Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


les tribunaux canadiens seraient partiaux aux gais, l'homoparentalité chez les français, la Suisse dit NON au mariage gai, un des meurtriers de Sheppard s'en tire pour "bonne conduite", le président Mugabe encore à la chasse aux gais alors que le site web Hyperbanner discrimine ses propres clients!

 

21/12/99 PARENTALITÉ

L'homosexualité n'est pas un motif légitime pour refuser la garde d'un enfant, estime la Cour européenne des droits de l'homme (Envoyé par OOups!) La Cour européenne des droits de l'homme estime que l'homosexualité n'est pas un motif légitime pour refuser à un père divorcé la garde de son enfant. Les juges ont unanimement condamné le gouvernement de Lisbonne pour "violation du droit au respect de la vie privée et familiale" d'un père divorcé de 38 ans.

Ce dernier s'était vu retirer en 1996 la garde de sa fille, alors agée de 9 ans, par la cour d'appel de Lisbonne, parce qu'il vivait avec un homme. Le père s'était pourtant vu confier la garde de sa fille en 1994. Le tribunal aux affaires familiales avait alors estimé qu'il était "plus en mesure" que la mère de donner "les conditions d'une vie équilibrée et tranquille" à sa fille. La cour d'appel avait contredit ce jugement en affirmant que "l'enfant doit vivre au sein d'une famille, d'une famille traditionnelle portugaise, qui n'est certainement pas celle que son père a décidé de constituer car il vit avec un autre homme comme s'ils étaient mari et femme". "On est en présence d'une anormalité et un enfant ne doit pas grandir à l'ombre de situations anormales", ajoutait le jugement.

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné cette décision. Elle estime que "la cour d'appel a opéré une distinction dictée par des considérations tenant à l'orientation du requérant, distinction que l'on ne saurait tolérer d'après la convention". Le père a obtenu 2,15 millions d'escudos (70.000 francs) de dommages. Le jugement, rendu par une chambre de sept juges, ne sera définitif que dans trois mois si aucune des parties ne saisit la grande chambre de 17 juges.

 

21/12/99 SUISSE

Le conseil national refuse le mariage des homosexuels (Envoyé par OOups!) Le Conseil national a refusé par 117 voix contre 46 une initiative parlementaire de l'écologiste Ruth Genner concernant le mariage homosexuel. Le parlement veut se contenter de l'enregistrement du partenariat des couples gays. La gauche estime que le partenariat n'est qu'une demi-mesure qui ne permet pas de réaliser pleinement l'égalité de traitement.

 

Par CITEGAY

États-Unis: Suspension d'emprisonnement pour Charity Paisley 12/13/1999 Charity Paisley, complice des assassins de Matthew Shepard , en ce qui concerne la dissimulation du crime de Matthew Shepard, a bénéficié d'une suspension de peine d'emprisonnement pour bonne conduite.

NDLR: le National considère donc qu'une bonne conduite en prison est un motif légitime de pardon et de libération pour le meurtre d'un gai!

 

Après le Pacs : l'homoparentalité Par Adventice

Plusieurs ouvrages et publications sont consacrés ces temps-ci à la question de la filiation des homosexuels, ce que des spécialistes ont cru utile d'appeler l'"homoparentalité". Ce néologisme cache en réalité un débat qui se trouve aujourd'hui fort embrouillé. D'un côté, les opposants à la filiation des homosexuels invoquent des arguments de tous ordres, qui cachent parfois mal leur profonde homophobie. Pour eux, confier des gosses à un homo, (c'est-à-dire, dans leur esprit, à un pédophile en puissance), c'est inviter le renard au poulailler !

Plus simplement, ils en appellent parfois à la nature : il est vrai que si les homos n'ont pas d'enfants, c'est d'abord et surtout parce que la nature en a disposé autrement. - À ne pas négliger non plus : l'argutie psychologique, souvent développée par le psychanalyste Tony Anatrella. L'enfant, disent-ils, a besoin pour le développement de sa personnalité d'un référent masculin et d'un référent féminin. Il ne peut donc se construire que s'il est entouré d'un père et d'une mère. Important : d'un père bien viril, et d'une mère très douce (sinon ça ne vaut pas).

