Résumé et
présentation: Segment mettant en vedette Dalida dans
de nombreuses émissions de télé avec plusieurs
titres de ses chansons et chorégraphies de l'époque.
Dans la vie de Dalida, il y a comme trois vies en une. Trois périodes
qui se distinguent les unes des autres.
La première période voit l’arrivée en France
d’une fille aux cheveux noirs et aux grands yeux ombrés
de khôl. Une Cléopâtre moderne qui vient de remporter
dans son bikini panthère le concours de Miss Egypte. Cette Dalida
trouve en la blonde Brigitte Bardot son parfait équivalent. Elle
voulait être actrice mais rencontrera le succès en chantant.
Sa voix est gorgée de soleil. Son répertoire, Bambino
en tête, est en parfaite adéquation avec son âge.
La seconde Dalida est une madone au visage grave. En 1967 son compagnon
Luigi Tenco se suicide après l’échec de sa prestation
au festival de San Remo. Elle-même, un mois plus tard tente de
mettre fin à ses jours. Dalida ajoute à son répertoire
Léo Ferré, Jacques Brel, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud
ou Serge Lama. La presse regarde d’un autre œil celle qui
sait si bien faire sienne les chansons des autres. Le public découvre
que la pin up des débuts a plus de profondeur que ne laissait
le présager son premier répertoire.
Enfin, il y a la troisième Dalida, la reine des émissions
de télévision et des shows à l’américaine.
Celle qui est disco avant le disco. Une Dalida glamour et amincie, qui
dévoile son corps parfait et ses jambes magnifiques dans des
spectacles où le chant répond à la danse. Une Dalida
au statut de star internationale qui fera le tour du monde, de Varsovie
à Tokyo, du palais du shah d’Iran au très sélect
Carnegie Hall de New York. Dalida sera également une des première
artiste femme à s’offrir trois semaines durant un show
complet sur la grande scène du Palais des Sports à Paris.
Polyglotte (elle parlait quatre langues), Dalida aura enregistré
au cours de sa carrière 2000 chansons en sept langues différentes.
Son palmarès est spectaculaire. Ses succès (dont l’Oscar
mondial du Succès du disque 1974) se comptent par dizaines. Chanteuse
éminemment populaire, Dalida a vendu 120 millions d’albums
dans le monde entier.
Tout commence en 1954 avec l’élection de Miss Egypte. Le
25 décembre, Dalida arrive à Paris. En 1956, en quelques
semaines, elle vend plus de 300 000 45 tours de Bambino, premier disque
d’or dans l’histoire de la variété française.
Puis viennent en 1958 « Les Bravos du music-hall» avec Yves
Montand et l’Oscar de Radio Monte-Carlo qu’elle reçoit
pendant six années consécutives. A cela vient s’ajouter
en 1963 l’Oscar mondial du Succès des «Juke Box»
et surtout en 64 son premier disque de platine qui couronne plus de
10 millions de disques vendus.
A l’étranger aussi la reconnaissance est là. Allemagne
« Le Lion d’Or 1959», Italie «La Louve de Rome
1959». Au Brésil on lui décerne l’Oscar de
la popularité « Chico Viola 1965 » pour le succès
de La Danse de Zorba. Dalida reçoit aussi plusieurs Oscars de
Radio Luxembourg dont te dernier en date du 28 octobre 1970 avec Joe
Dassin, sans oublier l’Oscar de Canzonissima, décerné
par la plus grande émission télé en Italie, pour
1967-1968.
En juin 1968, La Maison des Intellectuels nommait Dalida Commandeur
des Arts, Sciences et Lettres, en lui remettant la Croix de vermeil
au Palais de la Mutualité. Cette même année, le
5 décembre, à l’Hôtel de Ville, elle recevait
la Médaille de la Présidence de la République,
offerte par le Général de Gaulle, (récompense qu’aucune
autre artiste n’a jamais reçue) ainsi que la médaille
de la Ville de Paris.
