Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Union civile des homosexuels: Les croyants veulent aussi un mariage légal!

Dans le cadre de la Commission parlementaire sur le nouveau contrat d'union pour les personnes homosexuelles, M. Daniel Cormier, déposait hier ce mémoire dans lequel il ouvre la porte à un questionnement beaucoup plus large. Afin de permettre à nos lecteurs d,en savoir plus sur la position défendue par le pasteur Président du NON aux jeux gais de Montréal, voici l'intégrale du mémoire.

Photo: National (archives)

Les lecteurs qui souhaitent s'exprimer sur le document peuvent utiliser la réplique à la fin du texte, nous publierons les répliques si le nombre le justifie.

 

POUR LA LÉGALISATION DU VRAI MARIAGE

MÉMOIRE

PRÉSENTÉ PAR

DANIEL CORMIER

CHEF DU PARTI DE LA SAGESSE

PRÉSIDENT DU COMITÉ DU NON 2006

PASTEUR DE L’ÉGLISE DU CENTRE-VILLE

À LA

COMMISSION DES INSTITUTIONS

 

DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION GÉNÉRALE PORTANT SUR L’AVANT-PROJET DE LOI INTITULÉ :

 

LOI INSTITUANT L’UNION CIVILE DES PERSONNES DE MÊME SEXE ET MODIFIANT LE CODE CIVIL ET D’AUTRES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES

RÉSUMÉ

 

Le vrai mariage, tel qu'institué par le Chef Suprême du Canada il y a plus de 6000 ans, est maintenant illégal au Québec.

Alors que l’on s’apprête à reconnaître officiellement l’union civile des homosexuels, les croyants qui sont restés fidèles à l’ordonnance de Dieu à l’égard du mariage se voient refuser l’enregistrement civil de leurs mariages.

Depuis son institution par le Chef Suprême du Canada, le mariage était une permission légale d’avoir des relations sexuelles entre un homme et une femme, unis pour la vie, dans le but de fonder une famille (c.-à-d. d’avoir des enfants), où l’homme était le chef de la famille et la femme sa compagne et mère de leurs futurs enfants.

Cette simple définition est maintenant illégale au Québec. Par une succession d’amendements au Code civil suivi de l’adoption de la Charte des droits et libertés de la personne, l’Assemblée Nationale a décrété que des vœux prononcés devant Dieu étaient maintenant illégaux et que les époux n’avaient plus l’obligation de les garder.

Les chrétiens qui désirent se marier selon les principes bibliques, dans une Église qui n’accepte pas de dire aux époux qu’ils ne doivent plus suivre la Bible, se voient refuser la reconnaissance de leur mariage par l’état.

Cette situation ne diffère guère de celle des homosexuels qui désirent s’unir présentement au Québec et qui sont obligés de se contenter d’une cérémonie de mariage privée, se voyant refuser la reconnaissance de l’état.

Le mariage féministe actuel, en imposant sa vision laïque à toutes les femmes, brime les droits des femmes qui ne partagent pas les convictions religieuses des féministes. Que la loi permette aux femmes qui le désirent d’avoir la même autorité, les mêmes droits, les mêmes responsabilités et les mêmes obligations que leurs maris, cela se comprend dans une société libre et démocratique. Mais que la loi interdise, comme elle le fait présentement au Québec, aux couples croyants de se marier selon leurs convictions religieuses, cela ne se comprend pas dans une société libre et démocratique.

Les avantages de lois qui renforcent la stabilité des mariages est amplement démontrée par le fait qu’au Québec, 40% des couples mariés font plus d’un enfant, 26% des couples en union libre font plus d’un enfant et 0% des couples homosexuels.

Les statistiques sont là aussi pour nous démontrer que les enfants qui grandissent avec leurs deux parents dans des familles stables ont moins de problèmes que ceux qui doivent se battre pour survivre à un ou plusieurs divorces ou qui grandissent dans des familles monoparentales. Combien de décrochages scolaires, drogue, délinquance, grossesses prématurées, violence, troubles de comportement et suicides sont les fruits de nos mariages brisés?

Promouvoir la stabilité des mariages c’est investir dans l’avenir de notre société.

