Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Alain Bouchard du Magazine RG sous d'intenses pressions

Le Magazine RG fêtait dernièrement ses 20 ans et Le National était très fier de pouvoir manifester l'importance de ce média dans une pespective où il existe de plus en plus dans la communauté, une tendance à s'approprier les médias et la liberté d'information par certains groupes communautaires.

Cette prise de contrôle de l'information n'est certainement pas passée par chez nous, d'où la campagne levée contre Le National par l'ALGI et ses amis mécontents de notre refus d'adhérer à leurs magouilles, le mot est tendre, les conséquences dégoûtantes. Les autres médias ne peuvent faire exception et devant un marché publicitaire très restreint, il ne faut pas se surprendre que le Magazine RG puisse accepter de laisser tomber ses principes déontologiques les plus fondamentaux en échange de revenus qui lui font défaut.

Dans la dernière édition papier et web de RG, Alain Bouchard, Éditeur, a préféré publier un communiqué qu'il savait faux à notre endroit et empocher du coup les publicités des organisations communautaires extrémistes, surtout quand on sait qu'il a une dette énorme envers nous, qu'elle s'évalue dans les 6 chiffres et que ce dernier, après avoir négocié à de nombreuses reprises le paiement de cette dette, n'a tout simplement pas les moyens de respecter ses engagements et de faire les paiements prévus.

Est-ce qu'il faut tourner le dos à RG pour autant? Les lecteurs nous demandent souvent cette question car c'est visible, les annonceurs quittent la revue et il faut certainement y voir un message de leur part à l'effet qu'on peut certainement laisser tomber ses principes déontologiques et attaquer ses concurrents gratuitement au nom d'une cause qui ne trouve aucun fondement dans notre volonté collective, mais il faut aussi en assumer le prix. Je n'ai jamais suggéré le boycotte de la revue car nous souhaitons pouvoir obtenir le paiement de la dette mais nous respectons aussi les annonceurs et leur choix de la délaisser. Ce choix doit toutefois être temporaire, est-ce que nous pouvons nous permettre la fermeture de publications qui assurent une diversité de visions de nos réalités? Certainement pas dans le contexte actuel où une poignée de communautaires du Village gai de Montréal détruit systématiquement tout ceux qui osent s'inquiéter de certains comportements, où qu'ils soient au Québec. Si vous ne savez pas à quoi ressemble un "putch", vous n'avez qu'à prendre connaissance de ce que font certains groupes gais actuellement au nom de la collectivité.

Enfin, notre passage de la Revue RG à la Revue Le Point explique probablement aussi l'immense colère et l'insécurité exprimée par M. Bouchard qui voit en cette dernière publication qui évolue rapidement, les signes précurseurs de la fin possible de son aventure. Ses revenus sont au plus bas, ses alliances avec des groupes extrémistes communautaires déplaisent au public qui devine la situation, son éthique se brade pour quelques dollars et il est clair que la Revue Le Point et le National prennent la relève d'une presse qui, à une époque, ne suscitait que des éloges des lecteurs ( RG). Le National est une créature de RG et d'Alain Bouchard, notre seule école a été auprès de cette publication, est-ce que l'élève aurait dépassé le maître en devenant la référence en matière de critique et de liberté de la presse gaie?

Il ne faut toutefois pas en vouloir à Bouchard de RG, est-ce qu'il avait vraiment le choix?

Le privilège de réplique