Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


Etre ado, c'est fatiguant !

Regardez bien les adolescents qui gravitent autour de vous : mais pourquoi ont ils souvent l'air "à plat" ou fatigués ? Une enquête révèle que près des deux tiers des adolescents se plaignent de fatigue, alors qu'on pense qu'ils devraient avoir la pêche et beaucoup d'énergie vu leur jeune âge. Tout n'est pas si simple...

En effet, cette fatigue peut être tout simplement le reflet de la croissance : pendant environ 5 ans, l'adolescent prend entre 25 et 30 centimètres et grossit de 20 à 25 kilos, ce qui n'est pas rien tout de même ! Muscles, os et organes se développent, des transformations hormonales se produisent, bref, il y a une forte mobilisation de l'organisme... Par ailleurs, le rythme scolaire à cet âge est soutenu et un manque de sommeil ( classique à l'âge des premières sorties et des angoisses existentielles du milieu de la nuit ) ne fait qu'aggraver l'état de fatigue dans lequel se trouve l'adolescent.

Face à un jeune qui se traîne, il faut commencer à s'assurer de son alimentation : surveiller l'excès de boissons sucrées et de graisses animales et prendre garde à un éventuel trouble de l'alimentation ( boulimie, anorexie, mais aussi grignotage et fringales nocturnes réguliers ). Sachant qu'il consomme principalement de la "junk food" à l'extérieur de son domicile, essayez d'équilibrer ses repas du soir et du week-end. Par ailleurs, une activité sportive est indispensable à sa santé : elle détend les muscles, oxygène le cerveau, stimule la sécrétion des hormones de croissance et favorise le sommeil..

La baisse de tonus est souvent due à un sommeil insuffisant qu'il ne faut pas négliger, quand on connaît son importance dans le processus de mémorisation. Lorsque la fatigue est conséquente et qu'elle dure depuis un petit moment déjà, il se peut qu'il s'agisse d'une cause médicale, comme la mononucléose infectieuse. Quand la fatigue s'accompagne d'anxiété, de tristesse, d'idées noires et de troubles du sommeil, il peut s'agir d'un coup de déprime, voire d'une dépression : il faut alors inciter ( pas forcer ! ) l'adolescent en souffrance à aller consulter un médecin en qui il a confiance...

Dans tous les cas, il faut rester vigilant et à l'écoute durant cette période de leur vie pleine de changements et de découvertes.