Le Parti de la Sagesse propose donc la création d’un nouveau régime matrimonial qui respecterait les convictions religieuses des croyants et croyantes qui croient que le mariage original a été établi par Dieu et qui ne partagent pas la vision de la religion qu’ont les féministes. Ce nouveau régime matrimonial serait attirant pour beaucoup de couples qui désirent se donner l’un à l’autre dans un engagement mutuel pour la vie.

En conclusion, le Parti de la Sagesse demande donc, alors que l’on s’apprête à reconnaître le mariage des homosexuels, que l’état du Québec reconnaisse le vrai mariage des croyants, entre un homme et une femme, où l’homme est le chef du foyer et la femme sa compagne pour la vie, et à donner à cette union des avantages fiscaux en reconnaissance de la grande valeur de ce type d’union quant à sa contribution à notre société et la perpétuation de notre race.

 

TABLE DES MATIÈRES

Pour la légalisation du vrai mariage

Le vrai mariage est illégal au Québec 5

Ce qu’est le vrai mariage depuis l’origine 5

Ce qu’il est devenu au Québec 5

Interdiction du vrai mariage au Québec 6

Et voilà! 9

L’Assemblée Nationale du Québec n’a pas la compétence de modifier le mariage 9

L’Assemblée Nationale n’avait pas et n’a pas la compétence de
modifier le mariage 9

Le mariage est un bien commun à toute l’humanité 10

Le gouvernement du Québec fait la preuve de son incompétence 10

L’état du Québec n’a pas la compétence de modifier des vœux divins 12

Droit des femmes versus droits des hommes ou droits des féministes versus droits des croyantes? 13

Proposition d’un autre régime offrant la liberté de choix 14

Un mariage résiliable à volonté n’est pas un vrai mariage 14

Notre peuple meurt faute de mariages stables 15

Le nombre des naissances en chute libre au Québec 15

Le mariage ´ no fault ª ou ´ Qui brise gagne! ª 16

Toute institution humaine a besoin d’un chef 17

Les dividendes sociaux de la stabilité des mariages 17

En conclusion 18

 

 

 

Pour la légalisation du vrai mariage

 

 

Le vrai mariage, tel qu'institué par le Chef Suprême du Canada il y a plus de 6000 ans, est maintenant illégal au Québec.

Alors que l’on s’apprête à reconnaître officiellement l’union civil des homosexuels, les croyants qui sont restés fidèles à l’ordonnance de Dieu à l’égard du mariage se voient refuser l’enregistrement civil de leurs mariages.

 

 

Le vrai mariage est illégal au Québec

 

Ce qu’est le vrai mariage depuis l’origine

Depuis son institution par le Chef Suprême de chacun de nous, Canadiens, le mariage est une permission légale d’avoir des relations sexuelles entre un homme et une femme, unis pour la vie, dans le but de fonder une famille (c.-à-d. d’avoir des enfants), où l’homme est le chef de la famille et la femme sa compagne et mère de leurs futurs enfants.

 

Ce qu’il est devenu au Québec

Cette simple définition a été attaquée de tous bords et de tous côtés. Aujourd’hui tout le monde a la permission légale d’avoir des relations sexuelles avec n’importe qui, marié ou non. D’une union pour la vie on a fait du mariage un contrat résiliable sur demande, avec des divorces ´ no fault ª. D’une union entre un homme et une femme on a créé un mariage ´ unisexe ª où les deux partenaires ont en tous points les mêmes responsabilités, mêmes droits, mêmes obligations et même autorité. On ne se marie donc plus dans le but noble de fonder une famille, mais dans celui plus individualiste et égoïste de fonder un couple.

Pas surprenant que de ce mariage on n’en veuille plus. Si cette caricature du vrai mariage correspondait réellement à ce que désire notre peuple, les gens l’adopteraient évidemment. Les chiffres sont là cependant pour démontrer le contraire : la majorité des gens n’en veulent pas et ne se marient plus. Pourquoi en effet se marier dans de telles conditions?

 

Interdiction du vrai mariage au Québec

Les lignes qui suivent sont l’extrait d’une conversation tenue il y a 5 ans entre Daniel Cormier (DC), l’auteur du présent mémoire, et le directeur de l’inscription des mariages (DIM) à l’État civil du Québec, Denis Vinet.

Cette conversation illustre de façon éloquente la discrimination faite au Québec à l’égard des chrétiens et chrétiennes qui désirent demeurer fidèles aux principes de la Bible dans leur vie et dans leur mariage.

