Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Le National révise sa position éditoriale en vue de possibles élections au Québec. Est-ce que le Village gai peut encore se permettre un député péquiste?

Depuis quelques jours, les médias traditionnels parlent de la possibilité d'élections québécoises en juin, principalement à cause de certains signes du Premier ministre et de certains députés qui se comportent comme en campagne électorale.

Même si le parti québécois n'est absolument pas obligé d'aller devant le peuple avant 2 autres années, le PQ voudrait se faire réélire pour continuer ses réformes et surtout, ses "magouilles".

Oui! Il faut bien parler de magouilles car depuis les années 50, jamais le Québec n'aura été aux prises avec autant de situations honteuses impliquant la santé, la pauvreté et même la communauté gaie, représentée au parlement par le député André Boulerice depuis plus de trois mandats.

Mais pourquoi exactement les gais de Ste-Marie-St-Jacques veulent tant du PQ? À cette question, personne n'est en mesure de répondre, ce qui prouve que l'on peut se faire élire facilement, pourvu que le chéquier soit à portée de main. Car c'est ce qui semble se produire depuis quelques années dans le Village, le député de la place se servirait de ses subventions discrétionnaires pour s'assurer le vote des "communautaires". D'un côté il dénonce le manque de transparence des organismes gais et de l'autre, quand vient le temps d'appliquer son autorité, il organise des réunions factices, sans parler de l'intimidation faite aux journalistes qui osent questionner ses décisions politiques.

André Boulerice député du Parti Québécois

L'exemple des soins de santé

Le système de santé québécois, tel que modifié et géré par le gouvernement du Parti Québecois, semble être devenu un instrument de mort et d'injustices plutôt que l'outil devant assurer aux québécois, des conditions de vie de qualité.

Quand des gens se présentent dans les urgences des hôpitaux, c'est pour recevoir des soins de santé. Or, sous le régime actuel, des gens sont morts sur les civières, dans les urgences, sans soins et sans la moindre attention. Cette situation est plus qu'inquiétante surtout qu'elle découle directement de réformes souhaitées par des politiciens du PQ. Les urgences québécoises sont débordées, les médecins ne veulent et ne peuvent plus soigner les malades à cause de leur nombre. Les réformes péquistes ont certainement contribuées à faire diminuer le déficit mais il aura surtout contribué à créer une nouvelle mortalité, celle des salles d'attente!

De plus, le Gouvernement péquiste a accepté sans les dénoncer, les pratiques de la Régie de l'Assurance-auto et de la C.S.S.T. qui permettent un accès rapide (la même semaine) sans frais aux outils de raisonnance magnétique alors que si votre médecin de famille demande le même examen, vous devrez attendre entre 4 et 14 mois pour un examen urgent permettant de découvrir la Sclérose en plaques ou un Cancer, le temps de crever quoi!

Cette situation, dénoncée à répétition dans les médias et ici même, alors que monsieur Boulerice collaborait comme journaliste au National, n'a jamais été dénoncée et notre député gai n'aura jamais même essayé de changer les choses pour les patients sidéens, dont plusieurs sont ses propres électeurs.

Critique culturel une année, muet une fois élu

Lorsqu'il était député de l'opposition à Québec et critique en matière de culture, il y a deux mandats de cela, monsieur Boulerice avait souvent questionné les décisions des ministres de la culture libéraux qui ne semblaient pas se préocupper du sort des artistes québécois devant l'américanisation de la culture au Québec. Monsieur Boulerice avait souvent dénoncé le sous financement de la culture, pourtant si importante dans un contexte unique et distinct comme au Québec.

Mais voilà, depuis qu'il est député du parti au pouvoir, M. Boulerice est devenu muet et n'ose même plus parler des scandales qu'il connaît pourtant! L'exemple de l'Orchestre Symphonique de Montréal est le plus grave de tous puisqu'il s'agit-là d'un organisme culturel qui reçoit beaucoup, b-e-a-u-c-o-u-p d'argent de l'État mais qui n'embauche pratiquement pas de québécois pour y travailler. M. Gingras, journaliste culturel à La Presse, avait d'ailleurs déjà dénoncé les conférences de presse de l'OSM en anglais uniquement alors que l'argent venait en grande partie d'un état qui ne reconnaît qu'une seule langue, le français...

Dans certains pays européens, pays qui se respectent, on accepte d'accorder des subventions aux orchestres qui respecteront un certain quota, généralement 40% d'étrangers maximum. Ceux qui veulent plus d'étrangers pourront les embaucher mais pas question de recevoir de subventions. Normal après tout!

La position éditoriale du Groupe National change

Après consultation entre la Direction de l'information et l'Éditeur du Groupe National, il a été décidé de publier notre position éditoriale pour les prochaines élections provinciales à savoir que compte tenue de la situation dans le Village gai, dans la communauté gaie et au Québec en général, nous considérons que le Parti Québécois et son représentant dans Ste-Marie-St-Jacques (André Boulerice) ne sont plus aptes à défendre les intérêts de la communauté et en ce sens, le Groupe National invite ses lecteurs À NE PAS VOTER POUR LE PQ aux prochaines élections tout en soulignant qu'il persiste à croire que l'indépendance du Québec est souhaitable. Cette indépendance ne devrait cependant pas se faire avec le PQ au pouvoir. Nous croyons donc que le PQ serait mieux placé pour parler d'indépendance dans l'opposition!