Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Un nouveau guide sur le SIDA, les jeunes gais se foutent de la capote, 450 espèces animales auraient des comportements homosexuels et les mystères du COMA!

(D'après Gaipied) Têtu + : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le VIH

Le magazine Têtu devait être aussi, dans l'esprit de ses créateurs, un média d'information sur le sida en consacrant chaque mois plusieurs pages à la maladie. En publiant le " Guide Têtu + ", l'équipe atteint un objectif : montrer que l'on peut faire un point complet sur le VIH, accessible et sérieux, en échappant à la formule " brochure officielle " sinistre et pontifiante.

Encadré par un comité scientifique, Thomas Doustaly, le rédacteur en chef, s'est adjoint les services d'un ancien président d'Act Up, Christophe Martet, et de personnes qui, chacune spécialiste dans leur domaine, se sont pour l'occasion transformé (sic) en journaliste. Le résultat est concluant : dans son esprit et sa forme le Guide Têtu se rapproche de son grand frère américain POZ. 130 000 exemplaires seront diffusés, et 50 000 offerts par le numéros de Têtu du mois de décembre : l'opération est lourde, surtout financièrement. D'ou le sponsoring des laboratoires pharmaceutiques (contre lesquels la plupart des rédacteurs sont en guerre dans la logique de leurs engagement à Act Up), mais il est bien précisé que " conformément à la législation en vigueur ", les articles n'ont été ni rédigés ni relus par eux. Pratique et gratuit, ce guide d'information couvre en 100 pages l'ensemble des aspects de l'épidémie, des enjeux médicaux au quotidien des malades. L'information y est présentée de manière claire et illustrée de nombreuses infographies : entre autres choses, on y trouve un décryptage des bilans, des traitements, un guide des droits, un encart sur la nutrition (les bons aliments et les moins bons), ou un autre sur les avantages et les inconvénients pour les séropos des 12 sports les plus pratiqués en France. C'est bien fait et c'est téléchargeable au format pdf sur le site de Têtu.

 

 

(D'après Gaipied) SONDAGE : Les jeunes et les capotes

L'association Sida Info Service vient de publier les résultats d'une enquête* menée auprès des jeunes de 15 à 24 ans. Il en ressort que si les jeunes ont une perception réaliste de la gravité du Sida, ils se sentent personnellement peu exposés au risque : une écrasante majorité (91 %) s'estime bien informée sur la maladie. Pourtant, si 49 % des jeunes indiquent utiliser des préservatifs à chaque rapport sexuel, 29 % affirment l'avoir fait " au début, mais plus maintenant ", sans doute parce qu'ils sont entrés dans une relation stable. Ainsi, 51 % des 21-24 ans déclarent avoir abandonné le préservatif.

Sida Info Service souligne qu'avec 5 000 nouveaux cas de contamination annuels, l'épidémie est loin d'être maîtrisée et qu'elle concerne dorénavant majoritairement les rapports hétérosexuels et une proportion croissante de femmes. *(Sondage SOFRES effectué du 5 au 12/novembre sur un échantillon représentatif de 500 jeunes de 15 à 25 ans).

 

 

09/12/99 USA - Hillary Clinton critique ouvertement la politique de l'armée américaine vis à vis des gays (Envoyé par OOups!)

Hillary Clinton a ouvertement critiqué la politique du "don't ask, don't tell" qui s'applique aux militaires gays américains et qui est censée faciliter l'entrée des homosexuels dans l'armée. L'épouse du président américain a estimé que cette pratique, cautionnée par Bill Clinton, est un "échec". La First Lady a déclaré, lors d'une collecte privée destinée à récolter des fonds pour la défense des droits des homosexuels, qu'elle s'attacherait à faire changer cette pratique, si elle était élue au Sénat américain. Hillary Clinton a ensuite confirmé ses déclarations dans un communiqué, où elle affirme : "Les gays et les lesbiennes servent avec mérite dans l'armée, ils ne devraient pas avoir à subir une discrimination. L'aptitude d'un individu à servir dans l'armée devrait être déterminée par sa conduite et non par son orientation sexuelle."