DC : L’article 374 du Code civil déclare : Le célébrant fait lecture aux futurs époux, en présence des témoins, des dispositions des articles 392 à 396. Il demande à chacun des futurs époux et reçoit d’eux personnellement la déclaration qu’ils veulent se prendre pour époux. Il les déclare alors unis par le mariage.

Le fait de déclarer, après lecture devant témoins, qu’ils consentent à être époux constitue-t-il un engagement légal par les futurs époux à respecter les dispositions des articles 392 à 396 du Code civil?

DIM : Certainement. Le mariage est un contrat entre deux parties et les articles 392 à 396 du Code civil sont le contenu de ce contrat. Il est du devoir de l’officiant d’être sûr que les futurs époux ont bien compris ce à quoi ils s’engagent et qu’ils sont d’accord.

DC : Le fait, pour un époux, de se considérer le chef de son épouse et de sa famille et d’exiger que son épouse lui soit soumise constitue-t-il une enfreinte aux dispositions des articles 392 à 396 du Code civil et de l’article 47 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec?

DIM : Oui, c’est très bien indiqué dans le texte de la loi. On a fait exprès lorsqu’on a écrit ces articles pour les écrire non pas dans un langage juridique mais dans un langage simple que tout le monde comprendrait. Avant c’était le mâle qui était le chef. Maintenant les deux sont égaux.

DC : Un époux qui agirait de cette manière pourrait-il être poursuivi en justice?

DIM : Oui. C’est contre la loi. Il peut être poursuivi.

DC : Qu’en est-il si le célébrant lit, à la place des articles 392 à 396, le passage de la Bible dans Éphésiens 5 qui dit : Femmes soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur; comme l’Église se soumet au Christ, que les femmes se soumettent en tout à leurs maris. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle…

DIM : C’est complètement inacceptable. On vit en 1996, pas au temps des anciens. Si le célébrant veut lire ce passage de la Bible il peut le faire, mais il doit aussi lire les article 392 à 396 du Code civil et expliquer aux futurs époux qu’on est en 1996 et que maintenant ce n’est pas la Bible, c’est le Code civil qui régit le mariage au Québec, et que c’est à ça qu’ils s’engagent et qu’ils devront suivre.

DC : Une épouse qui peut démontrer que le célébrant a omis de faire la lecture, au moment du mariage, des articles 392 à 396 du Code civil, peut-elle demander et obtenir que son mariage soit déclaré nul en vertu de l’article 380?

DIM : S’il y a un tel célébrant, il doit être dénoncé! Il a accepté un mandat. Le mandat de célébrer des mariages, c’est un contrat entre le célébrant et le ministère. Il s’est engagé à le faire. S’il ne lit pas les articles du Code civil, il doit être dénoncé. Quant à l’épouse, oui, elle a une bonne cause.

DC : Une épouse qui peut démontrer hors de tout doute que son futur époux, au moment du mariage, n’avait aucunement l’intention de respecter les articles 392 à 396 du Code civil, mais plutôt d’agir en tant que chef de famille, peut-elle demander et obtenir que son mariage soit déclaré nul sur la base de la mauvaise foi de son futur époux.

DIM : Oui. Là aussi elle a une bonne cause.

DC : Un ministre du culte qui, avec le consentement des futurs époux, célèbre un mariage religieux seulement, sans enregistrement auprès du Bureau de l’état civil, enfreint-il la loi au Québec?

DIM : Si ce ministre du culte est enregistré comme officiant auprès du Bureau de l’état civil il ne peut pas le faire. S’il ne veut pas lire les articles du Code civil, il n’a qu’à ne pas s’enregistrer auprès du Bureau de l’état civil et à célébrer des mariages religieux seulement.

DC : Quel est le statut légal de personnes qui se seraient mariées religieusement seulement et dont le mariage ne serait pas enregistré auprès du Bureau de l’état civil?

DIM : S’ils font cela, ils renoncent aux droits civils du mariage. Leur statut légal et leurs droits civils seront alors les mêmes que ceux des personnes qui vivent en concubinage.

 

Et voilà! Plusieurs homosexuels qui désirent s’unir présentement au Québec sont obligés de se contenter d’une cérémonie religieuse, dans une église qui accepte de marier les homosexuels, et se voient refuser la reconnaissance de l’état.

