Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Culture: Un poème pour ceux qui vont plus loin...

Par Pascal Lebel, correspondant du National en France

JE NE SAIS PAS

Je ne sais pas comment soudain
A la croisée de nos chemins,
Toi, solitaire baladin,
Tu chamboulas mes lendemains !

Dès lors pensées tournées vers toi
Me semblaient naturelles en soi,
Comme à la fontaine l’on boit.
Devais-je demander pourquoi ?

Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t’aime encore !

Au retour d’une longue absence,
Je sollicitais ta confiance
Toujours avec plus de constance.
Que me dictait mon inconscience ?

Quand peu à peu j’apprends ta rage
Et le combat que tu engages,
Pourquoi partager ton bagage
Alors que fuir est jugé sage ?

Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t’aime encore !

Non, n’y vois pas d’abnégation,
De grand coeur, ni de dévouement,
Mais de l’amitié simplement...
Avec un soupçon de passion !

Car, vois-tu, tel est mon avis :
Que faire d’une existence polie ?
Sans ce grain de douce folie,
Que vaut d’être vécue la vie ? !

Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t’aime encore !

Du mauvais sort tu fis tirage,
Quel amour te donnas des ailes ?
A la vie tu restas fidèle
Sans jamais ternir ton image !

Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t’aime encore !

Combien de luttes et de nuits blanches
Pour toi, si peu la main tenue !
Combien de nuits ou, seul et nu
Je priais pour que tu ne flanches !

Si un jour tu penses au départ,
Comment te redonner tonus,
En diffusant quelques opus,
Sans t’imposer plus que ta part ?

Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t’aime encore !

Donne moi la main, je t’en conjure
Car de ma force je suis sûre !
Et de la rumeur n’ayons cure,
Mais faisons confiance aux augures !

Bleus sont tes yeux, verte est la vague
Quand la lumière du Soleil
Joue sur ta peau, coulée de miel,
La houle t’emporte, tu deviens Vague !

Ouvre les bras, libre est ton corps,
Tout est possible, tu coures encore ! ! !