Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Roger LeClerc, ex-président du Centre Communautaire des Gais et Lesbiennes de Montréal et actuel directeur de la COCQ-SIDA est condamné à plus de 50,000$ de dommages!


Roger LeClerc

C'est toute une saga mettant en évidence le problème du bénévolat dans les organismes communautaires qui vient de se terminer il y a quelques jours avec le paiement, par Roger LeClerc, de sa condamnation qui était évaluée, avec les intérêts, à près de 50,900$ au profit du Magazine RG!

Tout a commencé suite à une enquête de RG qui mettait en évidence en 1996, de nombreuses irrégularités au CCGLM, sous la présidence de monsieur LeClerc, et ce dernier, plutôt que de répondre de ses gestes de façon transparente, préférait attaquer la réputation du Magazine RG, de son éditeur Alain Bouchard et de son journaliste de l'époque, Roger-Luc Chayer, maintenant éditeur du National.

Dans une série de lettres qu'il adressait aux annonceurs du Magazine RG, monsieur LeClerc insultait le journaliste à plusieurs reprises sans toutefois apporter la moindre explication quant aux irrégularités constatées mais allait beaucoup plus loin en affirmant que son éditeur, Alain Bouchard, avait gagné un procès en pédophilie sur une simple "question de linguistique". Or, monsieur Bouchard avait effectivement gagné quelques années plus tôt un procès en diffamation contre Denise Bombardier de Radio-Canada, mais jamais il n'avait été jugé pour pédophilie, c'est ce qui avait coûté à l'époque à Bombardier plus de 25,000$ de dommages au profit de monsieur Bouchard.

Afin de détourner l'attention de la communauté sur sa gestion bâclée et sur des irrégularités toujours non remboursées à ce jour, monsieur LeClerc, lors de l'enquête de RG, avait préféré revenir sur cette histoire et associer à nouveau le nom de Bouchard à la pédophilie, en ajoutant même que le journaliste Chayer, travaillant pour un pédophile, pouvait l'être lui-même!

Un long procès s'est donc déroulé à l'hiver 2000 et monsieur LeClerc a été condamné à une très forte somme en dommages qui était alors de 37,000$ plus les frais et intérêts. Mais voilà, LeClerc, revendiquant toujours le droit de pouvoir faire de telles insinuations sur qui que ce soit en réponse à une enquête sur sa gestion, décidait de porter sa cause en appel. Nous devions donc attendre à nouveau pour obtenir justice.

La Cour d'appel considère d'abord recevable l'appel logé par LeClerc.

La Cour d'appel ordonne le retrait de la firme d'avocats St-Pierre-Grenier, avocats de LeClerc, pour conflit d'intérêt.

LeClerc ne donne pas son mémoire d'appel dans les délais et son appel est déserté.

Le Magazine RG fait saisir TOUS les biens de LeClerc puisque le jugement initial redevenait applicable. (maisons et salaire)

LeClerc demande à la Cour d'appel une permission de déposer son mémoire en retard mais la Cour refuse, se questionnant sur l'honnêteté de ses propres avocats dans cette affaire et considérant qu'il y avait procédures abusives de sa part.

Le 22 décembre 2000, LeClerc déposait un chèque de plus de 50,900$ à l'avocat de RG et Chayer, Me Roland-Yves Gagné, de la rue Université, à Montréal.

Jusqu'au bout donc, LeClerc aura tout tenté, même l'utilisation de procédures judiciaires abusives pour tenter de convaincre un juge qu'un gestionnaire d'organisme communautaire a le droit de traiter les gens de pédophiles ou d'insinuer qu'ils sont des criminels, en réponse à une enquête journalistique. En agissant ainsi, LeClerc risquait d'envoyer un message à d'autres organismes communautaires gais et le travail de vérification des journalistes pouvait être compliqué par un tel comportement mais voilà, les tribunaux dont 4 juges disent NON, ces méthodes sont illégales et nécessitent réparations $$$.

Qu'on se le dise chez ceux qui, actuellement, font l'objet d'enquêtes.