Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


La violence, qu'elle soit homophobe ou autre, doit être réprimée sans compromis...

L'actualité récente nous invite à songer sérieusement à toutes les formes de violence dont sont victimes les gais et lesbiennes encore aujourd'hui dans le Québec moderne que nous connaissons, à l'ère des nouveaux droits maintenant acquis pour notre communauté.

Mais la violence faite aux gais et lesbienne, bien que souvent venant de personnes intolérantes qui ne comprennent pas nos réalités, peut aussi venir de l'intérieur, de ceux-là même d'ailleurs qui, par le passé, ont pu s'en servir pour faire avancer notre cause. Cette dernière forme de violence physique et verbale, venant de gais et orientée vers des gais qui refusent de marcher au pas, au rythme de 2 ou 3 leaders communautaires, peut être pire aux yeux de la société en général puisqu'elle tirerait son origine des actes dénoncés par ces mêmes gais.

Il y a depuis quelques mois des leaders, toujours les mêmes, qui pensent que tous doivent marcher dans le même sens, que dès qu'un mec couche avec un autre mec, il doit se soumettre et n'accepter que la revendication systématique pour prouver qu'il est membre de la communauté sous peine de représailles. Cet éditorial tente de soulever une question réelle qu'il faudra tôt ou tard aborder collectivement puisque nous sommes en mesure de confirmer, par un dossier bien documenté, que des leaders communautaires gais s'en prennent physiquement et verbalement à d'autres homosexuels qui expriment des convictions qui ne correspondent pas à la vision des choses de ces Napoléons et Hitlers locaux. Destruction de véhicules, vandalisme sur des propriétés domiciliaires, méfaits sur Internet, diffamation vengeresse, menaces de mort et agressions publiques sont certains des actes que ces leaders n'hésitent pas à poser pour tenter d'imposer leurs opinions à ceux qui n'en veulent pas.

Ce sont des actes graves, posés envers les notres, au nom de la communauté et de façon systématique nous devons les dénoncer. Le rouge utilisé dans cet éditorial représente le sang, il serait malheureux qu'on en vienne à le faire couler au nom de l'extrémisme gai, de la maladie obsessive du droit totalitaire gai en utilisant les mêmes outils que ceux qui n'acceptent pas notre existence collective.

La communauté gaie n'appartient pas à 2 ou 3 leaders communautaires ou politiques mais à l'ensemble de ceux qui veulent bien s'identifier à elle, avec leurs différences et leur vision parfois différente mais surement enrichissante des choses qui nous conernent. "DIRE ENFIN LA VIOLENCE", c'est aussi la dénoncer quand elle vient des nôtres... Pensons-y donc une seule minute, ne devenons pas comme ceux qui nous méprisent, soyons plus intelligents, si ces leaders en sont capables...