Les américains plus tolérants face à l'homosexualité. Le Pape refuse de s'excuser pour toutes les tortures faites aux gais et lesbiennes dans l'histoire. Un danois séropositif avoue avoir agressé sexuellement des dizaines de jeunes. Un employé de mairie proteste... en jupe!

en collaboration avec freedompride.com

Les Américains plus tolérants face à l'homosexualité, selon un sondage

NEW YORK, 13 mars (AFP) - La tolérance face à l'homosexualité augmente chez les Américains qui ne sont plus qu'une minorité (46%) à considérer qu'il s'agit d'un péché, alors que cette opinion était encore majoritaire (54%) en 1998, selon un sondage publié lundi par le magazine Newsweek.

Près des deux tiers (63%) de la population américaine pensent que les homosexuels doivent être autorisés à enseigner dans les lycées, et 71% ne voient pas d'objection à ce qu'ils exercent un mandat politique.

Toutefois, une majorité (57%) est toujours opposée à la reconnaissance juridique des mariages homosexuels.

Ce sondage a été conduit auprès de 803 adultes les 9 et 10 mars avec une marge d'erreur de 4%.

Selon un autre sondage réalisé du 3 au 7 mars auprès de 500 homosexuels et lesbiennes (marge d'erreur 5%), ces derniers sont 56% à penser que la société est devenue plus tolérante à leur égard ces dernières années, mais une majorité considère faire toujours l'objet de discriminations.

Les homosexuels demandent notamment à être traités à égalité avec les hétérosexuels pour l'emploi, l'accès au logement et aux services de santé.

Mardi dernier, les Californiens avaient voté pour empêcher que les homosexuels puissent jouir d'un statut de couple marié dans leur Etat en se fondant sur une reconnaissance juridique obtenue ailleurs.

Ils s'étaient prononcé à 60% pour un texte stipulant que "la Californie ne reconnaît que le mariage entre un homme et une femme".

Les homosexuels protestent pour avoir été exclus de la cérémonie du pardon

ROME, 12 mars (AFP) - Plusieurs dizaines d'homosexuels ont manifesté dimanche devant la cathédrale Saint Pierre à Bologne (nord) pour avoir été exclus de la cérémonie du pardon que le pape Jean Paul II présidait au même moment au Vatican.

Les militants de l'organisation Arcigay ont souhaité que l'Eglise demande également le pardon pour les fautes commises contre les homosexuels, une catégorie qui n'a pas été inclue dans la liste des personnes envers lesquelles l'Eglise pense avoir péché.

"Aujourd'hui, l'Eglise catholique demande de manière solennelle le pardon pour les fautes commises au cours de sa longue histoire. Elle le demande aux hérétiques, aux dissidents, aux infidèles, aux Juifs, aux femmes, mais pas aux homosexuels. Jean Paul II n'y a pas pensé, comme si les condamnations à mort, les confiscations (de biens), les massacres et les tortures (contre les homosexuels) avaient été justifiés", écrit Arcigay dans un dépliant distribué aux fidèles à Bologne à la sortie de la cathédrale.

L'organisation accuse le Saint-Siège d'avoir été "le moteur" de toutes les persécutions contre les homosexuels et rappelle que "le Vatican est un des rares pays au monde à ne pas avoir signé la Déclaration universelle des droits de l'homme".

L'Eglise a considéré longtemps les homosexuels comme des pécheurs du même rang que les sorciers, n'hésitant pas à les faire brûler sur le bûcher.

Un employé de mairie proteste en jupe contre la domination masculine

ISTANBUL, 8 mars (AFP) - Un employé municipal de Canakkale, sur le détroit des Dardanelles (ouest), s'est exhibé mercredi en jupe sur la place principale de la ville pour dénoncer les "harcèlements" envers les femmes, à l'occasion de la Journée mondiale de la Femme, selon l'Agence Anatolie.

Huseyin Erdogan, 46 ans, chef de l'administration à la municipalité de Canakkale, a interrompu les manifestations solennelles auxquelles assistaient quelque 200 personnes, pour "protester contre la domination masculine et les harcèlements dont sont victimes les femmes, au moment où la Turquie s'apprête à entrer dans l'Europe", selon Anatolie.

Un Danois séropositif avoue une série d'abus sexuels sur des mineurs

COPENHAGUE, 13 mars (AFP) - Un entraîneur danois de sport de combat, déclaré séropositif, a avoué lundi devant la cour d'appel de Copenhague, avoir commis plusieurs abus sexuels sur dix garçons mineurs qu'il entraînait, a-t-on appris de source judiciaire.

L'homme, Allan Derry Moeller, 39 ans, a reconnu, à l'ouverture de son procès, des relations sexuelles avec deux enfants, dont l'un a été contaminé par le virus VIH, selon des analyses effectuées en janvier 1999.

Certains des enfants dont il avait abusés étaient âgés à l'époque des faits de 10 à 15 ans, selon l'accusation publique.

Ces abus avaient eu lieu entre l'été 1994 et la fin de 1998, dans la maison de l'accusé ou dans d'autres lieux d'entraînement à Copenhague où il apprenait à ses victimes le kung-fu, ainsi que lors d'un voyage d'études en Chine en 1997.

L'inculpé, qui travaillait comme aide-pédagogue dans un club d'enfants de Copenhague, a été arrêté à la mi-décembre 1998, et placé depuis en détention provisoire.

Selon plusieurs sources non identifiées, rapportées lundi par le quotidien Jyllands-Posten (conservateur), l'accusé savait depuis 1989 qu'il était séropositif.

Six jours d'audience sont consacrés à ce procès qui devrait s'achever le 27 mars. L'accusé risque une peine de 4 à 10 ans de prison.