Par Le National
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SIDA: une femme contaminée par transfusion après 1998

PARIS (AP) -- Une femme âgée de 80 ans environ a été contaminée par le virus du SIDA en France à la suite d'une transfusion de sang pratiquée en janvier dernier, a annoncé mardi l'Etablissement français du sang (EFS). Il s'agit du premier cas de contamination après transfusion depuis 1998.

''Cette femme très malade est décédée dans les semaines qui ont suivi la transfusion'', a précisé Jean-François Riffaud, directeur de la communication de l'EFS, selon lequel ''aucune autre personne n'a reçu de sang contaminé provenant du même donneur, le don étant unitaire selon le principe 'un donneur, une poche'''.

En France, 500.000 personnes sont transfusées chaque année. ''Pour cela, on prélève 2,5 millions de poches de sang par an, sur lesquelles on effectue tous les tests réglementaires et légaux, recherche de virus du SIDA et de l'hépatite C, notamment.

Depuis le 1er janvier 2001, les centres de transfusion ont mis en place le dépistage génomique viral qui consiste à aller chercher directement l'ARN du virus. Ce test présente un avantage important car il permet de réduire la période de séroconversion, c'est à dire la période où la personne est contaminée par le VIH, sans que le virus puisse être détecté.

''Le donneur contaminé était probablement en période de séroconversion'', a précisé M. Riffaud. ''Lorsque nous avons contrôlé le sang donné, dont nous gardons toujours un échantillon, il était séronégatif, mais quand nous avons conviqué à nouveau le donneur pour le prélever, il était séropositif''.

''Avec les tests précédents, la fenêtre de séroconversion était de 22 jours pour le VIH et de 66 jours pour le virus de l'hépatite C, le VHC. Avec la mise en place du dépistage génomique viral, la période de séroconversion est passée de 66 à 7 jours pour le VHC, et de 22 à 11 jours pour le VIH. Tous les centres de transfusion en France utilisent ce test pour les dons de sang'', s'est-il félicité.

Toutefois, il n'existe pas de risque zéro. ''Le risque est de 1 sur 3,5 millions par an pour le VIH et de 1 sur 6 millions pour le VHC''.

Le privilége de réplique