Le palmarès des années 70 est particulièrement
riche. En 1973, c’est le prix « Triomphe de la chanson ».
Au cours de l’année 1974, elle est No.1 dans douze pays
différents avec Gigi l’Amoroso et Il venait d’avoir
dix-huit ans. Le 13 janvier 1975, Dalida reçoit à l’Olympia
son second disque de platine pour Gigi l’Amoroso, record de ventes
dans les pays du Benelux. Elle détrône alors Franck Sinatra
qui depuis 1966 détenait le record des ventes avec Strangers
in the night. Le 12 février 1975, on lui remet le Prix de l’Académie
du Disque français, catégorie chanson, pour Il venait
d’avoir dix-huit ans.
En 198l, on crée pour elle le Disque de Diamant qui couronne
25 ans de succès ininterrompu. 1981, toujours, le Golden Europa
(qui récompense la vedette la plus populaire de l’année)
lui est décerné en Allemagne. En 1982, un sondage effectué
par Paris-Match sur les femmes exerçant le plus d’influence
sur les Français, classe Dalida (seule femme du show-business)
après Simone Veil et devant Danièle Mitterrand.
En 1988, l’Encyclopédia Universalis fête ses 20 ans
et commande à la SOFRES un sondage sur les événements
et les personnalités françaises ou étrangères
(du monde de la politique, des sciences, de la culture ... ) qui ont
le plus marqué les Français de 1968 à 1988. Dalida
arrive après le Général de Gaulle et avant Jean-Paul
Il. Aujourd’hui une place inaugurée le 24 avril 1997 à
Montmartre porte son nom. Un buste sculpté signé Aslan
y est érigé à sa mémoire. En 2001, la Poste
française fait imprimer un timbre à son effigie.
Côté scène, une comédie musicale a été
créée sur Dalida au Canada quand en Italie une pièce
lui est consacrée, et qu’à Moscou comme au Brésil
on s’apprête à lui rendre hommage en créant
des spectacles qui retracent son parcours. Un film en deux parties a
été tourné sur sa vie. Dalida y est interprétée
par la comédienne italienne Sabrina Ferilli. Le film, diffusé
les 2 et 3 mai 2005 sur France 2, a réuni 13 millions de téléspectateurs.
En 2005, un sondage sur « les 100 plus grands Français
de tous les temps» permet à Dalida et à Piaf, deux
seules chanteuses à être classées, d’occuper
une fois encore le devant de la scène.
La carrière de Dalida a des allures de success story. Il faut
à cette jeune italienne, née au Caire dans un quartier
populaire, un caractère bien trempé et une volonté
plus qu’affirmée pour débarquer seule, à
Paris, où elle ne connaît personne en dehors d’un
vague metteur en scène français de cinéma qui l’a
repérée au Caire. Elle ne fera d’ailleurs pas carrière
au cinéma.
Elle sera, moins de deux ans après son arrivée, entièrement
happée par la chanson, enregistrant plus de 2000 chansons en
33 ans de carrière. En 1956, Bambino sera le premier d’une
très longue série de succès.
Avec l’arrivée des yé-yé, les chanteuses
à voix comme Dalida ont du souci à se faire. Mais elle
sacrifie avec brio au rite du twist, de la même manière
qu’elle n’aura de cesse pendant toute sa carrière
de sentir les tendances et de les devancer. Le 5 octobre 67 elle revient
à l’Olympia. C’est une nouvelle femme. Longue robe
blanche de madone, croix de première communiante autour du cou
et répertoire d’auteur. Ce n’est pas qu’une
mutation de surface. Dalida a découvert à travers ses
lectures la philosophie, la psychanalyse et la poésie.
En 1970, elle quitte Barclay pour former avec son frère Orlando
une maison de production indépendante. Orlando Productions est
le premier label indépendant et Darla Diladada, leur premier
tube en commun. Une troisième période artistique commence.
