officielles, voire des rois ! Selon elle, le nouveau maire socialiste de Paris n'aurait pas d'envergure.


Enfin, concernant certaines affaires survenues lors du règne de la droite, les militants séguinistes déclaraient ne pas craindre d'éventuelles mises à jour d'archives qui selon eux, n'existent pas.