Les chrétiens, quant à eux, qui désirent se marier selon les principes bibliques, dans une Église qui n’accepte pas de dire aux époux qu’ils ne doivent plus suivre la Bible, se voient eux aussi refuser la reconnaissance de leur mariage par l’état.

On cherche, par le présent projet de loi, à éviter une discrimination sur la base de l’orientation sexuelle, alors qu’il y en a une très grave sur la base de la foi biblique. Nous demandons donc que l’Assemblée Nationale, qui étudie actuellement un projet de loi visant à modifier profondément le Code civil en matière de mariage, considère aussi les droits des femmes et des hommes qui sont privés des droits civils du mariage parce qu’ils pratiquent une religion qui croit encore que le mariage devrait être comme il était il y a quelques années, avant les dernières modifications au Code civil du Québec, et tel qu’établi originalement par le Chef Suprême du Canada.

 

L’Assemblée Nationale du Québec n’a pas la compétence de modifier le mariage

 

L’Assemblée Nationale n’avait pas et n’a pas la compétence de modifier le mariage.

Contrairement à de nombreuses autres institutions, l’institution du mariage n’origine pas de l’état. L’institution du mariage existait bien avant l’état du Québec et bien avant tout autre état. Les lois du mariage ont été inscrites dans la nature par le Chef Suprême du Canada et sont, par conséquent, de juridiction divine et non provinciale. Les religions elles-mêmes n’ont pas inventé le mariage qui existait bien avant elles. Elles n’ont fait que reconnaître des lois divines qui existaient déjà. Tout au cours de l’histoire, les états ont reconnu l’institution divine du mariage dans leurs lois, compris son importance pour la survie de leurs peuples et écrit des lois qui le reconnaissent et le protègent.

 

Le mariage est un bien commun à toute l’humanité.

L’institution du mariage relève d’une juridiction supranationale. Les immigrants qui arrivent dans notre pays et qui ont été mariés dans un autre pays sont aussi reconnus comme étant mariés dans notre pays. L’institution du mariage n’a pas de frontière. Elle est reconnue par l’ONU, mais ne relève pas de sa compétence. Le mariage est un bien commun à toute l’humanité.

 

Le gouvernement du Québec fait la preuve de son incompétence.

Le gouvernement du Québec en présentant un avant-projet de Loi instituant l'union civile des personnes de même sexe et modifiant le Code civil et d'autres dispositions législatives démontre son incompétence en la matière.

Ce projet de loi propose une union civile entre personnes de même sexe qui serait, au dire du Premier Ministre Bernard Landry, l’équivalent du mariage, sans en porter le nom. Ce projet de loi inclut en effet des modifications à 56 lois et codes du Québec dont un grand nombre présupposent une relation unique entre deux personnes (conjoints). Le projet de loi prend bien soin d’ailleurs d’interdire aux personnes mariées l’accès à l’union civile (art. 21 du projet de loi) de même qu’aux conjoints liés par une union civile, l’accès au mariage (art. 20 du projet de loi).

Bien que la modification proposée de l’article 373 du Code civil du Québec interdise le mariage d’une personne ayant déjà un ´ lien partenarial ª, l’Assemblée Nationale du Québec n’a aucune juridiction sur les lois des autres provinces. Cette modification de l’article 373 du Code civil ne s’appliquera donc qu’au Québec. Il sera donc possible à un célibataire québécois de contracter une ´ union civile ª au Québec, de se marier avec une personne du sexe opposé dans une autre province, puis de revenir au Québec avec ses deux ´ conjoints ª. Le Québec sera alors obligé de reconnaître à la fois le mariage qui est de juridiction fédérale et l’union civile provinciale. Cette personne aura ainsi légalement et simultanément au Québec deux conjoints.

Des situations telles que décrites précédemment se produiront nécessairement tôt ou tard. Le gouvernement du Québec, en présentant un tel projet de loi, démontre publiquement son incompétence. Il joue à l’apprenti sorcier en s’amusant à modifier une institution fondamentale qui le dépasse et qu’il ne comprend pas, dans le but d’être ´ politically correct ª et de gagner des votes.

