Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Pas de vague rose, mais bon !

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Comment décrire ce qui s’est passé en France dimanche 18 mars ? Evidement on note une large victoire de la droite en nombre de voies sur le territoire, mais la majorité gouvernementale remporte tout de même les deux premières villes du pays Paris et Lyon ! Dans ces deux villes au mode de scrutin particulier (voir notre édition précédente), la division de la droite a fait le jeu de la gauche, et globalement sur le l’ensemble du pays, là où il n’y a pas eu l’union (à droite comme à gauche ex : Strasbourg) ce fut le même scénario. Sauf bien- sur à Nice !

Nice ! Nice où la traditionnelle majorité a tremblé ! La terre aussi ! Mais ça c’était il y a quinze jours… Ce dimanche soir on découvre ces résultats :

Jacques Peyrat ( RPR et maire sortant) : 44.48%

Patrick Mottard (Majorité Plurielle) : 41.31%

Marie France Stirbois (Front National) : 14.20%

Ceux de 1995 étaient :

Jacques Peyrat ( Div Droite) 42..29%

Jean-paul Bareti (Union de la droite et maire sortant) : 31.82%

Patrick Mottard (U. de la G ) : 18.34%

Gost Jean-Pierre (Front National) : 7.53%


Monsieur Peyrat, réélu

Aux élections précédentes (1989) M. Médecin Exerçait encore et sortait largement vainqueur et M. Peyrat obtenait 19.66% des suffrages sous les couleurs du Front National. M. Barety remplacera au poste de Maire, un J.Médecin en fuite. Il perdra en 1995 face à M.Peyrat, surtout parce que M. Peyrat a soigné son image, il a tout fait pour faire oublié son passage au front National. Il y est presque parvenu, il est perçut alors par les niçois, comme celui qui comblera le vide laissé par Monsieur Le Maire. Les deux jacques se ressemblent par leur amour de Nice. M.Peyrat est donc élu Maire. La droite républicaine totalise 74,11 des voix.

Et le 18 mars 2001, la droite républicaine incarnée par M. Peyrat, accuse un recul de 29.63% ! Mais le score personnel de M. Peyrat augmente, lui, de quelques pour cents, mais il progresse. Alors La leçon ? Ici on va plutôt penser que c’est parti pour 6 ans. N’oublions pas qu’on est au sud. Le rapport au temps est plus "cool ".

Au soir des élections le candidat de l’union de la gauche se déclarait déçu,, mais notait tout de même un "résultat remarquable, qui n’est pas un résultat partisan, mais celui d’un rassemblement de tous (  …)  autours de la tolérance et de la fraternité ". M. Peyrat se déclarait "assez satisfait car l’essentiel est d’être en tête !" et de conclure que la poussée à gauche vient certainement du fait qu’il n’a pas, je cite "Assez coucouné l’électeur niçois". Donc pour les niçois il est clair que le Maire ne fait plus l’unanimité, et qu’il va devoir s’engager plus avant vers les quartiers, et la difficulté qu’ont leurs habitants à se retrouver dans la société.

NDLR: Nous demanderons bientôt à notre correspondant à Nice de rencontrer M. Peyrat en entrevue sur la question des droits des homosexuels dans sa ville...