Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Une élève de maternelle sous surveillance médicale après avoir mis à la bouche un préservatif usagé

ROUEN (AP) -- Une fillette de quatre ans, qui a mis à la bouche un préservatif usagé retrouvé lundi matin dans la cour de son école maternelle de Canteleu, près de Rouen (Seine-Maritime), a été admise au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen afin d'être mise sous surveillance médicale et sous traitement, a-t-on appris mercredi auprès de sa mère.

La fillette prénommée Salomé a ramassé l'objet au cours de la récréation dans la cour de son école, jouxtant un square public fréquenté la nuit par des jeunes. C'est le midi, lorsque sa mère est venue la rechercher, qu'elle a mis le préservatif souillé à la bouche, pensant qu'il s'agissait d'un ballon.

La maman de Salomé, une infirmière de 31 ans qui a souhaité conserver l'anonymat, a aussitôt retiré le préservatif, le jetant par la fenêtre. ''J'ai fait ensuite quinze fois des allers et retours pour le récupérer mais en vain, car j'ai paniqué quand j'ai vu ma fille avec ça dans la bouche. Mais je sais aussi que je n'aurai pas du le jeter par la fenetre'', a-t-elle expliqué à l'Associated Press.

La jeune femme a immédiatement transporté sa fille aux urgences de l'hôpital Charles-Nicolle de Rouen, ou un traitement préventif à base d'AZT et de Retrovir lui a immédiatement été appliqué.

''Ma fille devra faire des prises de sang une fois par semaine pendant six mois pour savoir si elle n'a pas contracté un virus comme le VIH ou l'hépatite'', a expliqué la mère, information confirmée par le service pédiatrique du CHU de Rouen.

''Le CHU a très vite réagi et a pris toutes les précautions. Maintenant et même si Salomé a le contre coup des effets indésirables du traitement, nous n'avons plus qu'à attendre et à croiser les doigts pendant au moins six mois pour savoir si elle n'a rien attrapé'', ajoute la mère de la fillette.

Du coté de l'école et de la mairie, on ne comprend pas comment un tel objet a pu se trouver dans la cour de l'école. ''C'est un comportement criminel de la part de la personne qui a jeté ça dans la cour'', a commenté Anne-Marie Arnmark, directrice de la maternelle. La municipalité déplore également cet acte, en indiquant que la cour de l'école est pourtant nettoyée tous les jours.

Le privilège de réplique