Il y a une raison fondamentale pour laquelle le mariage est de compétence fédérale et non provinciale : on ne doit pas vivre dans un pays où des gens sont mariés dans une partie du pays et ne le sont pas dans une autre.

Lorsque le gouvernement du Québec prétend, en présentant son projet de loi, qu’il ne s’agit pas d’un mariage, simplement parce qu’il emploi l’expression ´ union civile ª au lieu de ´ mariage ª, il se leurre complètement. Comme s’il suffisait d’appeler un chat par un autre nom pour qu’il cesse d’être un chat.

  1. Si ce projet de loi ne modifiait pas le mariage, il n’y aurait pas besoin de modifier l’article 373 du Code civil sur le mariage.
  2. Si la constitution canadienne interdisait aux provinces d’imposer une taxe sur une certaine activité, l’Assemblée Nationale n’aurait pas le droit d’imposer un ´ prélèvement ª sur cette activité en prétendant que c’est constitutionnel parce que ce n’est pas une ´ taxe ª mais un ´ prélèvement ª. On ne peut pas faire tout ce qui nous est interdit simplement en changeant les noms.

 

L’état du Québec n’a pas la compétence de modifier des vœux divins.

Il y a quelques années, il était coutume, lors des cérémonies de mariage, de procéder à l’échange des vœux entre les époux. Cet échange de vœux constituait alors l’essence même du mariage.

Ces vœux se prononçaient généralement comme l’exemple qui suit :

L’époux : Je promets de t’être fidèle, de t’aimer, de te protéger et de te chérir dans les bons et les mauvais jours, pour le meilleur et pour le pire, et ce jusqu’à ce que la mort nous sépare.

L’épouse : Je promets de t’être fidèle, de t’aimer, de t’obéir et de te chérir dans les bons et les mauvais jours, pour le meilleur et pour le pire, et ce jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Ces vœux prononcés devant Dieu étaient reconnus par l’état.

Puis, par une succession d’amendements au Code civil suivi de l’adoption de la Charte des droits et libertés de la personne, l’Assemblée Nationale a décrété que ces vœux prononcés devant Dieu étaient maintenant illégaux et que les époux n’avaient plus l’obligation de les garder.

De quel droit l’Assemblée Nationale se donne-t-elle la compétence d’annuler des vœux faits à Dieu? Pour qui se prend-elle? Se croit-elle au-dessus de Dieu?

Chaque membre de l’Assemblée Nationale a été établi dans le siège qu’il occupe par Dieu (qu’il y croit ou non) et aura à rendre compte des lois qu’il aura votées (qu’il y croit ou non).

En annulant des vœux de mariage prononcés devant Dieu et en redéfinissant les règles du mariage telles qu'établies par le Créateur, les membres de l’Assemblée Nationale ont dépassé leur champ de compétence pour empiéter dans un domaine de juridiction exclusivement divine et ils auront à en rendre compte.

 

Droit des femmes versus droits des hommes ou droits des féministes versus droits des croyantes?

 

Les réformes du Code civil en matière de mariage ont généralement été présentées comme des victoires du droit des femmes. Cette vision tout à fait féministe de la société prend pour acquis que les lois traditionnelles du mariage ne viennent pas de Dieu, mais ont été plutôt imposées aux femmes par le pouvoir patriarcal des hommes. Toutes les femmes, selon cette vision, sont opprimées par les hommes et ne demandent qu’à être libérées par l’État.

Cette vision féministe qui est à la base de nos réformes du Code civil n’est cependant pas partagée par toutes les femmes. Beaucoup de femmes croyantes, chrétiennes, musulmanes et autres, pratiquent avec conviction leur religion et croient dans le bien-fondé des ordonnances divines en matière de mariage. Contrairement à ce que prétendent les féministes, ces femmes ne sont pas toutes de pauvres êtres influençables, mais souvent des femmes qui ont du caractère et qui savent très bien ce qu’elles veulent. Et elles sont généralement plus nombreuses et plus ferventes que les hommes.

Le mariage féministe actuel, en imposant sa vision laïque à toutes les femmes, brime les droits des femmes qui ne partagent pas les convictions religieuses des féministes. Que la loi permette aux femmes qui le désirent d’avoir la même autorité, les mêmes droits, les mêmes responsabilités et les mêmes obligations que leurs maris, cela se comprend dans une société libre et démocratique. Mais que la loi interdise, comme elle le fait présentement au Québec, aux couples croyants de se marier selon leurs convictions religieuses, cela ne se comprend pas dans une société libre et démocratique. C’est de la dictature féministe, et cette dictature conduira tôt ou tard notre peuple à la ruine.

