Par Le National
© Roger-Luc Chayer / Le National


L'adoption, pour ouvrir les coeurs...

" Les parents enjoués font des enfants gais, les optimistes construisent des enfants positifs et la race des parents affectifs donne des héritiers affectifs voire passionnés "... Colette Nouvel-Rousselot, mère adoptive et comblée, conte le marathon de deux adoptions menées entre France et Colombie.

Marathon ? Le mot n'est pas trop fort. Tout se ligue contre les futurs parents. L'administration française d'abord. Pas moins de trois ans lui sont indispensables pour ouvrir les portes de l'adoption au terme d'une " grossesse administrative " émotionnellement éprouvante. Le tissu social ensuite, frileux et renfermé sur ses préjugés. Lesquels n'attendent pas le nombre des années. Car " le racisme existe même entre enfants, même très jeunes " explique Colette dont la Marie-Ange s'est fait traiter de " sale colombienne " par un autre enfant...

" L'adoption à fleur de peau " est un livre fort et vivant. Affectif et animé d'une étrange vibration, il regorge de bons conseils et de trucs efficaces. Les candidats à l'adoption s'y forgeront de nouveaux espoirs et un courage inoxydable. Ceux qui ont le bonheur d'enfanter sans difficulté le mesureront mieux, et tous y apprendront quelques vérités ignorées sur l'adoption.

Les " trafics d'enfants " existent, mais ils ne sont pas la règle. Les enfants perdus et les parents en désespoir d'enfants peuvent se rencontrer grâce à des oeuvres animées par des femmes - surtout - à l'inépuisable générosité. Et contrairement à certaines rumeurs cette adoption n'est pas un luxe. Pour le prix de quelques virées à Marrakech ou Marbella, des couples vont à Bogota. Ils en reviennent 5 semaines plus tard, alourdis d'un bien joli fardeau. Lisez donc leur aventure dans <i>L'adoption à fleur de peau, Olbia éditeur.