Par Le National
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Polyarthrite rhumatoide : qui touche-t-elle ?

La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie rhumatismale, handicapante. Son origine reste encore partiellement inconnue, même si un déterminisme génétique a déjà été mis en évidence. Tout le monde n'est pas égal devant cette maladie : l'âge, le sexe ou encore l'ethnie sont autant de facteurs à prendre en compte.

La polyarthgrite rhumatoïde atteint trois fois plus les femmes que les hommes. Elle débute habituellement vers l'âge de 50 à 60 ans mais peut aussi se manifester plus précocément : dans 4 % des cas, le diagnostic est porté avant 30 ans, et dans près de 30 % des cas avant 40 ans. Sa prévalence ( nombre de cas d'une maladie dans une population donnée à un instant précis ) est mal connue : en fonction des études, elle se situe en France aux alentours de 0,2 %. Cette prévalence varie en fonction des zones géographiques : elle est moins fréquente en Afrique et en Asie qu'en Europe ou en Amérique du Nord. Il existe des populations entièrement exemptes de cette pathologie, alors que la prévalence peut atteindre 6 % dans d'autres ethnies.
La polyarthrite rhumatoïde peut être plus ou moins sévère : on estime les cas graves à environ 1 %. Cette affection entraîne des lésions articulaires avec une destruction articulaire entraînant sa déformation et mettant en péril son fonctionnement : le handicap posé peut être très sévère, faisant perdre son autonomie au patient, sans compter la douleur inhérente à cette pathologie. A l'inverse, d'autres patients peuvent présenter un tableau plus modéré, où les destructions articulaires restent minimes et peu évolutives. Certaines circonstances peuvent aggraver le tableau clinique : ainsi, on observe classiquement une amélioration de la symptomatologie pendant la grossesse, avec malheureusement une déterioration après l'accouchement ; le tabagisme ainsi que les infections chroniques sont également des facteurs aggravants de la polyarthrite rhumatoïde.

Des recherches génétiques complémentaires sont indispensables pour connaître les gènes de prédisposition à cette pathologie. Pour cela, l'étude d'un grand nombre de familles de patients atteints par la polyarthrite rhumatoïde est indispensable.