Par Le National
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SIDA: Les grandes compagnies pharmaceutiques s'entendent pour offrir leurs médicaments moins cher dans les pays pauvres.

NATIONS UNIES (Reuters) - Cinq grands laboratoires pharmaceutiques ont accepté pour la première fois d'envisager une baisse du prix de leurs médicaments anti-sida dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique, annonce l'Onu.

Les cinq laboratoires concernés sont les américains Merck Co Inc., Bristol-Myers Squibb Co., le britannique Glaxo Wellcome PLC, l'allemand Boehringer Ingelheim, et le suisse Roche Holding AG, filiale de F. Hoffmann-LaRoche.

L'aboutissement des pourparlers pourrait permettre à des millions de personnes d'avoir accès à des médicaments destinés à soigner les personnes atteintes par le virus VIH à des prix inférieurs à ceux pratiqués dans les pays développés.

L'administration Clinton avait indiqué mercredi qu'elle ne s'opposerait pas aux pays cherchant à obtenir ces médicaments à des prix réduits pour leurs citoyens les plus pauvres, à condition que cela se fasse dans le cadre du droit international du commerce.

L'accord annoncé jeudi à Genève est l'aboutissement de négociations menées en collaboration avec l'Onusida, l'organisme mondial chargé de combattre la maladie, et d'autres agences des Nations unies comme l'Organisation mondiale de la santé ou le Fonds des Nations unies pour l'enfance, l'Unicef.

Le sida est actuellement la maladie la plus meurtrière en Afrique subsaharienne, où l'on estime à 23,3 millions le nombre de personnes atteintes par le virus VIH, responsable de la maladie. Un dixième de la population mondiale vit dans cette région, qui renferme les deux-tiers des personnes séropositives de la planète. Dans certains pays, une personne sur quatre est séropositive et souvent âgée de moins de 25 ans.