Cette thèse construite à partir de données scientifiques, est notamment reprise par Elisabeth Guigou et Catherine Tasca, qui ne sont pas homophobes. - Enfin, l'argument du " droit de l'enfant à des parents normaux " se fonde sur les risques qu'il y a pour l'enfant lui-même à être élevé par un couple homo. L'enfant ne sera-t-il pas moqué à l'école par ses petits camarades ? Que fera-t-il à la fête des mères ? Comment remplira-t-il les cases père et mère des questionnaires en début d'année ? Ne souffrira-t-il pas de cette situation ?

De l'autre côté, les partisans du droit à l'homoparentalité réfutent ces arguments (je passe sur la référence à la pédérastie) : - Contre l'argument naturel, ils font valoir que ce que la nature n'a pas voulu par elle-même, l'homme peut bien le faire cependant, comme il y en a mille exemples. Et que donc, bien qu'elle n'a pas disposé que deux hommes ou deux femmes ensemble puissent se reproduire, la science le permettra peut-être, à un terme qui n'est pas si lointain ... On pourra lire à ce sujet Après le Pacs (Daniel Borillo et autres, PUF, 1999), ouvrage dans lequel le philosophe François Dagognet écrit " Si nous pouvons anticiper le développement de la biologie de la reproduction, nous ne doutons pas que demain, elle brisera le verrou qui borne encore l'union homosexuelle. "

Par ailleurs, la nature empêche, aujourd'hui que deux personnes de même sexe se reproduisent, mais ce sont bien les lois humaines qui, en France, ne permettent pas d'adopter ... La nature a bon dos parfois. - Contre l'argument psychologique, les tenants de l'homoparentalité n'ont pas de réponse unique. Pour les uns, cette histoire de référents masculins et féminins n'est rien d'autre qu'une construction sociale destinée à enfermer les garçons et les filles dans des rôles. Les autres, sans remettre en cause l'utilité de cet entourage mixte auquel beaucoup de psychologues accordent de l'importance, estiment que l'enfant n'est pas obligé de le trouver chez ses parents : c'est dans le monde environnant que l'enfant trouvera les deux référents, chez ses maîtres et maîtresses à l'école, ses voisins et voisines, ses oncles et tantes etc.

D'autres encore, avec un peu de perfidie, font valoir que les enfants élevés par un parent seul sont nombreux, et ne sont pas tous devenus des déséquilibrés mentaux ou des délinquants. - Contre, enfin, l'argument du " droit de l'enfant à des parents normaux ", les défenseurs de l'homoparentalité crient à l'hypocrisie. Car si l'on voulait bien regarder les homos comme des gens normaux, cela ne poserait pas de problème à leurs éventuels enfants. Mais c'est l'homophobie de la société qui fait justement que ce serait en effet très dur à vivre pour un enfant d'avoir deux papas ou deux mamans. C'est donc bien à cause des homophobes que ces enfants souffriraient, et non à cause de leur parents. Et donc, c'est l'homophobie -- et non l'homoparentalité -- qu'il faut combattre comme la peste. Ajoutons que, lorsqu'on connaît la dureté du monde des enfants, le droit à des parents normaux peut aller loin.

Les enfants ridiculisent parfois avec cruauté leurs camarades qui sont issus de familles modestes : faut-il interdire aux pauvres de faire des enfants ? Les enfants rient aussi des yeux bridés des petits asiatiques, de la couleur des petits noirs : va-t-on prohiber la reproduction des étrangers ? Voilà donc engagé le débat sur l'homoparentalité.

Mais les responsables politiques favorables sont rares. A ce jour, seul Jean-Pierre Michel, l'un des députés qui a défendu le Pacs, s'est publiquement exprimé dans ce sens. Ce sera donc un combat long. Les gays et les lesbiennes, qui viennent d'obtenir avec le Pacs une avancée intéressante, souhaitent-ils maintenant gagner ce nouveau droit ? Il y a fort à parier que les homos, qui ont parfois souffert dans leur enfance et leur adolescence du manque d'écoute et de dialogue avec les parents, parfois du rejet, seraient des papas et des mamans géniaux, entourant leurs enfants d'amour, d'affection et d'attention.

