Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Pour un meilleur dépistage du cancer recto-colique.

Le cancer recto-colique est responsable de la mort de 16 000 personnes par an. Le retard du diagnostic est le principal responsable de cette mortalité. En effet, le cancer recto-colique évolue longtemps à bas bruit et ses premières manifestations cliniques ne sont guère évocatrices de cette grave affection. Pour réduire la mortalité liée à cette pathologie, il faut développer le dépistage mais aussi l'éducation des patients.

Les pouvoirs publics lancent une campagne nationale de dépistage du cancer recto-colique, s'adressant aux sujets âgés de 50 à 75 ans. Ce test est gratuit et est d'une grande simplicité : l'Hémoccult II consiste simplement à rechercher la présence de sang dans les selles. Si le test est positif, une colonoscopie est pratiquée, permettant dans un cas sur deux de retrouver une anomalie, pas forcement maligne.
Il ne faut pas se contenter du dépistage de masse pour réduire la mortalité liée à ce cancer, l'éducation des patients est primordiale. Il faut systématiquement réaliser une colonoscopie à toute personne adulte ayant des antécédents familiaux de cancer de ce type. Par ailleurs, l'apparition de douleurs abdominales ou de troubles du transit intestinal, que ce soient une constipation ou de la diarrhée, doivent alerter le patient et le conduire à consulter un médecin, si ces derniers s'installent dans la durée. L'apparition de faux besoins ainsi que l'émission de sang par l'anus doivent conduire à consulter sans retard.

Le cancer recto-colique est la deuxième cause de mortalité par cancer chez la femme et la troisième chez l'homme. La campagne de dépistage n'a recueilli jusqu'à présent qu'une faible participation. Il convient à chacun d'entre nous de faire la démarche auprès de son médecin pour en bénéficier.