Cybercampagne pour libérer 6 bulgares emprisonnés en Libye.

SOFIA (Reuters) - Le principal fournisseur d'accès internet bulgare, BOL.BG, a lancé une vaste campagne de soutien en faveur de six médecins et infirmiers, accusés par les autorités libyennes d'avoir intentionnellement inoculé le virus du sida à près de 400 enfants et emprisonnés depuis février 1999.

"Nous pensons qu'ils sont innocents et c'est notre seul moyen de montrer que nous sommes solidaires", a déclaré Veni Markovski, directeur de BOL.BG, dont dépend l'un des sites web les plus populaires de Bulgarie. "Nous sommes sans recours devant les tribunaux libyens".

Pour l'instant, la page d'accueil, disponible sur www.bol.bg/libya, n'est consultable qu'en bulgare mais des traductions en anglais, français et arabe devraient être mises en ligne d'ici un mois, a-t-il ajouté.

Le procès des six Bulgares a été reporté au 17 septembre. Ils encourent la peine de mort pour avoir tenté, selon l'acte d'accusation, de déstabiliser l'Etat libyen en utilisant des produits sanguins contaminés par le sida pour traiter 393 enfants.

La campagne de BOL.BG fait suite à celle organisée par une chaîne de télévision populaire, Hashove, qui a réussi à réunir plusieurs milliers de Bulgares devant l'ambassade de Libye à Sofia.

Lundi, un office religieux sera célébré dans la plus grande cathédrale de la capitale bulgare, puis une marche sera organisée dans le centre ville pour réclamer que le cas des six Bulgares soit traité le plus rapidement possible.