Par Le National
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Caractéristiques comparées des paralysies faciales périphériques selon le statut VIH.

Une paralysie faciale périphérique associée à une vitesse de sédimentation accélérée chez un sujet jeune doit faire pratiquer une sérologie VIH dans notre contexte épidémiologique, concluent des cliniciens du Burkina Faso dans la dernière livraison du Bulletin de la société de pathologie exotique.

L'étude menée par le Dr A. Millogo et ses collègues du service de médecine interne du centre hospitalier Souro Sanou de Bobo-Dioulasso avait pour but de comparer les paralysies faciales périphériques en fonction du statut sérologique VIH et d'étudier l'impact de l'infection rétrovirale chez les patients suivis en consultation externe de neurologie dans leur établissement de soins.

Leur étude prospective a porté sur 27 patients consécutifs atteints de paralysie faciale périphérique, ayant consulté du 20 mars au 20 décembre 1995. Parmi eux, 16 étaient de sexe masculin, 11 de sexe féminin. L'âge variait de 17 à 70 ans.

Les patients retenus dans l'étude étaient atteints d'une paralysie faciale périphérique évoluant depuis moins de 15 jours et avaient bénéficié d'un examen clinique neurologique et ORL. Les patients ont été suivis toutes les 2 semaines pendant le premier mois, puis tous les mois pendant 6 mois.

La tranche d'âge de 20 à 39 ans était la plus affectée, avec 12 cas sur 15 séropositifs. 13 d'entre eux étaient au stade B, 2 au stade C de la classification CDC 93.

Parmi les séropositifs, 8 ont bénéficié d'une numération des sous-populations lymphocytaires. L'accélération de la VS, l'augmentation des cellules du LCR, avec prédominance des lymphocytes associée à une hyperprotéinorachie, étaient la règle chez les séropositifs.

La paralysie faciale était cliniquement plus sévère, avec un degré de récupération motrice plus faible et une durée d'évolution plus longue chez les séropositifs.

Source : Bulletin de la société de pathologie exotique, 2000; 93, 2, 104-7. .