Dalida Éternelle 3

Date de création: Janvier 2008

Creation: January 2008

Date de première diffusion: Janvier 2008

First broadcast: January 2008

Classement: Général

Rating: G

Durée: 10 segments

Duration: 10 segments

 

Résumé et présentation: Segment proposant l'inauguration de la Place Dalida à Paris en 1997 en images. Présentation exclusive par Roger-Luc Chayer, éditeur de la Revue Le Point et de GGTV et journaliste depuis 1993.

Dans la vie de Dalida, il y a comme trois vies en une. Trois périodes qui se distinguent les unes des autres.
La première période voit l’arrivée en France d’une fille aux cheveux noirs et aux grands yeux ombrés de khôl. Une Cléopâtre moderne qui vient de remporter dans son bikini panthère le concours de Miss Egypte. Cette Dalida trouve en la blonde Brigitte Bardot son parfait équivalent. Elle voulait être actrice mais rencontrera le succès en chantant. Sa voix est gorgée de soleil. Son répertoire, Bambino en tête, est en parfaite adéquation avec son âge.

La seconde Dalida est une madone au visage grave. En 1967 son compagnon Luigi Tenco se suicide après l’échec de sa prestation au festival de San Remo. Elle-même, un mois plus tard tente de mettre fin à ses jours. Dalida ajoute à son répertoire Léo Ferré, Jacques Brel, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud ou Serge Lama. La presse regarde d’un autre œil celle qui sait si bien faire sienne les chansons des autres. Le public découvre que la pin up des débuts a plus de profondeur que ne laissait le présager son premier répertoire.
Enfin, il y a la troisième Dalida, la reine des émissions de télévision et des shows à l’américaine. Celle qui est disco avant le disco. Une Dalida glamour et amincie, qui dévoile son corps parfait et ses jambes magnifiques dans des spectacles où le chant répond à la danse. Une Dalida au statut de star internationale qui fera le tour du monde, de Varsovie à Tokyo, du palais du shah d’Iran au très sélect Carnegie Hall de New York. Dalida sera également une des première artiste femme à s’offrir trois semaines durant un show complet sur la grande scène du Palais des Sports à Paris.

Polyglotte (elle parlait quatre langues), Dalida aura enregistré au cours de sa carrière 2000 chansons en sept langues différentes. Son palmarès est spectaculaire. Ses succès (dont l’Oscar mondial du Succès du disque 1974) se comptent par dizaines. Chanteuse éminemment populaire, Dalida a vendu 120 millions d’albums dans le monde entier.
Tout commence en 1954 avec l’élection de Miss Egypte. Le 25 décembre, Dalida arrive à Paris. En 1956, en quelques semaines, elle vend plus de 300 000 45 tours de Bambino, premier disque d’or dans l’histoire de la variété française. Puis viennent en 1958 « Les Bravos du music-hall» avec Yves Montand et l’Oscar de Radio Monte-Carlo qu’elle reçoit pendant six années consécutives. A cela vient s’ajouter en 1963 l’Oscar mondial du Succès des «Juke Box» et surtout en 64 son premier disque de platine qui couronne plus de 10 millions de disques vendus.
A l’étranger aussi la reconnaissance est là. Allemagne « Le Lion d’Or 1959», Italie «La Louve de Rome 1959». Au Brésil on lui décerne l’Oscar de la popularité « Chico Viola 1965 » pour le succès de La Danse de Zorba. Dalida reçoit aussi plusieurs Oscars de Radio Luxembourg dont te dernier en date du 28 octobre 1970 avec Joe Dassin, sans oublier l’Oscar de Canzonissima, décerné par la plus grande émission télé en Italie, pour 1967-1968.
En juin 1968, La Maison des Intellectuels nommait Dalida Commandeur des Arts, Sciences et Lettres, en lui remettant la Croix de vermeil au Palais de la Mutualité. Cette même année, le 5 décembre, à l’Hôtel de Ville, elle recevait la Médaille de la Présidence de la République, offerte par le Général de Gaulle, (récompense qu’aucune autre artiste n’a jamais reçue) ainsi que la médaille de la Ville de Paris.

