Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Hypertension, anxiété et dépression directement liées.

Dépressifs et anxieux courent un risque majeur d'hypertension artérielle (HTA) une fois parvenus à l'âge mûr. Deux chercheurs du Center for Disease control and Prevention, à Bethesda, sont parvenus à cette conclusion au terme d'une étude de 20 ans. Celle-ci a été menée auprès de 3.300 adultes en bonne santé - au moment de l'inclusion - âgés de 25 à 64 ans.

Cette augmentation du risque serait constante et significative. Ils l'auraient ainsi retrouvée même après correction des autres facteurs de risque reconnus. L'âge, le sexe, la race, le niveau intellectuel influent sur la probabilité de voir apparaître une HTA chez une personne donnée. C'est également le cas de certains traits caractéristiques des styles de vie - consommation de tabac et/ou d'alcool -, de l'indice de masse corporelle et, bien sûr, de la tension artérielle systolique ou diastolique.

Pour le Dr Bruce S. Jonas, l'un des deux auteurs, " ces facteurs de risque ont une valeur prédictive forte. Cependant, notre étude permet de conclure que l'anxiété et la dépression pourraient, elles aussi, jouer un rôle important dans ce domaine. "


Cemter for disease control

Sur l'ensemble de la population étudiée, 15,7% des personnes suivies entraient dans la catégorie des 'anxieux' ou des 'personnes dépressives'. Au bout de 20 ans, les hypertendus représentaient entre 11,1% (pour les hommes) et 11,2% ( pour les femmes) de la population générale. Chez les anxieux et dépressifs en revanche, la proportion des hypertendus a été 17,4% chez les femmes, et 14,7% chez les hommes.

Les auteurs ne se prononcent pas sur le pourquoi ni le comment de cette relation. En revanche, leur conviction est faite : " la relation qui existe entre les facteurs émotionnels négatifs et l'hypertension revêt un réel intérêt du point de vue de la santé publique. "

Source :Psychosomatic Medicine, 23 mars 2000