La First lady estime que le Pentagone devrait prendre des mesures pour lutter contre les pratiques discrimatoires dans l'armée. C'est la deuxième fois en quelques mois qu'Hillary Clinton prend ses distances avec la politique de son mari. En septembre, elle avait déjà critiqué Bill Clinton pour sa clémence envers les membres d'un groupe de terroristes porto-ricains, dont il avait commué les peines. Sa position est en revanche proche de Rudolph Giuliani, le maire républicain de New York, qui sera vraisemblablement son adversaire pour le siège de New-York aux sénatoriales. Rudolph Guliani serait lui aussi favorable à des mesures favorisant l'entrée des gays dans l'armée, et opposé à la politique du "don't ask, don't tell".

 

 

09/12/99 SCIENCES - 450 espèces animales auraient des comportements homosexuels (Envoyé par OOups!)

Loin d'être l'exception, l'homosexualité serait presque la norme dans le monde animal. C'est ce qu'affirme le biologiste américain Bruce Bagemihl. Il a recensé des comportements homosexuels chez 450 espèces animales différentes, dont 300 de mammifères et d'oiseaux. Lui-même gay, le chercheur américain pense qu'il s'agit d'un autre exemple de la diversité des formes et des comportements que l'on trouve sur notre planète. L'homosexualité animale n'est pas une découverte récente. On l'observait déjà du temps des Grecs anciens, puis des naturalistes des XVIIIe et XIXe siècles. Ces comportements ont le plus souvent été ignorés, ou alors étiquetés comme déviants ou anormaux, en raison des préjugés de l'époque. Autre difficulté : l'homosexualité animale ne semblait répondre à aucune logique évolutionniste, puisqu'elle ne contribuait pas à la reproduction de l'espèce. Une énigme qui reste à déchiffrer.

 

 

Coma; si on le connaît mal, c'est normal.

Le coma est apparu récemment, puisqu'il résulte des progrès de la réanimation, de la neurochirurgie et de l'imagerie médicale.

Définition : C'est une perte de connaissance qui se prolonge. Elle se distingue en cela du sommeil, dont on est tiré en quelques secondes, mais aussi du simple évanouissement qui ne dure guère plus de quelques minutes. Il s'agit d'une urgence absolue, car cet état signale que le cerveau souffre.

Des causes variées : de l'abus d'alcool au coup sur la tête. Il existe deux types de problèmes qui peuvent altérer le fonctionnement du cerveau. De nombreuses substances chimiques, capables de s'accumuler dans le système nerveux central, entraînent un coma lorsqu'on dépasse les doses "dangereuses" : l'alcool, mais aussi certains médicaments comme les barbituriques, les somnifères et les tranquilisants. Néanmoins, les cellules ne sont pas détruites. La transmisssion de l'information est simplement "coupée" un moment. Et, sitôt le produit éliminé, le cerveau recommence à fonctionner normalement, sans séquelle. L'anesthésie repose d'ailleurs sur ce principe. En revanche, dans certains cas, les structures cérébrales nécessaires à la conscience sont endommagées. Arrêt cardiaque, présence d'un caillot dans une artère cérébrale (infarctus cérébral) ou encore rupture d'anévrysme (vaisseau mal formé), tous les accidents susceptibles de priver le cerveau d'oxygène provoquent ce genre de dégâts. Cependant le traumatisme crânien (choc violent sur le crâne) demeure, et de loin la première cause.