Le palmarès des années 70 est particulièrement riche. En 1973, c’est le prix « Triomphe de la chanson ». Au cours de l’année 1974, elle est No.1 dans douze pays différents avec Gigi l’Amoroso et Il venait d’avoir dix-huit ans. Le 13 janvier 1975, Dalida reçoit à l’Olympia son second disque de platine pour Gigi l’Amoroso, record de ventes dans les pays du Benelux. Elle détrône alors Franck Sinatra qui depuis 1966 détenait le record des ventes avec Strangers in the night. Le 12 février 1975, on lui remet le Prix de l’Académie du Disque français, catégorie chanson, pour Il venait d’avoir dix-huit ans.
En 198l, on crée pour elle le Disque de Diamant qui couronne 25 ans de succès ininterrompu. 1981, toujours, le Golden Europa (qui récompense la vedette la plus populaire de l’année) lui est décerné en Allemagne. En 1982, un sondage effectué par Paris-Match sur les femmes exerçant le plus d’influence sur les Français, classe Dalida (seule femme du show-business) après Simone Veil et devant Danièle Mitterrand.
En 1988, l’Encyclopédia Universalis fête ses 20 ans et commande à la SOFRES un sondage sur les événements et les personnalités françaises ou étrangères (du monde de la politique, des sciences, de la culture ... ) qui ont le plus marqué les Français de 1968 à 1988. Dalida arrive après le Général de Gaulle et avant Jean-Paul Il. Aujourd’hui une place inaugurée le 24 avril 1997 à Montmartre porte son nom. Un buste sculpté signé Aslan y est érigé à sa mémoire. En 2001, la Poste française fait imprimer un timbre à son effigie.
Côté scène, une comédie musicale a été créée sur Dalida au Canada quand en Italie une pièce lui est consacrée, et qu’à Moscou comme au Brésil on s’apprête à lui rendre hommage en créant des spectacles qui retracent son parcours. Un film en deux parties a été tourné sur sa vie. Dalida y est interprétée par la comédienne italienne Sabrina Ferilli. Le film, diffusé les 2 et 3 mai 2005 sur France 2, a réuni 13 millions de téléspectateurs. En 2005, un sondage sur « les 100 plus grands Français de tous les temps» permet à Dalida et à Piaf, deux seules chanteuses à être classées, d’occuper une fois encore le devant de la scène.

La carrière de Dalida a des allures de success story. Il faut à cette jeune italienne, née au Caire dans un quartier populaire, un caractère bien trempé et une volonté plus qu’affirmée pour débarquer seule, à Paris, où elle ne connaît personne en dehors d’un vague metteur en scène français de cinéma qui l’a repérée au Caire. Elle ne fera d’ailleurs pas carrière au cinéma.
Elle sera, moins de deux ans après son arrivée, entièrement happée par la chanson, enregistrant plus de 2000 chansons en 33 ans de carrière. En 1956, Bambino sera le premier d’une très longue série de succès.

Avec l’arrivée des yé-yé, les chanteuses à voix comme Dalida ont du souci à se faire. Mais elle sacrifie avec brio au rite du twist, de la même manière qu’elle n’aura de cesse pendant toute sa carrière de sentir les tendances et de les devancer. Le 5 octobre 67 elle revient à l’Olympia. C’est une nouvelle femme. Longue robe blanche de madone, croix de première communiante autour du cou et répertoire d’auteur. Ce n’est pas qu’une mutation de surface. Dalida a découvert à travers ses lectures la philosophie, la psychanalyse et la poésie.
En 1970, elle quitte Barclay pour former avec son frère Orlando une maison de production indépendante. Orlando Productions est le premier label indépendant et Darla Diladada, leur premier tube en commun. Une troisième période artistique commence. Sur scène, elle ose dévoiler son corps et se transforme en la star hollywoodienne qui la faisait rêver adolescente au Caire. C’est le temps du duo avec Alain Delon (Paroles, paroles), mais aussi de J’attendrai, reprise d’un succès d’avant guerre de Rina Ketty que Dalida chante sur un rythme qui annonce le disco. 1978 marque aussi l’invention du clip: Dalida a trop de tenues de scène pour pouvoir interpréter sa chanson en direct à la télé, un montage pré-enregistré est donc réalisé.
Une carrière phénoménale mais une vie personnelle trop douloureuse. Le 3 mai 1987, elle s’enferme dans sa maison de Montmartre et décide de mettre fin à ses jours, certaine en son âme et conscience d’avoir accompli son destin.

« Je ne connais du monde que les aéroports, les hôtels et les salles de spectacle » confiait Dalida à France Soir en 1969. Dalida est la première chanteuse à faire une carrière internationale de cette envergure. Pas un endroit du globe où son nom ne soit connu. Chanteuse franco-italienne née en Egypte dans un quartier qui bruissait de langues étrangères, Dalida en parlait quatre et a enregistré des chansons en dix langues différentes. C’est une des clefs de sa réussite. Elle a toujours, lors de ses tours de chant à l’étranger, adapté une partie de son répertoire au pays qui l’accueillait.
Japon. Antilles. Moyen-Orient. Brésil. Vietnam. Canada. Afrique... Dalida fera escale dans tous les pays, sur tous les continents. Au temps du rideau de fer, elle est la première chanteuse à venir se produire dans les pays de l’Est. Dalida chante avec la même ferveur dans l’Algérie indépendante sur l’invitation de Ben Bella que dans la salle mythique du Carnegie Hall de New York, en 1978. Plus de 20 minutes de rappels. Jamais aucune chanteuse européenne depuis Joséphine Baker n’avait provoqué un tel raz-de-marée.
Artiste éminemment populaire, adulée encore aujourd’hui, elle a fait, et continue de faire la une des journaux du monde entier.

