Par Le National
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Le soleil est sur Nice, les électeurs ne vont pas voter...

Jean-Marie Pottier, correspondant à Nice

Belle journée que ce dimanche 11 mars 2001. Soleil brillant sur la capitale azuréenne, l’ambiance etait vraiment printanière. Est-ce suffisant pour expliquer que 53.01% des niçois ne sont pas déplacés ? La désaffection des niçois est-elle un signe du raz le bol de la politique politicienne ? Une paresse ? Un manque de confiance ? Est-ce le reflet d’un sentiment d’impuissance, que de toute façon ça ne changera rien ? Sans s’avancer trop, il est fort probable que tout ça est pour beaucoup dans le fait que les niçois ont préféré profiter complètement de cette magnifique journée !

M. Peyrat, Maire de Nice

Par contre la fin de journée fut plus froide pour le maire sortant, car bien que progressant de trois points (34% en 1995), le score de M. Peyrat n’est pas aussi bon que prévu, et l’avancée de la gauche est importante, plus 9% par rapport à 1995 ! Sachant que Nice est une ville traditionnellement à droite on comprend qu’hier soir l’ambiance au QG du maire était mitigée. On n’affichait donc aucun ´ triomphalisme ª, d’autant que la candidate F.N lors d’une allocution sur la chaîne régionale annonçait le maintient de sa liste au second tour. La candidate dissidente, Mme Obadia n’y sera pas, elle, au second tour, elle a perdu, à Nice, on aime pas trop les balances… On est dans le sud, latins ! Déjà que le Maire sortant a du mal avec la parité : ´ Je dois sortir vingt-cinq types pour faire la place à trente-quatre greluches. C'est horrible ! ª ( Le Monde.fr 21.01.01) ! Alors ce que peut dire Mme Obadia finalement… et puis les Niçois ne l’ont pas suivie.

M. Mottard, candidat

La droite, à Nice, est manifestement divisée. Mme Obadia déclarait que peu lui importaient les conséquences de son acte, au soir du premier tour elle persiste à dire ´ tout plutôt que Peyratª (France3, spéciale Municipales du 11/03/01). M. Peyrat se déclarait, en réponse à Mme Obadia ´ satisfait des résultats obtenu, compte tenu de sa progression depuis 1995, ne voulait entrer dans des querelles de personne. Il note au passage la nette avancée de la gauche ainsi que la présence du FN au second tour. Et forcement son score n’étonne pas à Nice, il bénéficie lui aussi de la ´ prime au sortant ª. Depuis le début de la campagne il est favori à sa propre succession, ce qui semblait une formalité au départ est devenu avec un peu moins facile mais très probable. Il fait en cela confiance aux ´ habitudes historiquement de droite ª de sa ville.