Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Hépatite C : pensez à pratiquer un dépistage

L'hépatite C a causé 1 800 décès en France en 1997. Cette pathologie virale se contracte essentiellement par voie sanguine. On estime que près de 600 000 personnes sont infectées par cette pathologie : près du tiers l'ignore ! Le seul moyen de connaître son statut sérologique est de pratiquer un dépistage, simple à faire puisqu'il consiste à réaliser une simple prise de sang.



Dépister une hépatite C est essentiel pour le devenir de la maladie. En effet, cette pathologie passe à la chronicité et est responsable d'affections graves du foie, pouvant conduire au décès. On estime que ce virus est responsable de 60 % des cas de carcinomes hépato-cellulaire ( cancers du foie ) et de 30 % des transplantations hépatiques.

Le dépistage de l'hépatite C doit s'adresser au plus grand nombre et viser en priorité les personnes à risque. Cette population à risque est bien définie : il s'agit des personnes ayant été transfusées avant 1992, hémodialysées ou hémophiles, ayant eu des endoscopies ou des biopsies avant 1998. Les toxicomanes font bien sûr partie de cette population à risque, qu'ils aient consommé de la drogue par voie intraveineuse ou par voie nasale. Une personne séropositive pour le HIV ou le VHB ( virus de l'hépatite B ) doit également s'assurer de sa sérologie pour l'hépatite C. Il faut également proposer un dépistage aux partenaires sexuels réguliers des personnes séropositives pour le VHC ainsi qu'aux enfants des femmes ayant une séropositivité.

Dépister cette pathologie au plus tôt, c'est se donner les moyens de bénéficier des thérapeutiques existantes permettant d'en améliorer le pronostic. Si votre médecin ne pense pas à vous le proposer, c'est à vous de réclamer ce dépistage.