Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Des activités intellectuellement stimulantes réduisent le risque de maladie d'Alzheimer

Une étude américaine a suivi pendant quatre ans un groupe de 800 personnes âgées de plus de 65 ans. Ceux qui participaient le plus souvent à des activités faisant appel à un traitement de l'information (lire un journal, regarder la télévision, écouter la radio, jouer aux cartes) avaient moins de risque de développer la maladie d'Alzheimer.


Le lien entre les activités cognitives et une réduction du risque de maladie d'Alzheimer est suspecté depuis longtemps mais on ne disposait jusqu'alors que de peu de données prospectives sur cette association.


Dans un article qui paraît aujourd'hui dans le Journal of American Medical Association, le Dr Robert Wilson (Rush Alzheimer's Disease Center, Chicago) et ses collaborateurs apportent des résultats clairs sur cette relation.


Cette équipe de chercheurs et médecins a suivi pendant 4,5 ans en moyenne un groupe 801 membres du clergé (nonnes, prêtres, frères) âgés de plus de 65 ans au début de l'étude, moment où aucun d'entre eux ne présentait de démence.


Il était demandé aux participants de préciser combien de temps ils consacraient généralement à sept activités courantes : regarder la télévision, écouter la radio, lire des journaux, magazines ou livres, jouer aux cartes ou à d'autres jeux, visiter des musées.


La fréquence de ces activités était ensuite retranscrite sur une échelle croissante de 5 points. Ces scores en début d'étude allaient de 1,57 à 4,71 avec une moyenne de 3,57.


Au cours du suivi, 111 participants ont développé la maladie d'Alzheimer.


Après avoir tenu compte de l'âge, du sexe et du niveau d'instruction, l'équipe de Wilson a montré qu'une augmentation d'un point dans le score initial d'activité était associée à une réduction de 33 % du risque d'Alzheimer.


Ainsi, comparé à une personne avec un score initial de 2,86, le risque relatif d'Alzheimer est réduit de 28 % chez une personne avec un score de 3,71 et de 47 % chez une personne avec un score de 4,29, détaillent les auteurs.


Une augmentation d'un point du score initial d'activité était liée à une réduction du déclin cognitif global (par 47 %), de la mémoire de travail (par 60 %) et de la vitesse de perception (par 30 %).


Source : JAMA 2002;287:742-8

(Caducée)

 

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