 

Proposition d’un autre régime offrant la liberté de choix

 

Le Parti de la Sagesse propose la création d’un nouveau régime matrimonial qui respecterait les convictions religieuses des croyants et croyantes qui croient que le mariage original a été établi par Dieu et qui ne partagent pas la vision de la religion qu’ont les féministes.

Pour ce faire il suffirait, comme c’est le cas en Ontario, de permettre aux époux de déterminer par contrat les rôles et responsabilités de chacun. Ce nouveau régime matrimonial serait aussi enregistré au Bureau de l’état civil pour la vie. C’est-à-dire qu’il ne serait possible de s’inscrire à ce régime qu’une seule fois dans sa vie. En cas de divorce, il ne serait donc pas possible de marier une nouvelle personne selon ce même régime matrimonial. Tout comme la virginité qu’une femme ne peut donner qu’à un seul homme dans sa vie, ce régime matrimonial ne pourrait être offert par un homme ou une femme qu’à une seule personne du sexe opposé dans sa vie. Une exception serait évidemment faite dans le cas du décès de l’un des partenaires.

Ce nouveau régime matrimonial serait attirant pour beaucoup de couples qui désirent se donner l’un à l’autre dans un engagement mutuel pour la vie.

 

Un mariage résiliable à volonté n’est pas un vrai mariage

 

Une notion qui prédomine dans nos cours de justice aujourd’hui est qu’on ne peut pas forcer une personne à demeurer avec une autre. Si un des époux demande la séparation pour un motif quelconque, elle lui sera généralement accordée, peu importe l’opposition de son conjoint, sous prétexte qu’on ne peut pas forcer une personne à demeurer avec une autre.

Et pourtant c’est exactement ce qu’est un mariage : l’obligation de faire vie commune (art. 392 du Code civil). Et c’est aussi pourquoi on se marie : pour se lier à une autre personne.

Pourquoi se marie-t-on? Et pourquoi deux personnes qui décident de partir en affaires signent-ils un contrat? Pour s’imposer des obligations et pour rendre plus difficile la rupture. Un mariage qu’on peut résilier à volonté n’est pas un vrai mariage, puisque c’est une obligation de faire vie commune seulement aussi longtemps qu’on en a envie. Pas besoin de se marier pour cela.

 

Notre peuple meurt faute de mariages stables

 

Le nombre des naissances en chute libre au Québec.

Le problème du nombre des naissances en chute libre (principalement parmi les Canadiens-français) au Québec a été plusieurs fois soulevé récemment. Il est réel et très sérieux. Avec une population de plus de 7 millions de citoyens l’an dernier, il y a eu moins de naissances au Québec qu’en 1909 alors que notre population était de moins de 2 millions.

Plusieurs tentatives d’explication ont été apportées, comme par exemple les difficultés financières des couples et le manque de places en garderie, mais personne ne veut voir la réalité en face, parce qu’elle n’est pas ´ politically correct ª. Et pourtant, pas besoin d’avoir un doctorat en sociologie pour comprendre la relation directe entre la stabilité et la qualité des relations de couple et le nombre des naissances.

Ainsi au Québec, 40% des couples mariés font plus d’un enfant, 26% des couples en union libre et 0% des couples homosexuels.

Pour ce qui est de l’influence de la stabilité de la relation on n’a qu’à réfléchir un peu. Combien d’hommes, sachant qu’ils ont 73% de chances d’être divorcés dans 3 ans et pris à payer une pension alimentaire et à se battre pour voir leur enfant, seront intéressés à en faire un? De même, combien de femmes, sachant qu’elles ont 73% de chances de se retrouver dans trois ans monoparentales, prises à élever seules un enfant, seront intéressées à en faire un? N’est-il pas évident que la décision de faire des enfants est un projet à long terme et que cette décision se prend beaucoup plus favorablement dans une relation de couple à long terme? Un peu plus de ´ gros bon sens ª ne ferait pas de tord à nos décisions politiques.