 

03/1/2000

Les jumeaux du couple gay n'auront pas automatiquement la nationalité britannique (Envoyé par OOups!) Les jumeaux du couple d'homosexuels, nés aux Etats-Unis d'une mère porteuse, et rentrés avec leurs pères en Grande-Bretagne, ne jouissent pas du droit automatique à la nationalité britannique, a indiqué le Home Office. Les deux bébés, un garçon, Aspen, et une fille, Saffron sont nés en Californie il y a trois semaines. On leur a délivré des passeports américains et ils ont été autorisés à entrer en Grande-Bretagne uniquement à titre temporaire, accompagnés de leur père, Tony Barlow, 35 ans, et de son ami, Barrie Drewitt, 30 ans.

Les deux hommes d'affaires se sont déclarés exaspérés par ce nouvel obstacle qui les empêche, selon eux, de reprendre "une vie normale" après le "stress" de l'attente de la naissance. A leur arrivée à l'aéroport d'Heathrow avec les enfants, ils ont été interrogés pendant plus d'une heure par les autorités d'immigration. Il leur a été demandé qui étaient les vrais parents, les certificats de naissance américains des jumeaux présentant Barlow et Drewitt comme les parents numéro un et deux. "Tony et moi leur avons répondu : "C'est nous". Mais il n'ont pas pu se mettre ça dans la tête", a raconté Barrie Drewitt qui vie avec Tony Barlow depuis onze ans.

Les passeports des bébés ont été confisqués. Un juriste a conseillé aux deux hommes le dépot d'une demande de permis de résidence pour les bébés. Le droit britannique ne leur permet en effet pas, en tant que couple non marié, de transmettre leur nationalité aux enfants. Le couple entend chambouler le droit. Il a écrit au Premier ministre Tony Blair pour qu'il accorde à Aspen et Saffron la nationalité britannique. Dans le cas contraire, il s'agirait, selon les deux hommes, d'un cas manifeste de discrimination envers les gays.

 

Mugabe s'en prend de nouveau aux homosexuels (AFP)

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a de nouveau attaqué l'homosexualité vendredi soir dans son discours du Nouvel An. Il a ainsi condamné les relations entre personnes du même sexe, qu'il considère comme une abomination et le symbole d'une culture en putréfaction.

"Nous ne pouvons pas avoir de mariage entre deux hommes ou deux femmes ici", a-t-il déclaré. "Quelle abomination, quelle pourriture et quelle véritable décadence de la culture", s'est-il exclamé. "Une fois que vous nous imposez une culture étrangère, vous faites appel à la partie diabolique qui est en nous", a déclaré M. Mugabe devant un parterre d'invités parmi lesquels des diplomates étrangers en poste au Zimbabwe, lors de la fête du nouvel an au palais présidentiel.

Le président zimbabwéen est connu pour ses attaques verbales à l'encontre des homosexuels, qu'il a déjà qualifiés de "pervers" et "pires que des chiens et des porcs". M. Mugabe avait eu un accès de colère en novembre dernier après avoir été confronté à des manifestations organisées par l'association britannique de militants homosexuels OutRage! alors qu'il se trouvait à Londres. L'homophobie du président zimbabwéen a atteint son paroxysme en 1996 lorsque le mouvement des homosexuels et des lesbiennes du Zimbabwe (GALZ) a été exclu du salon international du livre organisé dans le pays.

 

Par CITEGAY

Internet: Homophobie sur le net Le réseau HyperBanner permettant aux petits commerçants d'accéder au commerce électronique (entre autres) n'accepte pas les sites "contenant des grossièretés, du racisme, de la pornographie, de l'homosexualité, des activités illégales ou autres matières offensantes, ainsi que ceux contenant des liens vers de tels sites".

Dans sa version homophobe, ses attentes sont plus édulcorées... Il exclut les sites avec un contenu " inconvenant, profane, diffamatoire, en infraction, obscène indécent ou illégal".