Sur scène, elle ose dévoiler son corps et se transforme
en la star hollywoodienne qui la faisait rêver adolescente au
Caire. C’est le temps du duo avec Alain Delon (Paroles, paroles),
mais aussi de J’attendrai, reprise d’un succès d’avant
guerre de Rina Ketty que Dalida chante sur un rythme qui annonce le
disco. 1978 marque aussi l’invention du clip: Dalida a trop de
tenues de scène pour pouvoir interpréter sa chanson en
direct à la télé, un montage pré-enregistré
est donc réalisé.
Une carrière phénoménale mais une vie personnelle
trop douloureuse. Le 3 mai 1987, elle s’enferme dans sa maison
de Montmartre et décide de mettre fin à ses jours, certaine
en son âme et conscience d’avoir accompli son destin.
« Je ne connais du monde que les aéroports, les hôtels
et les salles de spectacle » confiait Dalida à France Soir
en 1969. Dalida est la première chanteuse à faire une
carrière internationale de cette envergure. Pas un endroit du
globe où son nom ne soit connu. Chanteuse franco-italienne née
en Egypte dans un quartier qui bruissait de langues étrangères,
Dalida en parlait quatre et a enregistré des chansons en dix
langues différentes. C’est une des clefs de sa réussite.
Elle a toujours, lors de ses tours de chant à l’étranger,
adapté une partie de son répertoire au pays qui l’accueillait.
Japon. Antilles. Moyen-Orient. Brésil. Vietnam. Canada. Afrique...
Dalida fera escale dans tous les pays, sur tous les continents. Au temps
du rideau de fer, elle est la première chanteuse à venir
se produire dans les pays de l’Est. Dalida chante avec la même
ferveur dans l’Algérie indépendante sur l’invitation
de Ben Bella que dans la salle mythique du Carnegie Hall de New York,
en 1978. Plus de 20 minutes de rappels. Jamais aucune chanteuse européenne
depuis Joséphine Baker n’avait provoqué un tel raz-de-marée.
Artiste éminemment populaire, adulée encore aujourd’hui,
elle a fait, et continue de faire la une des journaux du monde entier.
À propos d'Orlando: Il aura été
pour la communauté gaie canadienne un véritable ami et
un amour en désirant partager avec nous non seulement l’affection
pour sa soeur, mais l’amitié et la culture qu’elle
souhaitait elle-même partager avec son public.
Orlando est le frère de Dalida, son héritier et le gestionnaire
de la mémoire de la diva des années 60, 70 et 80. Une
“chanteuse à textes” comme on disait à l’époque
mais qui a fait la preuve que cette voix unique pouvait survivre sa
disparition, parce qu’Orlando aura été présent
auprès du public de Dalida sans jamais disparaître, un
peu comme s’il souhaitait compenser le départ trop rapide
de sa soeur, comme s’il voulait nous dire qu’elle sera éternellement
avec nous.
La vie de star et la gestion d’une carrière comme celle
de Dalida n’est pas facile, loin de là. Orlando, qui savait
si bien s’occuper de la carrière de Dalida de son vivant,
est resté l’excellent gestionnaire apprécié
de tous même 20 ans après la disparition de sa soeur. Son
secret? La passion d’une oeuvre globale qui ne sera jamais égalée,
tout au plus imitée.
Il a représenté et représente toujours Dalida,
comme on peut représenter Mozart ou Voltaire. Faire vivre la
mémoire des plus grands talents de notre monde est quelque chose
d’historique, de si important qu’il se porte toujours volontaire
pour répondre positivement à ceux qui lui demandent son
aide. Partager Dalida c’est comme ouvrir un bon Bordeaux des meilleurs
années, ça ne se fait qu’entre amis, pour l’amour
des bonnes choses de la vie.
Orlando est définitivement une de ces bonnes choses de la vie.
