Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Normand Brathwaite; excuses ou démission? Les sondages démontrent que les américains tolèrent mieux les l'Homosexualité. En France, on acquitte des homophobes!

Par le National et Gaipied

USA :
Les américains acceptent mieux l'homosexualité

Bonne nouvelle, selon un sondage publié cette semaine par le magazine Newsweek, la population américaine devient plus tolérante vis-à-vis de l’homosexualité. Ceux qui la considèrent comme un péché sont devenus minoritaires (46 % de la population quand même) contre 54 % en 1998.
Newsweek
Ce sondage fait apparaître que près des deux tiers (63 %) de la population américaine pensent que les homosexuels doivent être autorisés à enseigner dans les lycées, et 71 % ne voient pas d'objection à ce qu'ils exercent un mandat politique.
Pour autant, une bonne majorité (57%) de la population reste opposée à la reconnaissance juridique des mariages gais.

Sondage conduit auprès de 803 adultes les 9 et 10 mars avec une marge d'erreur de 4%.

Ces chiffres peuvent être complétés par ceux d'un autre sondage réalisé cette fois  auprès de quelques 500 gays et lesbiennes (marge d'erreur 5%). 56 % d’entre eux pensent que la société est devenue plus tolérante à leur égard ces dernières années, mais une majorité considère faire toujours l'objet de discriminations.
Les principales sources d’inégalités citées concernent l’emploi, l’accès au logement et aux services de santé.
La semaine dernière, les Californiens ont voté pour empêcher que les gays puissent jouir d'un statut de couple marié dans leur Etat en se fondant sur une reconnaissance juridique obtenue ailleurs. Ils se sont prononcé à 60 % pour un texte stipulant que "la Californie ne reconnaît que le mariage entre un homme et une femme".

 

Depuis l'affaire Daniel Pinard, l'animateur de télé bien connu Normand Brathwaite a bien raison de lever les bras au ciel et d'implorer les dieux pour qu'on le laisse tranquille. C'est pourtant le traitement habituel qu'il offre à ses auditeurs quand il s'en prend aux gros et aux homosexuels en allant jusqu'à présenter certaines personnalités connues directement comme gais alors que leur orientation sexuelle ne relève, en principe, que de leur vie privée.

En quelques jours, Monsieur Brathwaite a du affronter Gilles Proulx, Daniel Pinard, Pierre Bourgault et plusieurs autres artistes qui pensent qu'il dépasse toutes les bornes en manquant de respect et en harcelant systématiquement ces personnalités pendant les émissions de Piment Fort.

À noter que le Conseil de Presse Gai du Québec a été saisi du dossier et qu'une décision devrait arriver dans les 2 à 3 semaines. Monsieur Brathwaite, étrangement silencieux depuis qu'il est accusé de harcèlement contre les gais, devra bien décider un jour s'il s'excusera ou démissionnera?

***L'auteur de ce commentaire est membre du Conseil de Presse Gai du Québec et l'opinion émise ici n'implique que celle du National et ne signifie pas que le Conseil ira dans le sens d'un blâme ou pas!

 

 

Justice :
Rejet de plaintes contre des affiches homophobes


Encore une affaire qui démontre la nécessité d’une législation contre les insultes homophobes.
La Cour d'Appel de Lyon a rejeté la plainte déposée par des associations pour provocation à la haine, à la violence, et à la discrimination visant une organisation d’extrême droite dans une affaire d'affichages violemment homophobes.
Quelques jours avant la Lesbian and Gay Pride de juin 1998, Lyon et Paris avaient été la cible d’une campagne d’affichage signées par le groupuscule Jeune Nation, proclamant : "PD (Partis, Démocratie) : on leur doit le sida", "Non à la GayPride : pas de défilé pour les enfilés !", "Non à la GayPride, Sodome doit être détruite", "Non aux pédés, la famille c'est sacré"...
Aussitôt, une plainte pour provocation publique à la violence, à la haine, et à la discrimination fut déposée, avec constitution de partie civile par l’association Homosexualité et Socialisme et neuf personnes physiques. Plainte qui a été rejetée par la Cour d’appel lyonnaise pour non recevabilité des personnes physiques.
En d’autres mots, le tribunal a considéré que "les affiches en question ne visaient nommément aucune des parties civiles, personnes physiques, [...] dans la mesure ou les affiches s'en prenaient aux "pedes" ou aux "enfiles"".
Les associations considèrent en revanche que la provocation publique à la haine, à la violence, et à la discrimination porte atteinte à l'ensemble de la société et donc a chaque citoyen, qui est en droit de se sentir personnellement lésé. A ce titre chacun devrait pouvoir se défendre en justice contre de tels délits, d'autant que s'ils sont commis en raison d'une race ou d'une religion, justice peut être rendue.
Les associations ont engagé un pourvoi en Cassation.