 

Le mariage ´ no fault ª ou ´ Qui brise gagne! ª.

L’une des raisons principales de la fragilité des mariages au Québec est la déresponsabilisation du divorce. C’est-à-dire que, théoriquement, il n’y a pas de gagnant ni de perdant dans un divorce. Tous les biens sont distribués indépendamment de qui a pris la décision de rompre le lien.

Je sais très bien, pour avoir été pasteur pendant de nombreuses années et avoir conseillé un grand nombre de personnes aux prisex avec un divorce, que la réalité est toute autre. Lorsqu’une personne, homme ou femme, a l’intention de se séparer, elle le cache souvent à son conjoint jusqu’à la toute dernière minute. Elle se prépare, souvent pendant de nombreuses années. Elle consulte, étudie la loi, enregistre des biens à son nom propre, etc. Lorsque vient le jour d’annoncer sa décision à son ou sa conjointe, elle est prête. L’autre, homme ou femme, est généralement pris au dépourvu. Entraînée dans un tourbillon d’émotions, la victime n’a souvent pas les ressources pour se défendre et se retrouve perdante émotivement et financièrement.

Combien d’entre nous seraient intéressés à établir un commerce avec un associé s’il savait que le premier des deux qui désirera se désassocier pourra le faire à son gré et en sortira gagnant? Il est évident que cela n’a pas de sens, et pourtant c’est le genre d’association qu’on impose à nos citoyens qui désirent se marier. Le mariage, qui est bien plus important dans la vie d’une personne qu’une association d’affaires, devrait être d’autant plus protégé. J’ai dit souvent à des amis qui sont en affaires : ´ Il est plus facile de divorcer que de rompre avec son associé. ª Et la réponse a toujours été : ´ C’est bien vrai! ª

 

Toute institution humaine a besoin d’un chef.

Une autre cause majeure de l’échec des mariages aujourd’hui est l’absence d’un chef de famille dans les couples. Les seules personnes, en effet, qui se disent encore chefs de famille aujourd’hui sont les mères monoparentales.

Et pourtant dans toute autre organisation humaine il y a un chef. Les querelles surviennent généralement entre deux personnes situées à un même niveau d'autorité. La présence d’un chef qui peut trancher en cas d’impasse évite les querelles sans fin. C'est pourquoi dans toute grande entreprise il y a une hiérarchie bien structurée. Chacun est sous l'autorité d'un supérieur et d'un seul. Pouvez-vous imaginer une armée qui déciderait que chaque patrouille serait sous le commandement de deux officiers égaux? Il est facile de comprendre pourquoi une telle armée n'irait pas loin. Malgré tout, c'est exactement ce que nous faisons avec nos familles. Nous avons décidé que les maris et les femmes devaient avoir la même autorité dans le foyer, puis nous feignons d'être surpris de voir nos ménages éclater. Nous mettons alors la responsabilité sur les épaules des maris, les accusant de ne pas traiter leur femme en partenaire égale, plutôt que d'admettre que nous sommes en train de récolter les fruits d'avoir changé les règles universelles du mariage établies par notre Créateur.

 

Les dividendes sociaux de la stabilité des mariages

C’est un lieu commun aujourd’hui d’affirmer que les grands perdants dans les divorces sont les enfants. C’est bien vrai, mais mesure-t-on la portée réelle de cette affirmation? Les statistiques sont là pour nous démontrer que les enfants qui grandissent avec leurs deux parents dans des familles stables ont moins de problèmes que ceux qui doivent se battre pour survivre à un ou plusieurs divorces ou qui grandissent dans des familles monoparentales.

Combien de décrochages scolaires, drogue, délinquance, grossesses prématurées, violence, troubles de comportement et suicides sont les fruits de nos mariages brisés?

Promouvoir la stabilité des mariages c’est investir dans l’avenir de notre société.

 

En conclusion

Le Parti de la Sagesse demande donc, alors qu’on s’apprête à reconnaître le mariage des homosexuels, que l’état du Québec reconnaisse le vrai mariage des croyants, entre un homme et une femme, où l’homme est le chef du foyer et la femme sa compagne pour la vie, et à donner à cette union des avantages fiscaux en reconnaissance de la grande valeur de ce type d’union quant à sa contribution à notre société et la perpétuation de notre race.

 

 

Le privilège de réplique