Il aime être dans l’ombre de sa soeur, il n’aspire
à rien d’autre qu’être le meilleur porte-parole
de notre diva préférée. À ce titre et pour
l’ensemble de son oeuvre, Orlando est devenu à sa façon
une star de la culture pop non seulement d’une autre époque,
mais des années 2000. Il a du caractère, il est d’une
beauté sauvage et racée, il aime notre diva à la
passion, il partage Dalida avec ceux qui veulent l’aimer. Pour
toutes ces raisons et pour celles que nous ne pourrions divulguer par
respect d’une vie privée exemplaire, nous souhaitons être
les rares à penser à l’homme derrière la
grande dame.... Nous rendons hommage à Orlando et souhaitons
le remercier pour l’ensemble de tout ce qu’il aura contribué
non seulement dans notre humble magazine ou notre WebTV, mais pour tout
ce qu’il a fait pour la carrière et le souvenir de Dalida,
la Reine des “chanteuses à voix”, éternelle...
Bruno Gigliotti, plus connu sous le nom d’Orlando, est le frère
et le producteur de Dalida.De son adolescence passée en Egypte,
il gardera le souvenir d’un bref passage dans la chanson, c’est
lui, en effet, qui lancera dans les années soixante le fameux
“Mustapha” repris quelque temps plus tard par Bob Azzam.
C’est au milieu des années soixante qu’il débarquera
à Paris avec l’idée de réussir une carrière
de chanteur comme sa célébrissime sœur devenue une
STAR confirmée.
Mais très vite il s’apercevra que sa véritable vocation
n’est pas d’occuper le devant de la scène, mais d’être
plutôt en retrait pour s’occuper d’autres talents.
Il voue une adoration et une admiration sans bornes à sa sœur
et rêve secrètement de s’occuper d’elle.
À la fin des années soixante, il quitte définitivement
la chanson et entre chez Barclay pour devenir le Directeur Artistique
de Dalida et apprendre en même temps son métier. Il l’apprendra
tellement vite qu’en 1970, il décide en accord avec sa
sœur de monter son propre label, devenant du même coup le
1er producteur indépendant du show-business.
À partir de ce moment, il entame la transformation artistique
de Dalida, enchaînant les tubes aux grandes idées.
En effet, c’est Orlando et Dalida qui lanceront le mouvement du
Disco en France, c’est lui qui réalisera la 1ère
Vidéomusique, lui toujours qui aura l’idée du 1er
Raï et du 1er Medley, c’est lui enfin qui amènera
Dalida au Palais des sports faisant d’elle la 1ère Femme
à s’y produire et remporter un triomphe.
Très vite Orlando prouvera qu’il n’est pas seulement
le Producteur et frère cadet de Dalida, mais aussi et surtout
un découvreur de talents, mettant son savoir-faire au service
de jeunes artistes qu’il lancera comme : “Shake, Frédéric
Chateau, Melody, Les vagabons, Indra” et plus récemment
Hélène Segara. A l’heure où les producteurs
indépendants ont pratiquement disparus, absorbés par les
multinationales, il reste un des derniers encore en course.
Personnage très médiatisé, son humour et son sens
de la Fête en font une figure haute en couleurs de la vie Parisienne.
C’est Dalida qui fit connaître Montmartre à Orlando,
devenu depuis un membre à part entière de la commune et
de ses habitants.
Le 24 Avril 1997, une “ Place DALIDA” fût inaugurée
grâce aux démarches qu’il entreprit, offrant à
la commune le buste en bronze qui y figure. Il donne son accord pour
que la cuvée 1998 du vin de Montmartre soit baptisée “
Cuvée DALIDA “ remportant le succès que l’on
connaît.
Toute la gloire qui rejaillit sur Dalida c’est Orlando qui l’aide
à s’en parer. Lui qui la connaît mieux que personne
et qui à force de travail, de patience, d’écoute
mais aussi beaucoup d’amour fera d’elle aujourd’hui
un véritable MYTHE. |