À propos d'Orlando: Il aura été pour la communauté gaie canadienne un véritable ami et un amour en désirant partager avec nous non seulement l’affection pour sa soeur, mais l’amitié et la culture qu’elle souhaitait elle-même partager avec son public.
Orlando est le frère de Dalida, son héritier et le gestionnaire de la mémoire de la diva des années 60, 70 et 80. Une “chanteuse à textes” comme on disait à l’époque mais qui a fait la preuve que cette voix unique pouvait survivre sa disparition, parce qu’Orlando aura été présent auprès du public de Dalida sans jamais disparaître, un peu comme s’il souhaitait compenser le départ trop rapide de sa soeur, comme s’il voulait nous dire qu’elle sera éternellement avec nous.
La vie de star et la gestion d’une carrière comme celle de Dalida n’est pas facile, loin de là. Orlando, qui savait si bien s’occuper de la carrière de Dalida de son vivant, est resté l’excellent gestionnaire apprécié de tous même 20 ans après la disparition de sa soeur. Son secret? La passion d’une oeuvre globale qui ne sera jamais égalée, tout au plus imitée.
Il a représenté et représente toujours Dalida, comme on peut représenter Mozart ou Voltaire. Faire vivre la mémoire des plus grands talents de notre monde est quelque chose d’historique, de si important qu’il se porte toujours volontaire pour répondre positivement à ceux qui lui demandent son aide. Partager Dalida c’est comme ouvrir un bon Bordeaux des meilleurs années, ça ne se fait qu’entre amis, pour l’amour des bonnes choses de la vie.
Orlando est définitivement une de ces bonnes choses de la vie. Il aime être dans l’ombre de sa soeur, il n’aspire à rien d’autre qu’être le meilleur porte-parole de notre diva préférée. À ce titre et pour l’ensemble de son oeuvre, Orlando est devenu à sa façon une star de la culture pop non seulement d’une autre époque, mais des années 2000. Il a du caractère, il est d’une beauté sauvage et racée, il aime notre diva à la passion, il partage Dalida avec ceux qui veulent l’aimer. Pour toutes ces raisons et pour celles que nous ne pourrions divulguer par respect d’une vie privée exemplaire, nous souhaitons être les rares à penser à l’homme derrière la grande dame.... Nous rendons hommage à Orlando et souhaitons le remercier pour l’ensemble de tout ce qu’il aura contribué non seulement dans notre humble magazine ou notre WebTV, mais pour tout ce qu’il a fait pour la carrière et le souvenir de Dalida, la Reine des “chanteuses à voix”, éternelle...

Bruno Gigliotti, plus connu sous le nom d’Orlando, est le frère et le producteur de Dalida.De son adolescence passée en Egypte, il gardera le souvenir d’un bref passage dans la chanson, c’est lui, en effet, qui lancera dans les années soixante le fameux “Mustapha” repris quelque temps plus tard par Bob Azzam.
C’est au milieu des années soixante qu’il débarquera à Paris avec l’idée de réussir une carrière de chanteur comme sa célébrissime sœur devenue une STAR confirmée.
Mais très vite il s’apercevra que sa véritable vocation n’est pas d’occuper le devant de la scène, mais d’être plutôt en retrait pour s’occuper d’autres talents. Il voue une adoration et une admiration sans bornes à sa sœur et rêve secrètement de s’occuper d’elle.
À la fin des années soixante, il quitte définitivement la chanson et entre chez Barclay pour devenir le Directeur Artistique de Dalida et apprendre en même temps son métier. Il l’apprendra tellement vite qu’en 1970, il décide en accord avec sa sœur de monter son propre label, devenant du même coup le 1er producteur indépendant du show-business.
À partir de ce moment, il entame la transformation artistique de Dalida, enchaînant les tubes aux grandes idées.
En effet, c’est Orlando et Dalida qui lanceront le mouvement du Disco en France, c’est lui qui réalisera la 1ère Vidéomusique, lui toujours qui aura l’idée du 1er Raï et du 1er Medley, c’est lui enfin qui amènera Dalida au Palais des sports faisant d’elle la 1ère Femme à s’y produire et remporter un triomphe.
Très vite Orlando prouvera qu’il n’est pas seulement le Producteur et frère cadet de Dalida, mais aussi et surtout un découvreur de talents, mettant son savoir-faire au service de jeunes artistes qu’il lancera comme : “Shake, Frédéric Chateau, Melody, Les vagabons, Indra” et plus récemment Hélène Segara. A l’heure où les producteurs indépendants ont pratiquement disparus, absorbés par les multinationales, il reste un des derniers encore en course.
Personnage très médiatisé, son humour et son sens de la Fête en font une figure haute en couleurs de la vie Parisienne. C’est Dalida qui fit connaître Montmartre à Orlando, devenu depuis un membre à part entière de la commune et de ses habitants.
Le 24 Avril 1997, une “ Place DALIDA” fût inaugurée grâce aux démarches qu’il entreprit, offrant à la commune le buste en bronze qui y figure. Il donne son accord pour que la cuvée 1998 du vin de Montmartre soit baptisée “ Cuvée DALIDA “ remportant le succès que l’on connaît.
Toute la gloire qui rejaillit sur Dalida c’est Orlando qui l’aide à s’en parer. Lui qui la connaît mieux que personne et qui à force de travail, de patience, d’écoute mais aussi beaucoup d’amour fera d’elle aujourd’hui un véritable MYTHE.

   
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