Par Le National
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Jacques Chirac appelle à ''redoubler de vigilance'' face à l'évolution du SIDA en France

PARIS (AP) -- Le président Jacques Chirac a appelé mercredi en Conseil des ministres à ''redoubler de vigilance face à l'évolution du SIDA dans notre pays'', en se déclarant ''inquiet du recul des pratiques de prévention''.

Lionel Jospin a assuré de son côté que le gouvernement n'avait pas l'intention de ''relâcher ses efforts''. Bernard Kouchner a présenté un plan interministériel de lutte contre le SIDA, financé à hauteur de 430 millions de FF pour l'année 2002.

''Chaque année, plus de 5.000 personnes sont contaminées en France'', a rappelé le chef de l'Etat, cité par sa porte-parole Catherine Colonna. ''Et même si des progrès importants ont eu lieu en matière de recherche et de thérapeutique, le SIDA reste une maladie mortelle''.

Dès lors, M. Chirac s'est dit ''inquiet du recul des pratiques de prévention, notamment chez les jeunes et particulièrement les jeunes homosexuels''. Ces derniers, ''bien souvent, ne sont pas réellement informés des risques'', a-t-il déploré, à quelques jours de la Journée mondiale contre le SIDA, le 1er décembre prochain.

Dans ce contexte, Jacques Chirac a souhaité que soient ''relancées fortement l'information et la prévention''. Car, ''plus que jamais,il faut tendre vers la 'contamination zéro'''.

Le président français a qualifié le SIDA de ''fléau épouvantable'' qui, ''malheureusement, ne recule pas''. Il s'est néanmoins réjoui que ''la communauté internationale, notamment sous l'impulsion de la France'', prenne ''conscience de la nécessité d'une mobilisation générale''.

''Partout dans le monde, et notamment en Afrique, les malades doivent être traités avec les médicaments les plus efficaces'', a-t-il souligné.

Lionel Jospin a souligné au cours du même Conseil des ministres que le gouvernement entendait ''ne pas relâcher ses efforts en matière de communication et de prévention'', a rapporté le porte-parole du gouvernement Jean-Jack Queyranne.

Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité de ''poursuivre les efforts de solidarité en direction des pays en développement''. Il a rappelé que la France avait joué un ''rôle pionnier'' en plaidant dès 1998 pour un fonds de solidarité avec les pays du tiers-monde. Lionel Jospin avait annoncé fin mai en Afrique du Sud que le gouvernement français allait contribuer à ce fonds à hauteur de 150 millions d'euros (984 millions de FF).

Le ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner a présenté en Conseil des ministres un plan interministériel de lutte contre le virus du SIDA. Ce plan en six points porte sur les années 2002-2004. Une enveloppe de 65,5 millions d'euros (430 millions de FF) sera consacrée à ce plan dans le budget du ministère de l'Emploi et de la Solidarité pour 2002.