Une 1ère phase difficile à passer. Sitôt après l'accident, le malade se trouve en phase aiguë de coma, qui se caractérise par une perte totale d'autonomie. La personne doit impérativement être assistée par des machines, notamment pour respirer, sinon elle meurt. Cette extrême vulnérabilité explique qu'il y a 20 ans à peine, la plupart des comateux décédaient. Aujourd'hui, grâce aux ambulanciers et aux prouesses de la réanimation, 70% d'entre eux quittent l'hôpital sans séquelle. En effet, lorsque le cerveau subit un choc, il augmente souvent de volume, du fait de la dilation des vaisseaux. Comprimé contre la boîte crânienne, il est en grand danger. Depuis peu, on sait endiguer cet œdème cérébral, en injectant, très vite, des produits anesthésiant le cerveau. Autre progrès qui sauve des vies : la neurochirurgie (pour évacuer un hématome, par exemple). Grâce aux performances du scanner et de l'IRM, elle peut être mise en oeuvre dans les heures qui suivent l'accident, rapidité indispensable pour limiter les séquelles.

Les stimuler pour les faire revenir à la vie. Dès qu'il parvient à respirer seul, le malade quitte le service de réanimation pour un centre de rééducation à l'éveil. Il est entré dans ce que l'on appelle l'état végétatif. Il ouvre les yeux, mais demeure inconscient et incapable de communiquer. De cette phase, on sort au bout de quelques jours ou jamais. On peut survivre ainsi pendant des années : le record est de 37 ans ! Mais 75% des personnes en coma végétatif meurent avant un an. Pour essayer de les faire revenir à la vie, tous les efforts vont porter sur la stimulation sensorielle. Les médecins insistent auprès des proches pour qu'ils caressent la victime, la rassurant par contact, qu'ils trouvent les mots, le parfum, le morceau de musique, bref les repères familiers qui sauront provoquer le déclic. Si au bout de deux ou trois mois aucun résultat n'est obtenu, le malade est orienté vers un service de long séjour...

En sortir et après ... Quelles sont les chances de s'en sortir ? Deux certitudes : Premièrement, plus on est jeune, mieux on s'en remet. Car lorsque certains circuits de neurones sont détruits, d'autres prennent le relais. Or cette plasticité cérébrale diminue avec l'âge. Deuxième facteur déterminant : la durée du coma. Plus il se prolonge, plus les chances de réveil s'amenuisent. Les médecins estiment qu'après un an , celles-ci sont infimes. Les miraculés comme Andrew Devine, qui se réveillent après des années, sont rares. Et hélas, ils gardent des séquelles majeures. Mais les statistiques ne sont pas si pessimistes. Les seules études portent sur le devenir des personnes plongées dans un coma supérieur à quinze jours suite à un traumatisme crânien. Sur les 8 000 Français concernés chaque année : 34% récupèrent totalement, 29% décèdent, 4% restent en état végétatif permanent, 33% gardent des séquelles. Celles-ci dépendent de l'étendue et de la localisation des lésions cérébrales.

De nombreux comateux n'ont pas de séquelles physiques. Pourtant, la mémoire, le sens de l'initiative, l'attention, l'orientation dans le temps et l'espace sont souvent atteints. Les troubles du comportement sont aussi fréquents : impulsivité, apathie, agressivité. Ces déficits rendent quasi impossible la réinsertion professionnelle ou scolaire. Or, ce type de handicap n'est, le plus souvent, pas reconnu par les experts (niveau d'indemnité, degré d'incapacité). De plus, il existe très peu de structures adaptées à leur prise en charge. Les familles sont bien démunies.

La gravité du coma se mesure à sa profondeur Différentes échelles sont utilisées pour pouvoir apprécier la profondeur du coma. La plus simple reste la classification en quatre stades Stade I : Perte de connaissance partielle : un pincement, un bruit intense provoquent une réaction,. Stade II : Perte de conscience totale. Cependant, une stimulation douloureuse provoque encore une réaction adaptée. Stade III : Absence totale de conscience. Aucune réponse à la stimulation ou inadaptée. Apparition de troubles cardio-respiratoires. Stade IV ou coma dépassé : Il signe la destruction définitive du cerveau, la mort cérébrale. Le coeur continue de battre encore quelques heures. Et si l'on maintient artificiellement la respiration, les organes pourront être prélevés pour une greffe.

En collaboration avec le Pr Jacques Touchon, chef du service d'exploration neurologique de l'hôpital Larnaud - Villeneuve - (Montpellier)