Pédophilie: Près de 1500 personnes inculpées en Italie!

par Julia Hancock

ROME (Reuters) - La justice italienne a procédé à l'inculpation de 1.491 personnes accusées d'avoir mis à disposition ou téléchargé des documents à caractère pédophile sur internet, rapportent samedi les journaux italiens.

Le procureur Alfredo Ormanni a cité à comparaître 831 Italiens et a ordonné l'arrestation de 660 ressortissants étrangers liés à un réseau pédophile découvert il y un mois en Russie.

Aucune précision n'a été fournie au sujets d'éventuels mandats d'arrêt internationaux ou demandes d'extradition visant les suspects étrangers, qui résident pour la plupart en Russie, en France et en Malaisie.

Les personnes inculpées ont été piégées par les autorités italiennes qui ont mis en place un faux site internet avec l'aide de la police et de la société Microsoft, premier éditeur mondial de logiciels.

Le site, baptisé "amantideibambini" (amoureux des enfants), a enregistré 1.032 inscriptions malgré les nombreux messages d'avertissement.

Dans une large majorité, les internautes impliqués sont accusés d'avoir téléchargé des documents mis en ligne sur ce site, mais quelques-uns d'entre eux comparaîtront pour avoir proposé leur propre contribution.

Cette vague d'inculpations intervient un mois après un scandale déclenché par une perquisition aux domiciles de 600 personnes, qui avait conduit à l'arrestation de huit suspects pour possession et trafic de documents à caractère pédophile provenant de Russie.

Selon un membre de la police italienne, spécialiste de la criminalité sur internet, le réseau russe aurait organisé une vague d'enlèvements dans des orphelinats, des cirques et des parcs publics.

Les victimes étaient ensuite contraintes à des actes sexuels filmés. Des documents vidéos commandés sur internet ont été interceptés par la police italienne qui, après en avoir modifié le contenu, les a fait livrer par des agents déguisés en postiers et munis de caméras cachées.

Ces vidéos étaient vendues entre 400 et 6.000 dollars suivant les scènes qu'elles comportaient, les moins coûteuses montrant des enfants nus tandis que les plus chères allaient jusqu'au viol et à la torture des victimes.